[Rae] FFVIII : Le feu et la glace

Les romanciers en herbe pourront nous faire partager leurs oeuvres littéraires !

Modérateur : Divinités du Sanctuaire Sacré

cogotch
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Messagepar cogotch » 28 juil. 2004 13:49

Bon voila ta fic est tout simplement, comme l'a si bien dit squall59, GENIALE,
>>D'ailleur je crois qu'il a tout dit.
Moi j'ador... et surtout ne perd pas ton courage et continue à nous en metre plein les yeux...

Merci pour tous ces moments de pur "plaisir" lol
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Pulsar-san
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Messagepar Pulsar-san » 28 juil. 2004 21:47

Et vous avez raison de l'apprécier cette fanfic ^_____^
N'est-ce pas ma petite Dido ?
Eh oui, c'est encore moi :lol:
Elle est très bien écrite, il y a du suspense, de l'émotion, de l'action, bref tout ce qu'il faut pour nous faire vivre ton histoire.

Suivre l'évolution du comportement de Eva est passionnant.
Les conflits Eva/Etan et Eva/Squall donnent du piment à l'histoire et on voit que ceux-ci se modifient en fonction de ce qu'elle apprend sur ces deux hommes.

Bref, c'est excellent !!!
La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres.
La mienne est sans limite.

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Rae
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Messagepar Rae » 29 juil. 2004 13:38

Merci merci !! Ca fait trop plaisir !! Je vais vite me mettre à la suite !! ^^ Bon, je sais ça sert pas à grand chose de réécrire ici pour remercier à chaque fois, mais c' est juste pour dire que ça fait trèèès plaisir, alors merci merci merci !!^^

:shock: Pulsar-san ici !! nan mais je rêve !! Tu m'suis ou quoi ?? Pas moyen de s' en débarrasser, ma parole ! mdr
Merci pour le commentaire, en tout cas !! Mais personne n' a "raison" d' apprécier cette fic, si certains ne l' aiment pas, ils ont pas "tort" pour autant ...
Mon Fic sur FF8 : http://forum.finaland.com/viewtopic.php?t=901
histoire ACHEVEE

Rae
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Messagepar Rae » 28 sept. 2004 10:00

CHAPITRE VI


- Tu veux que je te dise ce que je pense ?
- Non.
- Eh bien je vais te le dire quand même ! je m'énerve, en glissant pour la énième fois sur une pierre qui va rouler et tomber une bonne vingtaine de mètres plus bas.

Ce matin, j'ai été réveillée alors que le soleil était à peine levée, et après avoir passé la pire nuit de ma vie par le type que je déteste le plus au monde et qui me conduit Dieu sait où à travers les montagnes. En fait, je suis quasiment certaine qu'il a réussit à nous perdre. Il est totalement impossible de se repérer, avec tous ces tas de cailloux qui se ressemblent. Le ciel a encore l'insolence d'être plus bleu que jamais et je le prends pour une insulte personnelle. Ensuite, un monstre, en m'attaquant, a brisé mon arme, ce qui fait que je n'ai plus rien pour me défendre. En plus, je n'ai rien avalé depuis la veille, je meurs de faim, et ça fait des heures qu'on marche. Nous avons réussi à passer de l'autre côté de la montagne, mais il n'y a toujours aucune maison en vue. Alors pas la peine de se demander pourquoi je suis d'une humeur massacrante. Il a pas intérêt à me chercher.

- Je pense qu'on n'aurait jamais dû partir ! Je maugréé en insistant bien sur chaque mot. On aurait dû rester voir s'il n'y avait pas de survivants ! Les Esthariens sont partis, on ne risquait plus rien !

Etan ne m'écoute même pas, il continue à marcher d'un pas mécanique. Je hausse le ton.

- Je pense qu'on aurait dû passer à Balamb. Quand bien même les soldats y seraient, ce n'est pas écrit sur notre front, que nous sommes de la BGU, que je sache. On aurait pu contacter Trabia immédiatement et…

Etan a stoppé tellement soudainement que je lui rentre presque dedans.

- Tais-toi un instant.
- Non mais, pour qui est-ce que tu …
- Tais-toi, je te dis !
- Je...

Il me plaque la main sur la bouche pour m'empêcher de parler. Je suis sur le point de lui envoyer une gifle monumentale pour lui apprendre à vivre, quand je distingue nettement un ronronnement étrange, qui semble se rapprocher. Inquiets, nous fouillons le ciel du regard. Soudain, une grande forme noire fend le ciel. Etan me pousse derrière un gros rocher, où il se jette lui-même. Je retombe à moitié assommée, mais tout de même assez lucide pour comprendre de quoi il s'agit : un vaisseau Estharien. Il passe au-dessus de nos têtes plusieurs fois, en décrivant de grands cercles. C'est bien notre veine. Avec un temps pareil, on doit être aussi repérable qu'un éléphant dans un parterre de marguerites.
Le vaisseau finit par repartir au bout de ce qu'il me semble être une éternité, sans, semble-t-il, nous avoir repéré - enfin un miracle. Nous restons tout de même quelques minutes de plus, dissimulés derrière le rocher et le souffle court, à guetter le moindre mouvement et à tendre l'oreille. Plus aucun bruit. Nous nous relevons prudemment. Etan se tourne vers moi et me fusille du regard.

- Ça, dit-il sèchement en faisant un signe de la tête vers l'endroit où a disparu le vaisseau, ça explique pourquoi on n'est pas restés là-bas. Tu croyais quoi ? Qu'ils allaient sagement partir sans vérifier s'il restait des élèves qui auraient réussi à s'enfuir et à donner l'alerte? Ça ( il agite les pans de la veste de son uniforme ), ça explique pourquoi on est pas allés à Balamb. C'est peut-être pas écrit sur ton front que tu es de la BGU, mais sur le badge de ton uniforme, si. Alors, je le répète, la meilleure chose que nous ayons à faire est de nous cacher dans la montagne. Soit tu me crois, tu viens, et tu la boucles, soit tu vas vérifier par toi-même et bon vent.

