Les Chroniques d'Ashura première partie.

Les romanciers en herbe pourront nous faire partager leurs oeuvres littéraires !

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Thibault de Mondidier
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Les Chroniques d'Ashura première partie.

Messagepar Thibault de Mondidier » 10 nov. 2011 12:09

Bonjour à tous et à toutes.
Je suis de retour !
Après une longue très longue absence, je reviens pour refaire mon projet.

Les plus anciens s'ils sont toujours sur ce forum se souviennent sans doute de ma fic : Final Fantasy Ashura, ou Final Fantasy XIII comme c'est écrit dans la section de ce forum.
Après 6 ans d'écriture j'ai eu l'audace de croire que mon histoire était achevé.

Et bien après 26 chapitres, j'ai décidé que non.
Pire encore j'ai décidé de la retravailler dans les détails pour atteindre le projet de publier mon histoire.
Il faut savoir qu'en 6 ans ma fic a cumulé sur le net plus de 30 000 lus. Pas énorme. Donc relevons le défis.
Par contre comme la finalité de mon projet est de trouver un éditeur, la fic quitte l'univers de Final Fantasy pour devenir un univers indépendant et autonome.

Aussi le titre que j'accorde à mon œuvre est : Les Chroniques d'Ashura, première partie.

Aussi je vous souhaite une bonne lecture de la première partie du chapitre I.



Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Ce soir, la déesse blanche sera plus brillante que jamais et cela n'arrive que très rarement. Sa blancheur fera comme si le jour n’avait pas de fin et c’est ce soir là, que la chimère qui nous gouverne recevra son sacrifice. Toutes les femmes de plus de 15 printemps se positionneront sur la place centrale du village. C’est à ce moment là que la créature apparaîtra sous les rayons de celle que l'Ancien appelle parfois « lune ». Elle choisira l’une des femmes, l'élue devra alors se mettre à genoux. Un garçon devra pour ses 19 printemps lui ouvrir la poitrine et sortir le cœur pour l’offrir à la créature. Si ce sacrifice n’est pas réalisé, le monstre détruira le village. Pour le garçon, s’il n’est pas tué par cet animal après le sacrifice, il sera admis dans la communauté. Et l'un des garçons pour cette année, c’est moi.
Depuis tout petit, l’ancien du village m’a préparé à ce jour. J'aurai pu vivre dans la communauté, mais on a fait de moi quelqu'un de différent. J'ai les yeux rouges et dans mon village, cela n'est pas une bonne chose. En conséquent, il m’a toujours mis à l’écart du village que je ne me querelle avec personne. Mon droit d’entrer dans la communauté n'était valable qu’une fois la nuit tombée, si je devais voir l'ancien. Il était la seule famille qu’il me restait. Je le trouvais gentil, il me racontait beaucoup d’histoires. Notamment celle où le village a connu son unique destruction. C’était il y a 19 ans, mon père qui avait assisté à ma naissance tomba en larme. Ce jour ci ses sentiments le dominèrent. Il était excédé par les pratiques inhumaines qui régnait dans notre communauté, car il savait qu’un jour son fils devraient tuer une femme pour intégrer un groupe. Mais si ce n'était que ça. Ce qui le fit rentrer dans une rage folle c'était les murmures et les regards des autres à propos de mes yeux. Le soir même, il tenta d’arrêter un sacrifice en défiant celle qui dirigeait notre vie : Mon père l'appela et défia la chimère. Celle-ci fut folle furieuse et elle déchaîna sa rage sur le village. Pour calmer sa colère, le reste des villageois obligea mon père à s’ouvrir le ventre, et ma mère de lui couper la tête avant d’être elle même lapidée. Quand l’ancien me raconta cette histoire la première fois une haine naquit dans les profondeurs de mon corps, elle criait vengeance mais Je ne su jamais pourquoi l’ancien me raconta cette histoire, il restait toujours dans la vague quand je le pressais de questions. Il aurait très bien pu garder silence à jamais sur l'origine de la mort de mes parents.
Mais quoi qu'il en soit ce soir, je vais devoir faire ce sacrifice, bien que je n’en aie pas envie. Toute la journée j'ai tourné en rond dans ma cabane, comme mon père, je voulais me révolter. Je m’asseyais et mon esprit me rappela encore mon passé : Comme je vivais hors du le village, je pouvais parcourir les environs à ma guise. De ce que j'ai compris : notre village est au cœur d’une forêt magique et si quelqu’un demeure trop longtemps dans ces bois, il finit par se perdre et meurt de fatigue. Seuls les braves doivent y aller pour rapporter la nourriture et l’eau nécessaire à la survie de la communauté. Il y a peu, j’ai rencontré dans la forêt une fille et un garçon du village. Quand ils me virent , ils furent effrayées, le garçon voulait s'enfuir mais elle osa rester. Elle disait que j’avais les yeux rouges, et que dans le village, ça portait malheur. Elle était très forte, elle m’a dit qu’elle était la fille du chef, et qu’en secret le garçon qui l'accompagnait lui avait apprit la chasse et le combat, ce qui était interdit par les lois du village. Le garçon finit par nous rejoindre. Voyant que je n'avais aucun geste déplacé envers la fille il se présenta. Arto et Marill. Très vite nous devînmes amis, et leur peur envers moi s'estompa. En 19 ans, je n’avais jamais vu le chef et certaines personnes du village m'étaient inconnus. Arton, Marill et l’Ancien étaient donc mes seuls contacts avec le monde.
Maintenant que le moment fatidique approche j’ai peur… Et si c’était Marill que je devais tuer soir… Elle est si belle, elle a de longs cheveux bruns, ses yeux sont d’un bleu clair, plus clair que le ciel pendant la saison des récoltes, elle avait un an de plus que moi et était comme une sœur à mes yeux. Je ne comprenais plus, il y a tellement de contraintes ici, je n’ai pas envie d’entrer dans le monde des adultes aux prix de la mort d’une femme ! Ca jamais !
Je terminais de tenir mon journal et je refermais mon carnet en poussant un soupir d'inquiétude. Tout à coup, quelqu'un se manifesta.
« Tiens, Eto, toujours entrain d’écrire dans ton journal avec ta plume…tu devrais la changer elle est bientôt usée ! » fit l’Ancien en entrant chez moi.
Lorsque je le vis, je me mis à genoux et je le saluais, comme le voulait notre coutume.
« Bonjour l’ancien, que l’être de lumière vous accorde santé et longévité ! » fis-je en restant incliné.
« Merci à toi. Je vois que tuu tiens toujours à jour ton carnet…pourquoi ? » dit-il en regardant dans le direction du l'objet.
« C’est…ma façon de rester en vie.... si jamais je disparais, quelqu'un puisse se souvenir de moi. » »
« Et pourquoi me le dis-tu seulement aujourd’hui, pendant ces années, n’ai-je pas gagné ta confiance ? » dit-il avec tristesse.
Je le regardais, c’était un vieil homme, il ne lui restait que quelques dents, son visage était couvert de rides, ses cheveux étaient longs et tout gris, voir blancs. Il portait des vêtements de couleur pourpre, signe de son statut élevé dans le village. En tout cas, c'est ce qu'il m'avait dit.
« Alors, tu ne dis rien ? J‘attends ta réponse mon fils. » fit-il en tapant de son bâton.
« Si bien sûr Ancien, mais c’était quelque chose de personnel : Je crois que je ne veux pas faire le sacrifice ce soir. Ancien, j’en ai assez, assez de me cacher, être exclu du village, tout cela parce que la déesse mère m’a donné ce regard de sang ?! Et puis, pourquoi personne ne se soulève contre elle ? La chimère est-elle immortelle ? » fis-je presque avec un ton de colère.
« Mon fils, tu es particulier, tu as des yeux de sang, et je crois que ton destin n’est plus lié à ce village. » dit-il en me prenant la main.
« Que… que voulez vous dire ? » fis-je, impatiemment
« Ecoute moi Eto, je vais te révéler quelque chose que seul moi et le chef du village savons : nous vivons à une époque troublée, et il y a des créatures qui nous gouvernent. On dit qu’autrefois le monde était gouverné par des cristaux élémentaires, chacun d’entre eux représentait une force de la nature : l’eau, le feu, le vent et la terre. Avec ces merveilles, les hommes étaient arrivés à un stade formidable de leur évolution : ils avaient réussi à créer un monde de métal et de machines qui faisaient leur travail à leur place. Un jour, une poignée d’homme réussit à atteindre l’immortalité, et deux monde se créèrent : Les peuples des dragons du ciel et les peuples des dragons de la terre.
Ceux qui étaient des dragons du ciel devaient posséder une grande sagesse pour maîtriser et commander aux cristaux élémentaires, mais un jour, les peuples du dragon de la terre créèrent les chimères : des bêtes intelligentes, utilisant la magie et ensemble ils attaquèrent les peuples des dragons du ciel. Ce fut une guerre sanglante, les anciens, débordés sentant leur fin arriver tentèrent quelque chose, ils brisèrent les cristaux en deux, et lorsque les peuples des dragons de la terre arrivèrent, ils utilisèrent leur pouvoir pour fusionner les 8 morceaux avec les chimères. Toutefois, il y eut un revers. Par cet acte les immortels devinrent vulnérable et ils furent massacrés. Mais une fois les peuples des dragons du ciel décimés, les chimèrent se retournèrent contre leurs créateurs.
« Mais pourquoi cela Ancien, cette histoire est complètement insensée ? » fis-je avec consternation.
« Oui mon fils, car en fusionnant avec les moitiés de cristaux, les créatures acquirent une conscience individuelle, et furent douées de la parole. Ainsi, l’époque « dorée de l’Avant » prit fin avec le grand cataclysme. Seuls quelques élus furent épargnés, et certains créèrent ce village. Mais, beaucoup voulaient oublier ce sombre passé, alors, ils créèrent une religion, peuplés d’esprits, de déesses et de démons pour survivre à ce monde hostile. Toutefois, certains refusèrent d’oublier. Car ils savaient que d’autres peuples avaient survécus au cataclysme des chimères. Toutefois c'est un secret bien gardé. J'ai longuement hésité avant de te transmettre cette histoire, car il y a 19 ans, juste avant ta naissance, je l'ai raconté à ton père....et....on peut dire que mes paroles furent l'étincelle qui créa la révolte dans le cœur de ta famille. Aussi, peux-tu comprendre mon hésitation et que j'ai choisi le dernier moment pour t'en parler. » dit-il tristement.