Et il se remet en marche illico. Je me mettrais des baffes. Comment ai-je pu oublier ce maudit uniforme ? J'avais supplié mon père de ne pas m'obliger à porter cette jupe - moi en jupe! – et ces chaussettes ridicules qui montent jusqu'aux genoux. Un pantalon aurait mieux fait l'affaire non? Mais " le règlement, c'est le règlement ". C'est surtout complètement nul.
Comme je ne trouve rien d'intelligent à répliquer, nous reprenons rapidement la route. En silence.
Mais au bout de deux heures, je dois demander grâce, et je me laisse tomber sur le sol, éreintée. Mon cerveau a de plus en plus de mal à garder le contrôle sur mes jambes. Il semble que ce soit plutôt l'estomac qui domine. Et pour l'instant, il refuse catégoriquement de coopérer. Mais ce n'est rien à côté d'Etan. Il ressemble à un véritable zombie. Son visage sous ses cheveux en bataille a pris une teinte grisâtre et est trempé de sueur ; depuis son réveil, Etan semble constamment au bord de la nausée et ne peut réprimer de violents frissons qui le font trembler comme une feuille. Il a tout simplement l'air à deux doigt de claquer. Il serait temps que nous arrivions. Il s'assied également sans sans un mot et ferme les yeux en attendant de retrouver son souffle.
J'ai essayé de m'imaginer ses fameux "amis". Pour vivre ici, faut vraiment vouloir être coupé du reste du monde. Et pour être ami avec Etan, faut carrément être cinglé, alors je me fait un peu de souci à propos de ce qu'on va trouver une fois arrivés. Chez qui est-ce que je vais tomber ?
Il faut bien se remettre en marche, nous nous relevons donc à contrecœur pour reprendre notre ascension. Je n'ai pas la moindre envie de passer la nuit ici au milieu des rochers, sans abri, et donc sans feu - et donc pas en sécurité ; alors autant se dépêcher, surtout que le soleil commence à se coucher ; et avec le manque de visibilité, l'avancée devient laborieuse.
Au bout d'un sentier interminable, nous finissons par apercevoir des lumières, puis par distinguer une toute petite maison. Ouf ! Je suis complètement éreintée. Comme nous approchons, j'aperçois, se détachant de la lumière s'échappant des fenêtres, une femme arrosant des plantes, apparemment.
Elle tourne la tête en nous entendant arriver et reste un moment immobile, saisie. Alors que nous continuant à avancer vers elle, elle s'avance finalement vers nous.

- Etan ? Qu'est-ce que tu fais ici ? demande-t-elle, stupéfaite, en le reconnaissant.
- Ben je vois que ça te fait plaisir, tente-t-il de plaisanter, mais on sent à la fois la lassitude et le soulagement dans sa voix.
- Ne dis pas de bêtises, sourit-elle. Tu sais bien que je suis très contente de te voir. Seulement, ça fait à peine une semaine que tu es venu ici… D'habitude… Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est une longue histoire, je t'expliquerai…

Elle dépose son arrosoir pour venir vers nous, et le prend par l'épaule pour le mener à l'intérieur. Mais à la lumière de la fenêtre, je la vois sursauter à son contact, comme si elle avait reçu une décharge électrique. Elle fronce les sourcils en l'observant.

- Etan ! Tu as …
- Euh… je… je t'expliquerai plus tard, bredouille-t-il, en faisant un signe de la tête vers moi.

Elle semble alors m'apercevoir.

- Oh ! Je suis vraiment navrée, dit-elle en me faisant un grand sourire, je ne savais pas qu'Etan avait amené une amie !
- Kassandra, je te présente Eva, dit précipitamment Etan pour ne pas me laisser le temps de parler.

Elle s'avance vers moi pour me faire la bise mais, à mon contact, elle sursaute encore. Et cette fois, c'est moi qu'elle dévisage, puis elle lance un regard surpris à Etan.

- Je… euh… t'expliquerai plus tard…
- Très bien. Alors… Entrez, vous devez être épuisés.

Je ne te le fais pas dire. Elle nous précède et entre dans la maison. J'en profite pour demander à Etan ce qu'il lui est arrivé, à son amie.

- Je t'e …
- "Je t'expliquerai plus tard", je complète en levant les yeux au ciel. Ok.

Nous entrons par la petite porte en bois et atterrissons dans un minuscule salon. La maison n'est pas très grande, mais il fait chaud, et on est à l'abri, et c'est tout ce que nous recherchions. Kassandra s'affaire dans la cuisine où résonnent des bruit de vaisselle.

- Vous devez mourir de faim, dit-elle. Asseyez-vous.

Cette fille lit dans mes pensées ! Nous ne nous faisons pas prier, et nous nous laissons tomber sur les chaises plus que nous nous asseyons, alléchés par les odeurs provenant des plats que la jeune femme nous apporte. C'est le meilleur repas que j'aie jamais fait. Je suis peut-être influencée par le fait que je n'ai rien avalé depuis la veille, mais il faut reconnaître que Kassandra est un vrai cordon bleu, et ça suffit à lui faire gagner ma plus grande estime. J'ai du mal à croire qu'elle puise être amie avec Etan. Elle est assez grande, très fine, et porte ses longs cheveux dorés en une lourde tresse. Pour autant que je puisse juger de la beauté féminine, oui, je dirais qu'elle est plutôt jolie. Avec son grand sourire, sa démarche légère et sa gentillesse, j'ai du mal à l'imaginer en grand bandit devant vivre dans la montagne pour se cacher de la police. Je me demande pourquoi elle vit ici. Et comment Etan et elle ont-ils bien pu devenir amis ?

- Où est Gary ? Demande Etan, la bouche pleine.
- En ville. C'est dommage que tu ne l'aies pas vu, il est parti très tôt ce matin. Il ne devrait plus tarder, maintenant. Tiens, bois ça. Eva, tu veux encore un peu de salade ?

Je me suis tellement goinfrée que je ne peux plus rien avaler. Je n'ai plus qu'une envie, maintenant : dormir une semaine d'affilée. Kassandra débarrasse la table et se dirige vers une des chambres. Je me glisse un peu plus près d'Etan pour l'interroger discrètement :

- Alors, qu'est-ce qui se passe, avec Kassandra ? Pourquoi elle me regardait comme ça, tout à l'heure ?

Etan paraît un peu mal à l'aise et se tortille sur sa chaise en cherchant ses mots.

- C'est que… Comment dire... Eh bien… Kassandra est un peu… voyante.
- Comment ça "un peu voyante" ?

Il vérifie que la principale concernée n'arrive pas, puis chuchote :

- Ben… tu sais ce que c'est une voyante, non ? Des fois, elle voit des choses…

Elle voit des choses ? Je suis pas sûre de comprendre.