« Ancien, pourquoi me révéler tout ça…en quoi cela va m’être utile ? » dis-je avec incompréhension.
« Si tu as l’intention de mourir ce soir, autant que tu saches la vérité sur notre monde, c’est la moindre des choses que je puisse faire, et… je me sens coupable. Coupable de ne pas avoir pu aider ton père et ta mère. J’ai fait ce que j’ai pu pour remplacer tes parents, et savoir que tu vas peut-être disparaître ce soir, me remplit de tristesse. »
Je vis des larmes couler le long des joues de l’ancien.
« Ancien, vous avez réussi à jouer ce rôle, vous avez été la seule personne à me consoler lorsque j’étais triste, vous avez ri avec moi lors de mes premiers écrits. Vous avez été une réelle famille. Je vous appelle Ancien à cause des traditions que vous même m’avez apprises, mais au fond de mon cœur, je vous vois comme un père, et je suis fière de vous appeler comme ça. » fis-je au bord des larmes.
L’Ancien qui s’était relevé, lâcha sa canne tombant à terre, et il me serra dans ses bras. Ce fut, la première marque d’affection qu’on me donnait, j’étais en larme, et je le serrai contre moi, aussi fort que je le pouvais.
« Fils, fais comme il te semble. Durant ces 19 cycles, ta vie a été tracée d’avance par les traditions du village, mais ce soir, tu seras ton seul maître. Avec ce que t’ai appris, de ce que tu sais en combat et sur ce monde, tout cela t'aidera j'espère à prendre la bonne décision. Maintenant, prépare-toi, la cérémonie va bientôt commencer. »
Il sortit de ma cabane. Je regardais ma main, elle tremblait légèrement. J’avais peur, je le savais, mais comment passer par-dessus ce sentiment ? Je me retournais, et j’ouvris un coffre. Un habit rouge était à l’intérieur. C’était un présent de Marill. Je devais me préparer, pourtant je n’aimais pas ce vêtement, car au moment où elle me l’avait remis, j’ai vu toute la tristesse dans ses yeux, ses mains tremblaient. Après quelques questions insistantes, elle me révéla qu' elle aussi devait participer à la cérémonie. Mais que pouvait-elle y faire… Je soupirais en enfilant ces vêtements et je me fis une petite toilette. Par réflexe, je gardais sur moi ma lance, je l’avais confectionnée moi même dans le bois d'un arbre de la forêt. Cela ne rivalisait pas avec les épées des gardes, mais je me sentais en sécurité avec elle.
J'étais prêt et je décidais de sortir. J’enlevais la cape qui servait d’entrée à ma maison. Pour la première fois depuis 19 cycles, des rayons de soleil passèrent réellement par cet endroit. Je me dirigeais vers le village. Une fois à l'entrée, des villageois me virent et s'arrêtèrent, ils me lancèrent un regard que je voulais éviter, car ce soir, j’allais faire partie des 3 hommes qui auront pour lourde tâche de tuer, pour vivre.
Malgré que selon nos lois j'avais le droit de circuler dans le village aujourd'hui, je ne voulais pas bouger. Je m’assis devant l’entrée du village et je regardais le ciel, je ne cessais de penser à Marill et à Arto. Le bleu du ciel me réconfortait, mais c’était tellement éphémère…
L’être de lumière parcourait le ciel au fur et à mesure, et déjà la déesse blanche apparaissait, orgueilleuse, énorme, et rousse. Une fois par cycle, elle rassemble toute sa colère, et une fois dans le cycle elle annonçait les présages de la nuit, une nuit de sang. Cette idée me répugnait de plus en plus. Plus la déesse blanche montait dans le ciel, plus elle emmenait avec elle, le manteau de la nuit, avec ses milliers de sœurs, chacune plus ou moins importante pour la déesse en fonction de leur luminosité. Elles étaient vraiment nombreuses.
C’est alors que les tambours se firent entendre, annonçant le début de la cérémonie. Les torches de feu s’embrasèrent. Les hommes se rassemblèrent et commencèrent à chanter d’une voix si grave que je me croyais au royaume des morts. Je me levais et rejoignais en en silence la petite place du village qui était symbolisé par un rocher énorme. Deux autres garçons étaient déjà entrain d'attendre et le village c'était rassemblé. Je pensais aux trois filles qui allaient mourir ce soir, j’en serrais mon poing gauche. Je regardais autour de moi, tout le monde nous regardait, nous les trois adolescents qui allions passer dans l’âge des adultes. Nous arrivâmes devant l’Ancien. Je vis qu’il m’adressa un regard particulier ce qui provoqua des chuchotements. Qu’est ce que cela pouvait me rendre nerveux ! Les villageois se mirent en cercle autour de nous. Certains semblaient impatients. Puis le silence s’installa dans le village, tous attendaient que la déesse blanche soit au plus haut dans le ciel. Il y eut un long moment de silence. Soudain, une gigantesque ombre se dessina sur la place. Je devinais que c’était elle puisque même le chef de la tribu se mit à genoux.. Le chef était le seul à porter des habits blancs, signe de son autorité sur tout le village. On disait de lui qu’il était le plus téméraire. Mais au moment de l’arrivé de la Créature, lui, aussi bien que moi avions cette peur au ventre. La créature se posa sur le rocher qui lui permettait d'observer toute la place. J'entendais sa respiration et même les battements régulier de son cœur. La créature nous observa et parla :
« Je suis Eol, Je domine les airs, je viens voir le sacrifice, et me délecter des cœurs de trois vierges ! Esclaves ! Commencez la cérémonie ! »
Je sentais dans ses paroles, toute la puissance ainsi qu'une grande arrogance. Je me demandais à ce moment là, à quoi elle pensait lorsqu’elle attaqua ceux qui l’avaient créée il y a de cela fort longtemps.
Les villageois utilisèrent leur tambour et ils se firent plus insistants marquant le début de cette cérémonie. Eol survola les filles concernées, puis se repercha sur le rocher qui lui était réservé. De son œil, une lumière se créa et un rayon se dirigea vers les trois filles désignées. L'une d'elle se mit à pleurer, mais devant le regard de certains, elle ravala ses larmes. Toutes avancèrent vers nous et elles se mirent à genoux devant nous. Et au grand malheur, je reconnus celle que je devais tuer, c’était elle, Marill. J’étais en colère, comment le chef pouvait laisser sa propre fille se faire tuer par quelqu’un qui allait êtres des siens ! Mon regard chercha Arton des yeux. Il était dans le foule, son regard me transperça. Je ressentais de la pitié mais surtout je vis qu'il se résignait.
« Oh Jeunes hommes, vous avez été choisis par la déesse blanche, vous vous retrouvez au croisement de deux mondes, celui de la vie et de l'âge adulte et l'autre celui de la mort et de la honte. Ces dagues et votre choix vous mèneront vers l'un de ces deux mondes. » fit l'Ancien d'une voix grave et granuleuse.
Je regardais le chef avec haine, je voyais que lui aussi avait du mal à se retenir, voyant le destin de sa fille qui était à présent entre mes mains. Des prêtres en robe pourpre arrivèrent devant nous, une dague était posée sur un coussin, ornée de bijoux et de pierres précieuses. D’un geste synchrone nous prîmes ces dagues.
Le premier avança vers sa victime, il engagea la cérémonie. D’un coup, il planta le couteau dans le cœur de la jeune femme. Celle-ci ne poussa qu’un petit cri, et elle s’écroula. Le sang sortait de sa bouche, et très vite, il ouvrit le torse et extirpa le cœur, qui battait encore. Je ne pouvais regarder, je sentis mon ventre se torde, je croyais que j’allais me vider. Il déposa le cœur sur le coussin et le prêtre l’apporta à Eol. La créature regarda le cœur, puis le jeune homme et d'un mouvement rapide, le cœur fut pris.
« Il est admis, mais il ne fera rien de sa vie. »
Le jeune homme fit quelques pas en arrière et se fondit dans la masse pour ne pas se remarquer. Le second, ne prit aucune peine, avec la dague, il enfonça le couteau à côté du cœur, et fit une entaille et chercha de sa main le cœur de la jeune fille. Celle-ci hurlait, beaucoup n'osait plus regarder.  Le jeune homme posa le cœur sur le coussin, le prêtre apporta l’offrande. Le jeune homme, à ma grande honte, se sentait fier. Eol n'attendit pas et se saisit du cœur et l'avala.
« C’est bien, cet homme sera fort ! ».
Certains applaudirent pour sa « victoire »,moi je restais là sans bouger, la dague à la main.
Ce fut à mon tour. Je la regardais dans les yeux, elle me regardait également, je devais le faire, je fis un pas en arrière pour lui asséner un coup fatal. Je levais la tête vers le ciel, et je vis quelque chose qui me surprit. La déesse blanche était en train de rougir, je n’avais jamais vu ça, qu’est ce que cela voulait dire ?
« Alors esclave, tu veux mourir, le choix est simple, sa vie ou la tienne ?! » me fit Eol Elle me dévisageait, m’incitant à faire ce que je devais faire.
C’est alors, que je me souvins d’une chanson de l’ancien qui m’avait émue lorsque j’étais petit, je ne pouvais plus me retenir. Je me reculais et sous la déesse je me mis à frodonner un air qui me soutenait parfois dans les pires moments

En ce jour de gloire....
Dans mon cœur je sens renaitre, l'espoir.
L'espoir....
Permets moi d'y croire.

Cela s'embrase dans mon cœur
Je ne veux plus de pleure
Il n'y aura plus de tristesse
Car je ressens cette allégresse !

Que tous les cris retentissent
Que tous les hommes tournent vers le ciel leur regard plein d'espoir !
Il ne faut plus rien redouter, il faut croire !
Et garder cette ESPOIR !

. D’abord, tout doucement, puis de plus en plus fort, jusqu’à m'exprimer en regardant fixement Eol je serrais de plus en plus fort ma dague, je n'avais plus rien à perdre et je décidais de lancer la dague sur la créature, elle fut surprise, mais mon lancé était précis et je parvins à lui crever l’œil droit. Elle hurlait de douleur, tout le monde paniquait, sauf l’Ancien qui restait de marbre.
« Eol ! Je renonce à tuer cette femme ! »
« Traître comme ses parents ! Il faut le sacrifier! » Fit l’un des villageois avec verve !
« Humain, tu....va ….mourir ! » Fit Eol fou furieux
Soudain, j’entendis un coup de Tonnerre, je ne comprenais pas, il n’y avait pas de nuages. Je vis le chef du village, faire rejaillir le tonnerre de cette objet étrange, les coups se répétèrent, je ne pouvais les compter. Eol les reçu de plein fouet, cela la blessa que d'avantage et elle s’enfuit, tout en promettant de revenir.
« Chef ….» fis-je.
« Chef, il faut le tuer, sinon, Eol va détruire le village ! » fit de nouveau ce même villageois.
Le chef alla voir le villageois qui avait parlé et lui décrocha dans le visage un bon coup de poing. L'homme fut à terre et saignait du nez.
« Ecoutez tous ! Ce soir, en dix neuf prinrtemps Eto fut le premier à se révolter, comme son père. J'ai décidé de le soutenir pour ce soir ce garçon : ce que vous avez vu de ma part était de la technologie, de ses objets là, ils y en avaient des milliers à une certaine époque, mais ce ne sont plus que des vestiges.J'ai fait ce choix car aujourd’hui, j’ai vu un garçon prendre du plaisir à tuer, uniquement pour être acceptés dans le village. Ce ne sont pas eux les fautifs, mais nous tous, nous qui avons accepté la soumission. Avec ce qui vient de se passer, une décision doit être prise : soit nous restons isolés, c’est à dire, des hommes qui se contentent de survivre, soit, nous changeons quitte à nous battre jusqu’au dernier. De plus si Eto s'en va et survit, au moins une personne transmettra aux générations suivantes le fait que notre peuple a voulu se libérer de l’emprise d'Eol.» fit-il en levant le bras.
Personne n'osa répondre. Il eut un silence gênant. J'avançais vers le chef.
« Certes, chef, vous n'avez pas tort. Mais les choses ne changent pas aussi vite. Eol a été blessé d'abord par moi. C'est moi seul qui l'ait provoqué. Eol reviendra pour moi. » fis-je en inclinant la tête. Je voulais éviter le regard du chef mais je me ressaisis.Je me tournais vers les villageois.
« Je ne me fais pas d'illusion. Beaucoup ici me détestent encore. Aussi, je vais partir. Vous devez vivre...Moi ce soir j'ai décidé de changer de vie. Si j'y suis arrivé....c'est que c'est à votre porté. » fis-je calmement en baissant un peu les yeux.
Le chef arriva près de moi et me mit la main sur l’épaule. Il ne rajouta rien. Moi je regardais Marill, son regard était remplie de joie.
L’Ancien s’approcha de moi et mon confia une carte.
« C'est une carte très ancienne mais peut-être t’aidera-t-elle… Bonne chance fils, je sais que tu ne reviendras un jour ici Eto, jeune homme aux yeux de feu. » dit-il en soupirant de tristesse.
J’avais presque les larmes aux yeux. Mais c’est en cette nuit si sacrée, que je décidais d’entreprendre mon voyage. Au moment de quitter le village, j'eus une idée qui me traversa l’esprit : un monde sans ces créatures, idée séduisante, mais que j’oubliais très vite. En sortant du village je vis Arton qui m'attendait. Lorsque j'arrivais à sa hauteur. Nos regards se croisèrent et pour la première fois, je le vis sourire.
« Merci...Eto....de l'avoir sauvé. Revient nous voir....vite.... »
Je ne rajoutais rien. Mais pour la première fois de ma vie, je quittais ce village avec le sourire.
Cela faisait maintenant cinq levés de l'être de lumière que je marchais à travers la forêt. Il était au plus haut à présent et je décidais donc de faire une pause. Je m’adossais contre un arbre, et je fermais les yeux. La forêt avait changé au fur et à mesure que je m'y enfonçais. Ce n’était plus les grosses fougères et les arbres à résine qui étaient dominants, mais des arbres à feuilles de toutes sortes, il y avait même des buissons avec des baies. L’Ancien me l’avait raconté, il m’a dit qu’un jour il était sorti du village, et était arrivé dans un endroit où la forêt n’était plus si agressive, qu’il était plus facile d’avancer dans les bois. Je me demandais si le spectacle que je voyais aujourd’hui était tellement différent de ce que lui avait vu. Je décidais de repartir, mais il y avait quelque chose qui maintenant me préoccupait : pourquoi faisait-il aussi souvent beau, pourquoi il ne pleuvait qu’à des moments précis… à présent que je devais me débrouiller par moi même, je me posais ces questions…
Je commençais à voir la fin de la forêt, et lorsque j’en sortis, le spectacle était affligeant. Le ciel était couvert, aussi noir que lorsqu’on voyait arriver le démon des eaux au village. Mais ce n’était pas ça. Je m’approchais de la terre pour la sentir. D’habitude, lorsque la terre est saine, un tas d’odeurs sortent du sol, mais là, il n’y avait qu’une seule odeur : l’odeur du feu. J’avançais péniblement, à chaque pas, on aurait dit que des milliers d’insectes se réveillaient, tous plus noir les uns que les autres. L’air me brûlait la gorge, c’est à ce moment que je réalisais combien la forêt nous avait protégés, moi et mon peuple. Bientôt, je me trouvais effondré à quelques centimètres du sol, je commençais à voir trouble, je pensais que la déesse de la terre voulait me reprendre, et qu’elle m’avait jeté un sort pour que je meure sans souffrance. Je respirais difficilement et bientôt mes yeux se fermèrent sans que je l'ai demandé.
Ce que je veux c'est une histoire universelle.