- Tu essaies de me dire qu'elle est folle ?
- Mais non ! S'agace-t-il. (Il baisse de nouveau la voix.) Elle voit des choses, parfois. Je veux dire… en étant en contact avec une personne, elle peut voir quelque chose qui lui est arrivé, ou qui va lui arriver…
- Tu te moques de moi ?
- Pourquoi tu me demandes si une fois que je te réponds tu ne me crois pas ? s'énerve-t-il.
- Parce que ta réponse est débile !
- Je ne vois pas ce que ça a de si dur à croire ! Ta mère est une sorcière non ? Kassandra aussi, c'est tout. Et ça lui donne… certains pouvoirs…

Une sorcière ? Pour le coup, je ne sais plus quoi dire.
Évidemment, je me doutais bien que ma mère n'était pas la seule sorcière, mais… Soudain, je me sens un peu plus méfiante. Je suis chez une sorcière. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne peut pas vraiment se fier à elles. Ma mère, elle, n'a jamais vraiment manifesté de pouvoir spécial comme la possibilité de voir l'avenir, ou le passé, ce qui fait que si je n'avais pas su qu'elle était une sorcière, rien n'aurait pu l'indiquer, et ça ne m'inquiétait pas plus que ça. Mais là…

- Ta mère est une bonne sorcière non ? dit Etan en se penchant vers moi. Ce n'est pas parce qu'elle en est une qu'elle est dangereuse. Tu n'as rien à craindre de Kassandra non plus. Ce qu'il y a, c'est que c'est un sujet qu'on n'aborde pas souvent. Je ne sais pas si ça la dérange, mais je préfère éviter d'en parler pour ne pas l'embêter de toute façon.

Kassandra revient à ce moment là, les bras chargés de draps et de linge. Etan prendra la chambre de Gary, qui apparemment ne rentrera pas cette nuit, et moi celle de kassandra.

- Je suis désolée, fait-elle, un peu gênée, ce n'est pas très grand ici… Je sais que le voyage n'a pas été très agréable et j'aurais voulu…
- Je peux dormir dans le salon, il n'y a pas de problème, je propose, me sentant coupable, devant une telle gentillesse, d'avoir pu me méfier d'elle.
- Certainement pas. Tiens, prends ces draps. C'est par là. Tu veux sûrement prendre un bon bain avant d'y aller. Je vais te montrer la salle de bain.

J'espère que ce n'est pas un moyen poli de me dire que je pue (même si c'est sûrement vrai, après tout ce par quoi nous sommes passés) mais j'accepte avec plaisir. Et ça fait un bien fou, comme si ce simple bain m'avait ôté une bonne dizaine de kilos des épaules, aussi bête que ça puisse paraître. Kassandra m'a également déposé des vêtements pour dormir. Dormir, enfin. Enfin propre, je m'apprête à sortir, mais je les entends discuter et, poussée par la curiosité, je reste cachée pour les écouter derrière la porte entrouverte.

- … Mais qu'est-ce que tu voulais que je fasse d'autre ? Ils étaient probablement des centaines.
- Bien sûr, mais tu sais bien que tu ne dois pas …
- Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Les laisser l'attraper ?
- Non bien sûr que non, ce n'est pas ce que je voulais dire…
- Excuse-moi, soupire-t-il au bout d'un instant. Je sais que tu t'inquiètes seulement. Mais avec tout ce qui s'est passé ces derniers jours, j'ai l'impression d'être en plein cauchemar.
- Je sais. Mais il faut que tu comprennes. Je ne peux pas t'en donner plus, ce serait t'inciter à l'appeler. Je veux juste dire… Fais attention à toi, je t'en prie. (Elle se rassied face à lui en soupirant). Je suis heureuse qu'Eva soit là, au moins tu n'es pas seul.
- Tu plaisantes ? Il aurait cent fois mieux valu que je sois seul. C'est une vraie calamité, cette fille.
- Alors pourquoi l'as-tu aidée dans ce cas ? demande-t-elle en souriant.
- Ce n'est pas une raison pour la laisser se faire tuer… et puis …Quand j'étais petit, son père n'a pas hésité à m'accepter à la BGU quand le mien le lui a demandé, malgré ce qui s'était passé entre eux. Il n'a pas hésité une seconde. Personne d'autre n'aurait voulu.. Alors, protéger sa fille, c'est le moins que je puisse faire. Même si elle ne me facilite pas vraiment la tache, grimace-t-il. Je crois même qu'après ça, c'est lui qui aura une sacrée dette envers moi !

Non mais quel toupet !

- Oh, arrête…
- Je te jure ! C'est une vraie plaie ! Elle me déteste.
- Je suis sûre qu'elle t'aime bien, c'est juste que ...
- Eva ? ricane-t-il. Ce qu'elle aimerait, c'est m'arracher la tête, la planter au bout d'une pique et parader avec. Elle me déteste, je te dis.
- Et évidemment, toi, tu ne la provoques pas du tout.
- Non ! Enfin… Bon, d'accord, des fois oui. Mais j'y peux rien. Elle est tellement insupportable qu'il faut bien que je lui rende la pareille.
- Mais tu lui as sauvé la vie. Ca devrait arranger vos relations, non ?
- Tu rigoles ? Lui sauver la vie, c'était la meilleure chose à faire si je voulais m'assurer de sa haine éternelle ! Tu ne la connais pas, Kassandra, crois-moi. Cette fille a un ego surdimensionné. Se dire qu'elle me doit quoi que ce soit, à moi, ça ne va certainement pas arranger les choses.

Alors ça il va me le payer. Furieuse, je m'écarte de la porte et entreprends de démêler mes cheveux pour me retenir de débouler dans le salon pour lui en coller une. D'ici que j'y arrive, je devrais être calmée, au moins. J'entends un bruit de casseroles. Puis elle se rassied près d'Etan en lui tendant un verre. Il le prend silencieusement, et le vide d'un trait. Kassandra porte une nouvelle fois son regard sur l'horloge, nerveuse.

- Il ne va pas tarder, lui dit Etan, ne t'inquiète pas.
- Où comptes-tu aller, une fois reparti d'ici ? demande-t-elle, sans doute histoire de changer de conversation.
- Il faut que je trouve un moyen de quitter l'île, sans me faire repérer, et sans passer par Balamb. Tu as une idée ?

Dit comme ça, la réponse semble évidente. Balamb est le seul moyen de quitter l'île !

- Désolée, c'est à Gary qu'il faut demander. Je ne sais pas du tout.
- Pas grave. Mais il faudrait qu'il arrive vite. On n'a pas intérêt à traîner.
- Et où est-ce que tu vas aller ?
- On doit essayer de se rendre à Trabia, pour demander de l'aide. En partant de l'hypothèse que tout va bien là-bas, soupire Etan. Je n'ai aucune idée de ce qu'on y trouvera, ni s'ils sont déjà au courant des évènements. L'objectif, pour l'instant, c'est de réussir à partir d'ici vivants. Ensuite, on avisera.
- Pas génial, comme plan.

C'est exactement ce que j'étais en train de me dire.

- Peut-être, mais on n'a rien de plus précis. Pourquoi est-ce que Gary est parti en ville ? demande Etan au bout de quelques minutes de silence.
- Pour vendre des fleurs, des fruits… mais… Ça commence vraiment à m'inquiéter, tu sais. Il devrait déjà être rentré… Écoute, tu as l'air épuisé. Va prendre un bain dès qu'Eva a fini, et couche-toi. Tu as l'air d'en avoir besoin.
- Ça va mieux, c'est juste que je n'ai pas fermé l'œil, la nuit dernière. Comme on était en pleine forêt, il fallait bien veiller à ne pas nous faire attaquer en plein sommeil. Je vais un instant dans la chambre. Tu me réveilles quand Gary arrive ?
- Si tu veux. Bonne nuit.