Thibault de Mondidier
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Messagepar Thibault de Mondidier » 11 nov. 2011 12:04

Les Chroniques d'Ashura : Chapitre I seconde partie

J'ignore combien de temps j'avais dormi mais sans comprendre, j'arrivais à ouvrir les yeux. Tout était trouble autour de moi. Je tentais de rassembler mes idées. Je fermais les yeux pour me concentrer et lorsque j’ouvris les yeux, je me trouvais quelque part, visiblement je n'étais plus à l'extérieur. J'étais dans un drôle d'endroit, je levais légèrement la tête et je vis que j’étais nu. Je voyais mes rondeurs, car j’avais toujours mangé plus que ce qu’on me donnait, mais je crois que la déesse mère a compensé en me donnant force et raison....mais même en me disant cela, je gardais toujours une honte de mon corps. Je voulais me lever, lorsque soudain, ma tête cogna contre quelque chose. De la Magie ? Je ne voyais pourtant rien m'empêchant de sortir. Puis je posais ma mains et elle toucha quelque chose de froid et d'invisible. C’était incroyable, c’était encore plus dur que la pierre, et pourtant ce n’était même pas visible. Soudain, je vis quelque chose se poser au dessus de moi, c’était un visage, mais il était monstrueux, sa peau était noire, ses yeux avaient la couleur du sang, et de la fumée sortait de sa bouche.
« Non, un Démon ! Je suis au royaume des morts ! » fis-je.
Je voulais me débattre, je me débattais dans tous les sens, je donnais des coups de poings et de pieds, je paniquais . Soudain mon poing traversa cette magie, je vis du sang sortir de ma main. Une douleur me parcourra le bras, j’étais presque paralysé, je hurlais ma douleur. Tout à coup, j’entendis une voix.
« Hé, calme toi, tu veux mourir ou quoi ! ! »
C’était ce démon qui me parlait, j'avais peur et je me cachais dans un coin. La chose dure et invisible que j’avais touchée se souleva, me libérant le passage. J’étais terrifié : quel genre de magie cela pouvait être ? Soudain, je vis un objet brillant à la taille de ce démon, je le reconnaissais, c’était ce même objet que le chef avait utilisé pour chasser la chimère Eol. Je réalisais que peut-être tout ce qui m’entourait n’était pas magique, mais « technologique. » La salle était d’un blanc très marqué, et j’entendais des bruits répétés qui venait d’un objet au dessus de moi, une petite lumière rouge était apparente et l'objet bougeait en même temps que moi. Je me calmais et je faisais tout pour me détendre
« Là, tu n’as rien à craindre, tu es dans une salle de repos. ».
Le démon parlait, et je le vis qu’il enlevait sa peau, son visage m’apparaissait. C’était celui d’une femme, elle avait les cheveux encore plus noirs que la terre que j’avais vue il y a peu. Elle avait des yeux en forme de noisettes, et ses yeux étaient d’un bleu profond, comme Marill. Elle s’approcha de moi et regarda au niveau de ma taille.
« Hé mon gars, t’es plutôt bien foutu, d’où est ce que tu viens, ta peau n’a pas la même pigmentation que la mienne, regarde. »
Elle me prit ma main qu’elle mit contre la sienne, c’était vrai, sa peau était si blanche, on aurait dit une morte, tandis que moi, elle était si « vivante », je ne trouvais pas d’autre terme.
Elle se tourna et me donna mes habits que j’enfilais rapidement. J'avais honte de mes formes et je tentais de me dissimuler sous le regard amusé de la fille.
La femme s’assit et me regarda : « D’où tu viens ? Tu n’es pas d’ici. Moi et mon amie t’avons trouvé à la surface, tu es sacrément résistant pour un homme, d’habitude quelqu’un qui va à la surface ne tient pas plus de 5 minutes. »
« Je…je ne comprends pas ce que tu dis… « Surface », « minutes », qu’est ce que cela veut dire ? » dis-je avec incompréhension.
Ma question semblait l’étonner.
« Ben tu sais, la surface c’est là où les créatures résident. Nous, nous sommes dans la Terre, sous la terre. Et « minutes », ben c’est ce qu’on appelle le temps, ce qui sert à nous dire à quel moment de la journée nous sommes. Tu viens d'où pour ignorer des concepts aussi simple ? »
Je commençais à comprendre, je réalisais que j’étais devant un autre peuple que le mien. Et ils avaient des connaissances que j'ignorais.
« Je viens de la forêt située au Nord de cette région. Là-bas, on n’a pas tout ce que vous avez ici, par contre, l’être de lumière nous accorde sa bénédiction tout le temps ! »
La fille se leva visiblement très étonnée par mes dires.
« Pas possible, des hommes vivent dans ces forêts, avec le soleil ! J'ai du mal à y croire. » Fit-elle très étonnée.
« Soleil, c’est le nom que vous donnez à l’astre qui brille dans le ciel ? »
« Oui, oh, là là, je suis si excitée, tu vois, j’ai 18 ans, et jamais je n’ai pu voir le soleil, comme tout le monde ici. »
« Ah, c’est à cause des chimères ?»
« Non, nous ne dépendons pas de ces choses, nous sommes indépendants, aucune bête ne vient sous terre. »
Ce qu’elle venait de dire agissait comme un feu qui me rassurait. « Alors, il y existe des peuples qui vivent librement ? Sans besoin de sacrifice pour survivre. » dis-je en pensant
« A quoi tu penses pour sourire ainsi ? » fit-elle.
« Là où je vivais, nous étions soumis à Eol, mais je me suis révolté, fis-je en remuant des mains, mais puis-je savoir quel est ton nom ? »
« Je m’appelle Anandes, et toi ? »
« On m’appelle Eto. »
Au moment où je dis mon nom, elle prit peur.
« Que se passe t-il ? Ai-je dit ou fait quelque chose de mal ? » dis-je avec étonnement
« Dans notre vieux langage Eto veut dire le destructeur. Et souvent, on donne ce nom à des gens qui ont des particularités physiques voyantes. Es-tu venu ici pour tous nous tuer ? ! » demanda-t-elle avec méfiance et en approchant sa main de son arme.
« Pas du tout ! On m’a donné ce nom car dans mon village, ce nom signifie « celui qui représente le milieu ».
Soudain, elle se leva.
« Serait-il possible que… Attends-moi ici. »
Elle sortit de la pièce, la porte s’ouvrit et se ferma toute seule. Je fus surpris, mais je me rassurais en me disant que c’était de la technologie. Je regardais autour de moi, mes affaires, étaient là dans un coin de la pièce. Je levais la tête vers le haut, l’espace était suffisant pour se tenir debout. Je me levais et m'habillais. Une fois mes vêtements enfilés, il ne restait que ma lance que je prenais en main, je me demandais: que ferais-je si un jour si, au bout de cette lance se tenait un homme, aurai-je le courage de le tuer ? Je n’avais été capable que de blesser Eol, la tuer ne m'était pas venu de suite à l'idée, c’était une faiblesse en moi parmi tant d’autres. Je me perdais dans mes pensées quand j'entendis la porte s'ouvrir encore une fois. Le bruit me fit revenir à la réalité. Je tournais la tête en direction de la porte. Je reconnaissais la jeune fille, elle était avec un homme d’un certain âge, il portait quelque chose sur le visage, deux paires d' yeux, cela m'interloquait.
« Salut à toi, voyageur, à ce que m’a dit ma fille, tu viendrais de la forêt au Nord ? » fit-il en s’asseyant devant moi. Sa voix était grave, plus grave encore que celle de l’Ancien, pourtant, je ne sentais rien de mauvais chez cet homme. Comme pour sa fille, je décidais de lui faire confiance. Pour le lui montrer, je posais au loin ma lance.
« C’est juste… Double regard… » Fis-je.
« Oh, oh, voilà un nom bien étrange, est ce à cause de mes lunettes ? » me fit-il en me les montrant.
« Lunettes ? Vous êtes tellement étrange comparé à moi, et pourquoi vous avez la peau si blanche ? » demandais-je avec curiosité.
« Hmm, je dirais que c’est vous qui êtes étrange, que savez vous de notre monde ? »
Je décidais de lui raconter tout ce que je savais, ma religion, mes croyances, mes compétences, le pourquoi de ma présence, et cette histoire, entre les peuples des dragons du ciel et et ceux de la Terre. Après mon histoire, il se gratta la barbe.
« Hmm, je comprends mieux. Tu as des connaissances Eto, mais moins que nous. Vois-tu, tu es dans une ville souterraine. Nous sommes les descendants d'un des peuples des dragons de la terre. »
Sa phrase me surprit.
« Mais je croyais que cette guerre avait, et les créatures... »
« Oui, mais nous n’avons pas tous été tués, il y eut des survivants chez les peuples des dragons de la Terre, et également chez ceux du ciel. Il faut savoir, que nous, les peuples de la terre n’étions pas tous pour la création de ces chimères, et nous n’avons pas pris part à ce conflit. Et je crois savoir, que les peuples du ciel n’étaient pas aussi unis. Bien sur, il y avait ceux qui contrôlaient les cristaux, mais il y avait aussi les peuples de base, qui ne faisaient que servir ces peuples qui parvenaient à contrôler le pouvoir élémentaires des cristaux. Lors du cataclysme, les peuples des dragons du ciel partirent pour la terre, et une partie arriva dans les forêts du Nord. A cause des nuages de poussières, beaucoup moururent, car ils n’étaient pas habitués au manque de lumière. Nos éclaireurs nous ont indiqués récemment qu’une tribu avait survécu, nous n’étions pas surpris, mais nous avons choisi de vous ignorer car, préservés des poussières, peu avaient envie de mourir pour créer un contact. De plus nous ignorions si ton peuple avait des tendances bellicistes. C’est pour cela que ma fille fut surprise de la signification de ton nom. Car, ce nom que tu portes est un vestige des peuples des dragons du ciel. »
Son histoire était passionnante, et en même temps, étonnante. Je venais d’apprendre un peu plus sur mes origines.
« Mais, n’avez vous pas peur qu’une créature arrive un jour ici ? »
« Pas vraiment, notre région en surface est inhospitalière à toute vie. Nous n’avons pas grand chose à craindre de la surface » Fit-il.
« Eto, veux-tu que je te fasse visiter notre ville ? » me demanda Anandes.
« J’en serais honoré…mais dite moi Ancien, une dernière chose : personne n’a jamais pensé à tuer ces créatures ? »
Ma réponse le fit éclater de rire.
« Les tuer ? Mon brave, même avec les armes que nous avons, nous n’arriverions qu’à les égratigner… non… seul… »
Il s’interrompit et commença à réfléchir.
« Anandes, je te le confie. Passez à la bibliothèque, je viens de me souvenir de quelque chose. »
« Bien père. » fit-elle.
Il sortit et Anandes m’emmena avec elle, pour me faire visiter. Avec l’histoire de ce vieil homme, je commençais à croire que si des hommes de mon peuple avait survécu, peut-être qu’ils connaissaient le moyen de les tuer. Finalement, cette idée d’une ère sans les créatures ne m’avait jamais quitté depuis mon départ. Nous avons fait le tour de la ville. Elle m’expliquait tout et parlait calmement, mais toujours avec le sourire. Elle me décrivit les bâtiments, réalisés en pierre du début à la fin. Le bois était une chose quasi inexistante. Pour moi les maisons ne ressemblaient qu'à des gros cubes avec des trous. Cette remarque fit rire Anandes. L'intégralité de cette cité était composé de pierre d'ailleurs. Les rivières ici n'était pas composé d'eau, mais de « lave », de roche liquide, enfin c'est ce que dit Anandes. Mais, bien que cette ville fût agréable, à chaque fois que l’on passait devant des habitants, ils se retournaient tous, comme s’ils avaient vu l’esprit des morts. On s’assit devant ce qu’ils appelaient une fontaine, la seul de la ville où on pouvait prélever de l'eau.