Revenant à la porte entrouverte, je les vois se lever et quitter la pièce et je laisse la porte s'ouvrir. Je reste un moment sur le pas de la porte, songeuse, leur conversation me trottant dans la tête. La question se pose en effet : comment quitter cet endroit ? À ma connaissance, il faut obligatoirement passer par Balamb. Maintenant que les travaux à la gare sont finis, ce serait simple comme bonjour de se rendre à Trabia en train par le nouveau tunnel sous marin. Oui, ce serait simple si Esthar n'occupait pas Trabia. Alors, à part rejoindre la rive à la nage, je vois pas.
Ce qu'Etan a dit sur mon père me perturbe un peu, aussi… Je me rends compte que je n'avais jamais vraiment su dans quelles circonstances Etan était arrivé à la BGU, ni ce qu'était devenu son père. Pourquoi Seifer Almasy a-t-il demandé à mon père, son ennemi de toujours, de s'occuper d'Etan ? Et comment mon père a-t-il pu accepter ?

Alors que je suis en train de plier mes affaires, Kassandra vient frapper doucement à la porte de la chambre, pour me proposer une petite promenade. Pourquoi pas ? Je suis encore très lasse, mais un peu d'air frais ne pourrait que me faire du bien. Nous faisons quelques pas dans le noir, tout en prenant soin de rester à proximité de la lumière de la maison.

- Etan t'a dit, je suppose ? Commence-t-elle.
- Quoi ?
- Que je suis une sorcière.
- Ah ? fais-je, étonnée qu'elle en parle aussi facilement, et un peu embarrassée qu'elle ait compris qu'Etan m'ait mis au courant sans son autorisation. Euh... Oui, il me l'a dit…
- Ne t'en fais, ce n'est pas un secret, ça ne me pose pas de problème que tu le saches, me rassure-t–elle avec un sourire. Mais ce n'est pas facile de le dire à tout le monde…
- Est-ce que… C'est pour ça que vous vivez ici ?
- Ma mère était sorcière à l'époque où il y a eu toute cette histoire avec Ultimécia et Adel. Nous n'étions plus en sécurité là où nous vivions. Les voisins avaient peur. Je les comprends, remarque. Il devait y avoir un tel climat de terreur. Mais ils s'en prenaient à nous. Alors nous sommes venus nous installer ici, et après la mort de ma mère, nous sommes restés, mon frère et moi. Étant donné que mes dons s'amplifiaient, nous avons jugé plus prudent de rester à l'écart.

Je ne sais pas vraiment quoi dire, alors j'aime autant la laisser parler. Je suppose qu'elle connait mon nom, qu'elle sait qui je suis, que ma mère est une sorcière et que c'est pour ça qu'elle me raconte tout ça.

- Ne t'en fais pas. S'il y a un moyen de sortir de tout ça, vous y arriverez, j'en suis sûre… me dit-elle au bout de quelques minutes de silence.

Je lève le regard vers elle, un peu déconcertée.

- Vous êtes un peu perdus pour le moment, c'est normal. Tout cela est tellement soudain, tellement étrange et effrayant. Mais à vous deux pouvez réussir. Seulement, pour ça, il faudra que vous appreniez à vous faire confiance, tous les deux. Vous ne pourrez dépasser tout ça qu'en unissant vos efforts.

Facile à dire. On parle du fils de Seifer Almasy, là, quand même. Seifer le traître. Celui qui s'est rangé du côté d'Adel.

- C'est une prédiction ? je demande en repensant à sa réaction, la première fois que nous nous sommes vues.

Kassandra s'arrête, se tourne et m'observe, le visage grave.

- Tu ne crois pas vraiment à ces choses-là, n'est-ce pas ? Non, ce n'est pas une prédiction. Il n'y a pas besoin d'être devin ou sorcière pour savoir que vous allez vivre des choses difficiles. Et vous ne pourrez à ces moments-là compter que l'un sur l'autre. Séparément, vous ne vous en sortirez pas. Je me doute de ce que tu dois ressentir à l'égard d'Etan. Ce qui est arrivé à tes parents, tout ce qu'ils ont souffert, c'est en partie à cause du père d'Etan. Ce n'est pas difficile à imaginer. Mais dis-moi, crois-tu sincèrement qu'Etan est pour quoi que ce soit dans des faits qui se sont passés il y a plus de vingt ans ? Avant même sa naissance et la tienne ? (J'ouvre la bouche et la referme, sans avoir trouvé quoi répondre). Tu sais, je ne dis pas ça pour te blesser, mais je pense que tu ne rends pas compte toi-même ; et rien ne pourra être résolu tant que tu ne comprendras pas tout ça. Je voulais juste te dire ce que je vois... et ce que je vois, c'est que tu vis dans un passé qui n'est pas le tien. Etan n'est pas son père, et tu n'as pas à remplir le rôle de tes parents. Si tu es honnête avec toi-même, est-ce que tu as réellement une raison de détester Etan, ou bien est-ce que c'est son père que tu vois ?

Pour le coup, je ne sais pas quoi dire... Est-ce que c'est ce qu'elle a "vu", tout à l'heure? Mais bien sûr que c'est Etan que je déteste. Il est tellement... arrogant, prétentieux... insupportable...

- Qu'est-ce que tu as vu, quand on s'est rencontrées ? Je ne peux m'empêcher de demander.

Elle me regarde attentivement pendant plusieurs minutes, comme si elle réfléchissait prudemment à ce qu'elle allait répondre.

- Beaucoup de force, et volonté. De la souffrance. De la peur.

Elle me fixe du regard, et soudain, j'ai un peu peur. Pas d'elle, non, mais de ce qu'elle a pu voir. Je ne suis plus très sûre de vouloir l'entendre, finalement...
Une silhouette se détache soudain du paysage, derrière Kassandra. Je me fige. Des soldats, ici ? Voyant mon expression, Kassandra se retourne.

- Gary ! s'écrie-t-elle en se précipitant vers le nouvel arrivant.

Ouf ! Pendant un instant, j'ai vraiment cru qu'on était mal… Comme il se rapproche de la maison, je peux mieux le voir. Il est grand, très grand, même. Brun. Et il est aussi mat de peau que Kassandra peut être blanche.
Etan, alerté par le cri, se précipite hors de la maison, les cheveux hirsutes, les vêtements en désordre, sortant visiblement du bain. Gary, qui aperçoit Etan, se précipite vers lui sans plus faire attention à sa sœur.