« Alors, qu’est ce que tu penses de notre ville ? » me questionna-t-elle.
Je la regardais. A présent elle portait un pantalon très serré de couleur noir, et un haut blanc qui s’arrêtait à la hauteur de sa poitrine. Elle avait un petit manteau orange foncé qui s’arrêtait à la taille.
« C’est une jolie ville, mais je la trouve trop....froide. »
« Froide ? » fit-elle me fronçant les sourcils.
« Dans mon village, même si je n'étais pas apprécié, chaque chose que l'on construisait on y mettait du cœur, chaque chose, même taillée, sculptée, semblait garder son âme. Ici tout est froid. On devrait se sentir en sécurité....pourtant je... »
Je décidais de m’arrêter, je crois qu’elle était en train de se mettre en colère.
« Et toi, comment tu faisais pour te divertir ? Hein ? » Me fit-elle en s’approchant de mon visage.
« La forêt nous donnait tout… tout ce qui nous fallait… et, le soir… le ciel était étoilé, à… à ce moment là je m’évadais et… Anandes, tu peux arrêter de me fixer comme ça, j’ai l’impression que tu ne m’écoutes pas ! »
« C’est un peu le cas, je préfère te regarder, c’est tellement rare de voir un étranger ici, tu as du t’en rendre compte, non ? Mais ta vie ne t'ennuyait jamais ? »
« L'ennui ? C'est quoi ? Cela se mange ? »
Anandes était très surprise.
« L'ennui c'est quant tu ne sais pas quoi faire, que le temps ne semble pas avancer... tu comprends ? »
« Non. » fis-je
J’étais gêné, je n’arrivais pas à m’échapper de son regard, heureusement, elle arrêta.
« Bon… On va à la bibliothèque, je crois que mon père veut te voir. »
Nous nous y rendîmes. Je levais la tête au-dessus de moi. Je voyais des centaines de « soleils » qui fournissaient la lumière à la ville, mais je comprenais que rien ne pouvait remplacer cette chaleur que je connaissais. Je regardais Anandes qui était de dos. C’était une jolie fille, et je décidais de lui faire une proposition.
« Anandes… Tu sais, je ne compte pas rester ici… J’ai encore envie de voyager… Mais tout seul, cela risque d’être long et « ennuyant » comme vous dites, alors, j’aimerais savoir si tu… aimerais venir avec moi ? »
Ma proposition eut un effet sur elle, car elle s’arrêta. Elle leva la tête, regarda autour d’elle.
« Eto… ici… nous sommes à l'abri… et si on va dehors… » fit-elle la tête vers le bas en évitant de croiser mon regard.
Au même moment, nous arrivâmes au lieu qu’elle appelait la bibliothèque, nous entrâmes. Une étrange odeur m’arriva au nez, je n’avais jamais senti une odeur pareille, c'était indescriptible mais je m’y accommodais assez facilement. En allant vers son père, je pensais à quelque chose : cette ville était belle, mais pourra-t-elle vraiment échapper aux chimères pour l’éternité ? Les habitants de cette ville ne veulent pas sortir sortir et explorer le monde… cette vie leur suffit ? Je commençais à cerner de mieux en mieux ce que eux, appelaient l’ennui. »
« Ah…vous voilà, approchez, j’ai quelque chose à vous montrer. » Le père d’Anandes ouvrit un livre. Je n’arrivais pas à lire l’écriture, elle était différente de la mienne et de celle de mon peuple.
« Si vraiment tu t’accroches à cette idée d’un monde sans ces monstres, peut-être devrait tu essayer de comprendre comment elles sont nées. Dans ce livre est écrit qu’au Sud de ce monde, il existe les vestiges d’une cité, peuplée par des gens de la même origine que nous. Seulement, ce peuple des dragons de du Ciel est à l’origine de la création des chimères, le seul problème est que nous manquons d’informations pour que tu puisses t’y rendre. »
A ce moment là, je pensais alors à la carte que m’avaient donnée l’Ancien et le Chef du village lors de mon départ. Je la sortis de ma petite sacoche que je gardais toujours auprès de moi.
Le père d’Anandes écarquilla les yeux
« Oh…. Quel trésor ! Une carte de l’Ancien Monde, c’est incroyable. Eto, ce que tu possèdes est une véritable Relique. Alors voyons... ah, ici. Alors, selon l’échelle de la carte, il te faudra cinq jours pour y arriver…. Mais vraiment quelle merveille. Eto, puis-je garder cette carte pendant une journée ? »
« Bien sûr, je compte pas partir tout de suite. »
Cette nouvelle semblait réjouir Anandes. Soudain, un bruit strident me perça les oreilles, par réflexe je pris ma lance.
« Qu’est ce que c’est père ! » fit Anandes.
« Oh… Cela fait une éternité qu’elle n’a pas retentit, c’est le signe qu’une chimère approche de la ville ! »
« Une chimère ! Mais pourquoi ? ! » fit-elle, effrayée.
Un homme arriva en courant, épuisé et blessé.
« Maître ! C’est très grave, une créature !! Elle a percé le dôme, elle dit qu’elle se nomme Eol et qu’elle vient pour l’étranger. Si on ne lui livre pas, elle détruira toute la ville ! »
« Oh Mon Dieu…. » fit le père d’Anandes.
Une colère montait en moi, elle m’avait suivi et avait su résister à la poussière qui avait faillit m’ôter la vie. Et maintenant, elle veut s’en prendre à la ville.
« J’y vais ! » fis-je.
Anandes me retint par le bras :
« Tu es fou, elle va te massacrer ! Et il risque d’y avoir des morts ! »
Elle avait raison. C’est alors qu’il me vint une idée.
« Vos peaux qui vous servent à vous protéger à l’extérieur sont-elles bonnes ? » fis-je en demandant au père d'Anandes.
« Heu…même en faisant attention, le masque ne tiendra que très peu de temps… » fit-il.
« Parfait. Même la créature aura du mal à tenir dehors, je vais l’affaiblir, puisque vous avez dit qu’on ne peut pas la tuer ! »
« Attends… »
Le père d’Anandes ouvrit un coffret sous la table de la bibliothèque et il me donna une lance, elle brillait comme l’être de lumière. »
« Cette lance est magique, elle brille lorsque qu'une créature est proche et de plus, elle est incroyablement solide. J’espère que cela t’aidera. »
Je la pris avec honneur. Avant de quitter la bibliothèque, je me retournais une dernière fois.
« Puis-je connaître votre nom ? »
« On m’appelle Thor, maintenant dépêche toi ! Anandes, va préparer quelque chose pour t'envoyer en surface »
« Mais…père, ce à quoi vous pensez, cela fait une éternité que cela n’a pas fonctionné ! »
« On doit sauver cette ville ! Va ma fille ! Va ! ! »
Je me dirigeais vers la créature, mais je pouvais déjà voir que les blessures que le Chef du village lui avait causées n’étaient pas complètement cicatrisées. Si seulement j’avais les armes du chefà disposition !