- Etan, dieu soit loué, tu es ici ! J'étais a Balamb, et j'ai entendu parler de l'attaque de la BGU ! Ensuite, les Esthariens sont arrivés, ils ont encerclé la ville. Plus moyen de sortir, il m'a fallu faire la queue des heures, et leur donner des explications interminables avant qu'ils ne me donnent l'autorisation de partir. Et j'ai vu des images à télé, Etan, c'est terrible !
- Qu'est-ce qu'ils ont dit ? demande Etan d'une voix blanche.
- Juste assez pour nous faire paniquer, rien de précis. C'est vraiment embrouillé. Personne n'a compris ce qui s'est passé à la BGU.
- Ils ne parlaient pas des blessés ? Ils ont dit si certains élèves ont pu s'échapper ? je demande alors.

Il sursaute en m'entendant. Il ne m'avait pas remarquée, apparemment.

- C'est qui, ça ? s'exclame-t-il.

«Ça» ? Eh ben, ça fait toujours plaisir...

- C'est une autre élève de la BGU, intervient Kassandra. Eva.
- Ah… Bonjour. Mais alors, comment êtes-vous arrivés ici ? Demande-t-il sans répondre à ma question. Comment est-ce que vous avez fait pour leur échapper ?
- C'est une longue histoire… soupire Etan en fourrageant dans ses cheveux.

Nous rentrons pour nous installer à table, et nous lui expliquons en quelques mots ce qui s'est passé hier.

- Il faut pas que vous traîniez ici, conclut Gary dans un souffle.
- Le problème, c'est qu'on a besoin d'un moyen sûr.

Gary réfléchit.

- Il y aurait bien une solution.
- Sans passer par Balamb ?
- Sans passer par Balamb. Ce n'est pas non plus l'idéal, mais ce n'est pas le moment de faire les difficiles. Il vous faudra juste faire preuve de vigilance.

Il nous parle alors d'un vieux garagiste, qui vit plus à l'est, dans les montagnes. Il parait qu'il a eu quelques ennuis qui l'ont conduit à aller se cacher là-bas, ce qui n'est pas bon signe à mon humble avis - mais il a des vaisseaux, et il organise des voyages. Il y a une chance pour qu'il nous aide, mais on a intérêt à se méfier.
La décision prise, nous ne voulons plus perdre de temps, et nous nous préparons à repartir immédiatement. Tant pis pour la nuit de repos, il y a plus urgent. Kassandra et Gary nous donnent de la nourriture, de nouvelles couvertures. Problème : il nous faut également des vêtements. Nos uniformes ne sont pas propres, mais de toute façon nous ne pouvons en aucun cas les porter si nous voulons passer inaperçus. Pour Etan, ce n'est pas un problème : comme il passe souvent, il a des vêtements à lui ici. Pour moi, c'est plus compliqué. Kassandra propose de m'en prêter, ce qui est gentil et généreux de sa part, mais le problème, c'est que les longues robes, les jupes à volant ne sont pas l'idéal pour l'aventure et les combats. Finalement, à mon grand soulagement, elle me tend un jean et un haut noir qu'elle n'a jamais portés, et qu'elle avoue même ne pas bien savoir pourquoi elle les avait achetés. En tout cas, pour moi, c'est parfait, et je dis au revoir à mon uniforme avec un mélange de tristesse et de soulagement. Il me faut aussi une nouvelle arme, et là encore ça pose problème. Kassandra et son frère en gardent quelques-unes dans un grand coffre, mais il n'y a que des armes de combat en corps à corps : dagues, épées, shuriken, nunchaku... Moi, ma spécialité, c'est plutôt le tir.

- Parce qu'elle adore jeter tout ce qui lui tombe sous la main à la tête des autres, dit Etan à Kassandra tandis qu'ils me regardent fouiller dans le coffre, appuyés contre le mur derrière moi. Spécialement à la mienne, d'ailleurs.

A défaut de mieux, je prends une arme à double lame qui me plait bien. Elle a une poignée assez fine et noire, et de chaque côté part une lame en argent, joliment travaillée et brillante. L'arme est plutôt lourde, mais équilibrée et très maniable. Kassandra remplit nos sacs de provisions, nous donne un peu d'argent, nous disons au revoir et nous partons alors que le soleil commence à se lever. Je me sens d'attaque, au moins. Etan aussi, apparemment, il a meilleure mine que quand nous sommes arrivés, ce qui est réconfortant, quelque part. Maintenant, nous avons un but précis : atteindre le garage pour quitter l'île.
Nous marchons aussi vite qu'il nous l'est permis avec tous ces rochers et ce vent infernal. Si jamais je glisse, ce que j'aimerais autant éviter, je tombe à la mer, qui doit bien être cinquante mètres plus bas ; et si par miracle je ne me fracasse pas contre les rochers, je n'aurai plus qu'à traverser la mer et rejoindre la rive à la nage ; ça serait pas triste.
Le soleil est maintenant haut dans le ciel ; nous marchons, marchons, mais j'ai l'impression de faire du sur place. Notre progression est ralentie par tous les rochers que nous devons escalader. Dieu merci, il n'y a pas de monstres, il ne manquerait plus que ça. Risquer de se faire jeter à la mer par ces fichues bestioles. Le relief ne doit pas leur convenir non plus, je suppose, et c'est pas moi qui m'en plaindrais. En plus, on ne peut pas dire que le paysage évolue beaucoup : la mer à gauche, la montagne à droite, rochers devant et derrière. Ça devient lassant à la longue. Pour rendre le tout plus attrayant, Etan semble avoir retrouvé sa langue, et s'est lancé dans un vague monologue qu'il tente vainement de transformer en conversation, mais je ne suis pas d'humeur à discutailler gentiment avec lui. Surtout qu'hier, quand moi je tentais de parler il ne répondait pas. Il marche avec la lune, ce garçon-là, ma parole !
Rien n'indique que nous avancions vers une région habitée. Ni panneau, ni route. Je commence à me demander s'il y a réellement quelqu'un qui vit ici quand nous apercevons un vieil écriteau "Chez Jeff " planté dans la terre. Bonjour l'originalité.

- Je crois qu'on y est, fait Etan en poussant un vieux portail en ferraille complètement rouillé dont un morceau me reste dans la main quand je le ferme.

Nous comprenons cet endroit a réussi à rester secret : l'entrée a été creusée dans la roche et est perpendiculaire à la mer, donc parfaitement invisible d'où qu'on vienne. Même ceux qui survoleraient la mer et contourneraient la montagne pour se rendre sur la plaine où se trouve la BGU passeraient totalement à côté.
Nous arrivons dans un immense hangar, où sont entreposés de grands vaisseaux, plus ou moins alignés. Il y a une autre ouverture en face, probablement la sortie vers la piste de décollage. Mais il n'y a pas âme qui vive. Nous avançons, sur nos gardes pour trouvons un bureau vide.

- DES CLIENTS ! rugit une voix derrière nous.

Etan et moi sursautons, et nous nous retournons pour faire face à un vieux bonhomme en bleu de travail, le visage et les mains pleins de cambouis, qu'il essuie avec un chiffon encore plus sale. Il a un grand sourire qui lui fend le visage en deux et fait apparaître une rangée de dents sales trop écartées.

- Alors, les jeunes ! Que puis-je faire pour vous ?

Nous lui expliquons que nous cherchons un vaisseau pour partir, est-ce qu'il lui serait possible de nous emmener ? Il prend un air désolé.

- Vraiment navré, mes pilotes sont tous partis, et il m'est impossible de quitter le hangar, dit-il, comme si des centaines de clients devaient arriver d'une minute à l'autre dans son trou perdu.
- Et combien de pilotes avez-vous ? je demande, intriquée par ce «tous mes pilotes». (Qui pourrait bien vouloir vivre ici ?)
- Euh… deux. Mais ils doivent aller sur les autres continents et ne seront pas de retour avant plusieurs jours…

La poisse.

- Mais si vous voulez, s'empresse-t-il de dire, je peux vous vendre un vaisseau. J'en ai des très bien. Quasiment neufs.
- Vous ne loueriez pas par hasard ? Demande Etan avec son sourire le plus engageant.
- Non, désolé, j'ai déjà eu de mauvaises surprises. Des vaisseaux loués que je n'ai jamais revus. Depuis, je vends ou rien. Mais je peux vous faire un prix, allez. Combien pouvez-vous mettre ?

Kassandra a beau nous avoir donner de l'argent, même si cet homme nous fait cinquante pour cent sur le prix de son plus petit et plus lent vaisseau, ça ne suffirait pas à payer le quart de la moitié de ce que ça coûterait. Etan le sait. Mais qu'est-ce qu'il peut dire à part la vérité ?

- Euh… deux mille gils.

Jeff grimace.

- Alors là, fait-il sèchement, désolé, mais je ne peux rien pour vous.
- Ecoutez, je suis désolé, mais c'est tout ce que nous avons. Mais si vous acceptez de nous le louer, nous pourrions…
- Je vous ai dit que c'était hors de question, passez votre chemin.
- C'est vraiment important, il faut absolument que nous ayons un vaisseau, monsieur !

A mon avis, il se fatigue pour rien, le seul moyen de régler ça, ce serait par la force. Que pourrait bien faire ce pauvre vieux face à nous deux, de toute façon ? Ce ne serait pas vraiment du vol, nous sommes presque Seeds, et ce n'est pas comme si nous faisions ça pour nous amuser. Et pourtant, Jeff stoppe un instant, alors qu'il s'apprêtait à retourner dans son bureau. Il se retourne et nous observe, les yeux plissés.

- A bien y réfléchir… Vous voulez un vaisseau? Peut-être que j'aurais quelque chose pour vous, finalement… Suivez-moi.

Il file à toute allure vers l'arrière du hangar. Etan et moi soupirons de soulagement. Il suffisait d'insister, voilà tout. Il nous mène alors à l'intérieur de son bureau minuscule.

- Bon, je vais vous faire un prix ; mais vraiment parce que c'est vous, nous dit-il d'un petit air las, comme si cela lui demandait un effort surhumain. Je vous demanderai 1500 gils. Admettez que je fais un sacré effort.

En effet, c'est inespéré ! A ce prix là, on ne pourrait même pas acheter un vélo d'occasion en bon état…

- Évidemment, ce n'est pas un vaisseau neuf, et il n'est pas non plus très moderne. Ne vous attendez pas à ce qu'il atteigne une vitesse phénoménale…
- Bien entendu, fait Etan, soulagé, ne s'attendant de toute façon pas à quelque chose dans ce genre.

Comme nous sommes déjà dans le bureau, nous payons, puis Jeff nous conduit auprès du vaisseau. Malgré ses petites jambes, il va à une allure telle que nous devons quasiment courir pour pouvoir le suivre. Nous traversons le hangar, passons devant quelques vaisseaux, puis nous sortons par le grand portail de derrière. Ici aussi, il y a quelques vaisseaux, mais pas vraiment en bon état. Je commence à m'inquiéter.

- Bon, voilà, vous pouvez y aller, nous dit-il.

Je regarde partout. Je ne vois rien, moi…

- Où ça ? demande Etan, les sourcils froncés.
- Mais, enfin ! Ici, devant vous.

Devant, tout ce que je vois, c'est une sorte de petite colline vers laquelle Jeff se dirige et pose une main. Là, ça devient vraiment inquiétant.

- Me dites pas que vous avez besoin de lunettes, en plus. Parce que là, je peux rien pour vous, ricane-t-il.

Etan se tourne vers moi, les yeux écarquillés, un air d'incompréhension totale sur le visage.

- Très drôle, fais-je, sans avoir la moindre envie de rire. Écoutez, on est vraiment pressés, alors si …
- Si vous êtes pressés, alors je vous conseille de faire bouger ce truc. C'est votre vaisseau.

Il passe rapidement la main sur la butte, fait remuer un peu de poussière. On aperçoit en effet la carcasse d'un vaisseau.

- Voilà, dit Jeff, alors maintenant, je vous prierais de bouger cet engin d'ici. Ca encombre.
- Vous plaisantez ? Demande Etan, ahuri.
- Pas du tout. Vous avez payé, il est à vous, vous l'emmenez, j'en veux plus.

Le pressentiment est confirmé. Il rigole pas. En regardant mieux, on voit en effet qu'il s'agit du haut d'un vaisseau, mais il doit être là depuis si longtemps que la terre s'est accumulée autour et au-dessus, et ça ne ressemble plus qu'à une petite colline.

- Mais c'est une ruine ! S'insurge Etan.
- Pas du tout ! Tous mes vaisseaux fonctionnent parfaitement ! s'offense le bonhomme, comme si nous venions de mettre en doute l'efficacité de son meilleur vaisseau.
- Ah, oui ? Même celui-là ? Je demande, peu convaincue.
- Même celui-là, parfaitement ! Il suffit juste de…Trouver comment …

Il commence à s'éloigner, mais Etan le retient.

- Attendez, c'est pas possible, rendez-nous l'argent, on trouvera un autre moyen.

L'autre hoche la tête.

- Désolé. «Ni échangeable, ni remboursable».
- C'est de l'arnaque !
- C'est écrit juste ici, fait l'escroc en chef en dégageant une grande pancarte qui était recouverte d'une bâche crasseuse, et où ces quatre mots sont en effet inscrits en grosses lettres irrégulières.

Encore aurait-il fallu que nous puissions la voir. Les allusions de Gary au talent d'arnaqueur de Jeff me reviennent, et il est probable qu'à Etan aussi.

- Donc, si vous en voulez, prenez-le, et si vous n'en voulez pas, partez, je n'ai pas que ça à faire, moi.
- Vous savez bien qu'il ne décollera jamais ! Vous nous avez pris 1500 gils pour ça !
- Jeune homme, à ce prix-là, vous n'auriez même pas un vélo en bon état.

Ce type lit dans mes pensées ?

- Trouvez comment le mettre en route, il marchera sûrement. Moi j'ai jamais compris comment ça fonctionnait…

Parti, le sourire. Il nous tourne le dos, et s'en va. Je ne suis vraiment pas d'humeur à attendre sagement qu'il change d'avis. Etan me retient par le bras.

- Laisse tomber, souffle-t-il. Ne fait pas d'histoires. Il est dans son tort, mais il serait capable d'appeler les autorités, et la dernière chose dont on a besoin, c'est que la flotte d'Esthar débarque alors qu'on est coincés ici. Viens plutôt m'aider à comprendre comment ça fonctionne…
- De toute façon on est coincés ici ! Ce machin ne décollera jamais ! Même lui ne sais pas comment ça marche...
- Evidemment qu'il n'en sait rien, c'est un crétin, dit-il en jetant un regard mauvais du côté du portail par où a disparu Jeff. Viens.

Je ne comprends pas ce qu'il espère faire de ce truc. C'est une ruine ! Tout d'abord, nous passons des heures à déblayer tout ça. Après plusieurs heures à suer sous le soleil implacable pour balayer le sommet du vaisseau, on finit par apercevoir nettement l'appareil, mais c'est pas joli-joli. Vu d'ici, impossible de dire la taille de l'appareil : il semble être enfoncé dans le sol, ce qui ne présage rien de bon quand à la façon dont il a atterri. Et elle est où, la porte d'entrée ? Il manquerait plus qu'elle ne soit en dessous. Quoi qu'il en soit, je vois mal comment on pourrait faire démarrer cet engin, vu l'état dans lequel il se trouve.

- Tu sais piloter ? je demande à Etan.
- Il paraît que j'apprends vite, fait-il, incertain.

Ca, ça veut dire non.

- Et toi ?
- Zell m'a bien laissé les commandes, une fois, mais c'était il y a longtemps, et je ne suis même pas sûre qu'elles étaient vraiment enclenchées.

Y'a plus qu'à prier pour que cette machine ait un pilotage automatique vraiment efficace. Jeff ne semble pas disposé à nous aider. Il s'est enfermé dans son bureau. Inutile d'attendre quoi que ce quoi de cet escroc. Nous cherchons tout le reste de la journée, mais le soleil se couche vite, et on y voit de moins en moins. Il faut se rendre à l'évidence : nous allons devoir passer la nuit ici.
Nous nous adossons contre le vaisseau, pour nous abriter du vent, maudissant intérieurement Jeff et ses fichues machines. Etan a profité de l'obscurité pour aller jeter un coup d'œil aux autres vaisseaux, mais il n'y a pas moyen de les mettre en route. Jeff a dû prendre ses précautions.

- Alors, Etan, tu en as encore beaucoup des idées brillantes comme celle-là ?
- Ne commence pas.
- Je commence si je veux. Est-ce que tu réalises dans quelle situation on se retrouve ? On est bloqués ici avec un type qui peut appeler les autorités d'un instant à l'autre !
- On trouvera un moyen de faire décoller le vaisseau…
- Arrête de dire délirer ! Je le coupe, irritée. On a plus de chances de partir d'ici en le portant sur notre dos que de réussir à le faire décoller.
- Je te dis qu'on y arrivera. Calme-toi un peu.
- Je suis TRES calme ! Je m'énerve en lui envoyant un regard incendiaire.

Il soupire.

- Ecoute, ça ne peut pas continuer.
- Quoi ?
- Les disputes, tout le temps, pour un oui ou pour un non.
- Moi, ça me va très bien.
- On n'arrivera à rien comme ça. Les ennemis sont suffisamment nombreux et difficiles à battre, on va pas en rajouter non plus.
- Et qu'est-ce que tu proposes ?
- Une trêve. On arrête de se battre tant que cette histoire n'est pas résolue.
- Alors espérons que ce sera vite fait, je ne sais pas combien de temps je tiendrai…
- Je ne pense pas que ça te tuerait de faire un effort, s'agace-t-il. Je ne te parle pas de devenir amis. Juste de stopper les hostilités un moment. Pense à la BGU. Tu peux bien faire ça pour eux, non ? Est-ce que c'est trop demander ?

Ce qu'il peut m'énerver… Maintenant il se donne de grands airs de noblesse d'âme, comme s'il était le seul à s'inquiéter. Faire une trêve… Non, ça ne me tuerait pas, je suppose. Ça doit être envisageable ; difficile, mais envisageable. Suffit d'oublier que c'est Etan.
Pourtant, quelque chose me revient en tête, quelque chose qui fait qu'une voix dans ma tête me crie qu'aucune forme de paix ne sera jamais possible avec lui.

- Pourquoi est-ce que mon père est venu te voir, à l'infirmerie, le jour de son retour ?

J'ai essayé de prendre le ton le plus dégagé possible, mais ma voix a tremblé. Etan, qui commençait à s'endormir, rouvre un œil.

- Comment ça, le jour de son retour ?
- Quand il est revenu de la fac de Trabia.
- Je ne l'ai pas vu ce jour-là.
- Il est venu à l'infirmerie, j'affirme.
- Eh bien peut-être, mais je ne l'ai pas vu, moi, dit-il en ramenant la couverture sur lui et en me tournant le dos pour se rendormir tranquillement.

J'ai l'impression de recevoir un coup en pleine poitrine.

- Tu mens.

Il sursaute et se retourne pour me faire face, les sourcils levés.

- Pardon ?
- Tu mens. Je sais qu'il est venu te voir.
- T'as pas fini de me traiter de menteur dès que j'ouvre la bouche ? S'emporte-t-il. Pourquoi est-ce que je te raconterais des histoires? Si ça te fais plaisir de penser qu'il est venu me voir, tu peux croire ce que tu veux, après tout, c'est ton problème. Mais moi je te dis que je l'ai vu une fois que je suis sorti de l'infirmerie, et c'était quatre jours après son arrivée. Maintenant, tu en fais ce que tu veux, mais laisse-moi dormir.

Et il se recouche.
Il n'était pas à l'infirmerie pour voir Etan. Il n'était pas là pour lui. Hébétée, je ne peux que remuer cette phrase dans ma tête pendant plusieurs minutes. Est-ce que ce que Maman disait était vrai ? C'était vraiment à mon sujet ? Dire que j'ai quitté mon père en pensant que… en l'accusant de...
Je pleure souvent, ces derniers temps… Heureusement, Etan dort, et je n'ai pas besoin d'essuyer les larmes qui coulent sur mes joues.
Dernière modification par Rae le 19 févr. 2009 0:43, modifié 1 fois.
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Messagepar Jul » 28 sept. 2004 20:58

toujours aussi géniale cet Fan Fic... Merci pour ce nouveau chapitre et continue vite cette superbe histoire :D

squall59
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Messagepar squall59 » 30 sept. 2004 9:16

Comme d'habitude, absolument génial. Je pense que ton talent pour imaginer les dialogues à dû être mis à rude épreuve pour faire ce chapitre.
Continue comme ça, j'adore ton style. :wink:

PS: est-ce que tu pourrais me donner quelques conseils pour faire mes fics, stp ? Si tu pouvais lire ma fic et me dire ce qui va ou ce qui va pas, d'après toi. Ce serait vraiment sympa de ta part. :)
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Vite!!!! Vite!!!!la suite!!!!!!

Messagepar Swanny » 01 oct. 2004 23:47

Vraiment jadore trop,serieux l'histoire est vraiment bien.J adore tes personnages et j attend la suite avec impatience.
Continue et vite vite je veux lire la suite !!!
:shock: :) :D

Rae
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Messagepar Rae » 03 oct. 2004 12:14

Merci à vous trois , et à tous ceux qui ont lu, même s' ils n' ont pas laissé de commentaire ...

Squall59, je lirai ton fic ( ou plutôt je le relirai, je l' ai déjà fait, c' était il y a un moment, et j' avoue que j' ai pas pris le temps de laisser un commentaire ... :oops: ). Mais donner des conseils, je pense pas être la bonne personne pour ça . Mon propre fic n' est pas non plus exceptionnel, il faut bien reconnaitre; c' est juste que ça fait rire; je n' arrive pas à exprimer la moitié de ce que je voudrais dire, en fait. Je voudrais être capable de donner plus de profondeur aux personnages, de mieux faire comprendrre ce qu' ils ressentent, mais pas directement, je voudrais que le lecteur soit capable de le comprendre en voyant le comportement du personnage, au lieu qu' il soit seulement capable de dire " j' aime trop comment elle rembarre Etan, son sale caractère, etc". je voudrais faire comprendre pourquoi elle est comme ça, faire réfléchir le lecteur, mais je ne maitrise pas assez l' écriture pour ça, et en plus, je crois qu' ici la tranche d' âge n' est pas très élevée...
Je vois les personnages dans ma tête, leurs expressions, les lieux, mais j' ai un mal fou à retranscrire tout ça... je ne suis pas non plus totalement satisfaite de mes chapitres, mais avec le temps, je serai sûrement capable de les améliorer, je verrai... Donc, des conseils, moi-même, j' en aurais bien besoin, tu vois !! :lol: Ca fait plaisir de voir que ce que je fais est apprécié, mais je ne refuse pas non plus les critiques, parce que je sais qu' il y en aurait plein à faire sur ma façon d' écrire...

Bref, pour ton fic, je peux te dire ce que j' en pense , mais ce sera totalement subjectif, ce ne sera pas à prendre au pied de la lettre, comme étant bon ou mauvais selon ce que j' en aurais pensé ...

Mais je suis quand même flattée que tu me l' aies demandé . :D
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RRRooo

Messagepar Swanny » 03 oct. 2004 12:48

:( T toujour en train de dire que ton histoire n est pa génial mai même si tou les commentaire son positif.Jai tellement aimer ton histoir que g mi le lien de ta page sur un forum que je conné sur lé FF bien sur.
Bon sinon jadore ton style.Toré pa fait dé étude litéraire? :? Bon sinon a kan la suite on laten tous :D .
Bonne chance pour la suite.

squall59
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Messagepar squall59 » 04 oct. 2004 7:54

Rae, moi je pense sincérement que tu te sous-estimes. Tu as un immense talent, et même si tu dis que ta qualité d'écriture n'est pas au top, je l'apprécie tout de même.
Mon propre fic n' est pas non plus exceptionnel, il faut bien reconnaitre; c' est juste que ça fait rire; je n' arrive pas à exprimer la moitié de ce que je voudrais dire, en fait.
Ta fic est exceptionnel, je te l'affirme. Et c'est vrai que les sentiments sont très difficiles à retranscrire dans une histoire (j'ai moi même beaucoup de mal à le faire). Mais je suis tout de même satisfait que tu lises ma fic pour me donner ton avis.

COntinues comme ça. Tu peut être sûre que je te lirai. :wink:
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Messagepar Rae » 20 oct. 2004 12:10

Je me suis aperçue, à ma grande horreur que j' étais passée directement du chapitre 3 au 5 , oubliant totalement au passage qu' entre ces deux-là on est censés trouver un truc nommé 4.
J' ai édité un message pour le rajouter, alors pour ceux que ça intéresse, un petit retour en arrière s' impose, toutes mes excuses. je n' arrive pas à croire que personne ne m' ait fait la remarque ... lol Vous comprendrez peut-être mieux comme Eva arrive dans cette situation ...

Le chapitre 7 est en cours d' écriture !
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Messagepar Swanny » 20 oct. 2004 18:11

Oué bas pour moi ça change rien ta fic est vraiment............bellllllleeeee.Je pense que c est ma fic préféré et jaten toujours la suite avc impatience et je viens expré tous les jours pour voir si elle est arrivé lol.
Dans combien de temps on poura lire la suite tant atendu??!! :D

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Messagepar Rae » 20 oct. 2004 18:34

Wow.

Ben je te préviens que c' est pas pour demain. Désolée. j' y travaille, mais j' en suis encore au début. J' espérais que ce serait pour cette semaine, mais je crois qu' il faudra attendre un peu plus, j' ai pas mal de boulot à faire en dehors de ça, et même si j' ai envie que la suite soit là le plus tôt possible, je ne veux pas non plus tout bacler. Mais je fais mon possible, promis. ^^
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Messagepar Belgamesh » 03 nov. 2004 20:24

Ouahh euh ... ca fait longtemps que j'avais lu la suite, mais j'avais pas posté.

Ben, franchement, j'ai jamais vu ca de ma vie, pour moi ta fics c'est un vrai roman fait pa sun grand écrivain, et que quand la suite est là, je ne peut m'empecher de la lire, quoi dire, c'est vraiment, vraiment sublime, c'est la plus belle fics que j'ai jamais vue de toute ma vie ...

Merci, Merci Rae.
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Messagepar Rae » 14 déc. 2004 8:29

lol Wow. Merci beaucoup ... ^^

Bon, juste un petit mot pour signaler que je n' ai pas abandonné mon fic , au cas où certains se seraient posé des questions, depuis le temps que je n' ai pas posté; je suis en train d' écrire la suite. Ca avance bien, et ça devrait sortir avant la fin du siècle , promis !
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