« EOL ! C’est moi que tu cherches ! » fis-je en criant
« AH ! TE VOILA ! JE VAIS M’OCCUPER DE CELUI QUI M'A FAIT PERDRE UN ŒIL, ET UNE FOIS QUE JE ME SERAI OCCUPE DE TOI, JE CALEMRAI MA HAINE SUR TOUS LES HABITANTS DE CETTE VILLE ! CE SERA UN BAIN DE SANG !! »
Sa voix était chargée de colère et de haine.
Eol commença à battre des ailes cela créa un vent infernal. J’arrivais à peine à tenir debout ! Il déclencha son laser, son rayon me blessa à l’épaule gauche. Et le sol avait été percé. Je comprenais à présent pourquoi personne n’avait jamais osé la défier. Mais il n’était pas question de m’enfuir .
Je regardais rapidement autour de moi. Les ruelles formaient une véritable labyrinthe. C'était ma seule chance. Je m'engouffrais dans les ruelles. Des gens était encore dehors.
« RENTREZ CHEZ VOUS SI VOUS NE VOULEZ PAS MOURIR !! »
Je me déplaçais aussi vite que je pouvais. Eol me suivait en hauteur et tentait de me happer avec ses serres. Plus vite il fallait que j'aille plus vite !! Je sentais les déplacements d'air sur ma peau provoqués par le mouvement des ailes d'Eol. Je vis la fontaine. Je tentais le tout pour le tout.
Je fonçais vers la fontaine et je m'en servais comme appui. Une, deux, trois marches, entrainé par ma course j'étais à présent dans les airs. Je me retournais et Eol était derrière moi. En en tombant je lançais ma lance. Le coup surpris Eol qui ne pouvait que déployer ses ailes pour freiner. La lance transperça la peau d'Eol et fit un trou dans l'aile droite de la créature. Je retombais à terre et fonçait pour récupérer ma lance. Eol déclencha son laser qui me blessa à l'autre épaule. Toutes deux, elles étaient en sang. J'ignorais pourquoi mais la peur que je ressentais annulait la douleur. C'est alors que j'entendis une voix qui résonnait dans toute la ville.
« ETO ! L’ELEVATEUR EST PRET ! SUIS LE SON DE MA VOIX ! »
C’était Anandes, sa voix était comme une lueur dans le noir, je décidais de lui faire confiance malgré que je ne comprenais pas ce qu’était un élévateur.
Je me levais et je courus aussi vite que je pouvais, Eol était à mes trousses prête à me dévorer.
Au loin, au bout d'une ruelle je vis Anandes, et cela me donna un regain de force. J’aperçus l’entrée, cela devait être l’élévateur ! Il y avait une certaine distance. Je fermais les yeux, et je pris une grande inspiration. Eol fonçait sur moi.
« Je t'en prie, tiens le coup encore une fois mon corps ! »
Je pris tout l'air que mon corps pouvait contenir et je fonçais vers cette cage. Plus vite, toujours plus vite, Eol était derrière moi, je sentais son souffle sur ma peau.
« Plus vite ! PLUS VITE!!!! AHHHHHHHHHHHHHH »
Eol allait m’attraper quand au dernier moment je plongeais à terre. Eol emporté par sa vitesse entra directement dans la pièce, mais elle avait eu le temps de me percer le dos avec l’une de ses serres. Mais le choc fut violent et la créature était sonnée.
« KYA ! ! ! ! kof, kof, kof. » Je criais de douleur et soudain je toussais. Je mis ma main devant la bouche, je sentis et vis du sang en sortir. Ce n’était pas bon.
«A…Anandes…emmène moi à la surface…je dois… la faire partir ! ! ! »
« Mais…tu es blessé, si tu montes, les poussières toxiques vont entrer dans ton corps et tu risques de mourir ! »
« J’enfilais la peau sur ma tête, cela sentait mauvais, mais étrangement, je voyais très bien.
« S’il te plait…tout ce qui arrive est ma faute… je! »
Elle ne répondit pas, en revanche elle appuya sur quelque chose. La cage commença à se déplacer avec fracas. Je ne vis qu’une ombre au-dessus de moi, c’était la chimère. Elle était mal en point. L’œil que je lui avais crevé dans la forêt saignait et je voyais des toxines autour de la blessure qui venait de la surface.
« MAUDIT VERS DE TERRE ! ! JE VAIS TE TUER ! ! ! »
La cage tout d'un coup accéléra en continue et perça le plafond qui visiblement aurait du s'ouvrir. Nous étions en surface. Tout n'était que tempête. Par réflexe je m'éloignais d'Eol qui elle voulait prendre de l'altitude. Je la voyais qui avait du mal à voler, et je me souvins de mon arrivé ici. Les poussières étaient encore plus importantes près du sol. Je devais trouver un moyen de la plaquer au sol. Ses ailes provoquaient des tourbillons incroyables, et malgré ma peau je me sentais comme dévoré mais de l'intérieur.
Elle monta très haut dans le ciel, et se laissa tomber, bec en avant, pour me transpercer, visiblement sa blessure à son ail l'empêchait d'avoir un vol précis.
Je faisais encore confiance à mon corps et je la laissais fondre sur moi. Encore, encore un peu. Soudain, au dernier moment, je m'écartais de ma cible, la chimère n’avait plus assez de force pour se dégager, elle tenta d'ouvrir ses ailes au maximum mais celle fois par sa propre vitesse, le trou s'élargit et l'aile devint inutilisable. Elle percuta le sol. L'onde de choc me fit tomber, tous les alentours se mirent à trembler. Ma vue se troublait de plus en plus, mais je me ressaisis et je courais pour sauter sur le coup de la chimère. Elle se débattait comme elle le pouvait. Je m'accrochais autant que je pouvais et d’un coup, je lui enfonçais ma lance dans le crâne.
Elle poussa un cri qui faillit me rendre sourd, c’était à peine supportable. Une douleur atroce me parcourut le corps, mais elle bougeait encore. Et là je ressentis comme une vague de colère. Tout ces sentiments que j'avais refoulé au village éclatèrent. J'étais le dominant.
« EOL !! AUJOURD'HUI C'EST MOI QUI TE DOMINE !! C'EST MOI LE MAITRE !! »
Je lui assainis des dizaines de coups de lance dans le coup Son sang giclait de partout, j’en fus recouvert sur tout le corps. J’étais à peine conscient car je faiblissais de plus en plus. La seule idée que j’avais : la tuer. Tout à coup puisant dans ses dernières forces elle me projeta dans les airs pour me déchiqueter avec son bec. Je n'avais plus la force de me rétablir. Tout d'un coup j'endendis une détonation. Elle frappa Eol qui subit le coup. Je tombais à terre et je vis au loin des silhouettes dans le brouillard de toxine. Eol bougeait encore. Je tentais de me relever lance en main.
« C....COMMENT FAIS-TU HUMAIN POUR ME DEFIER ENCORE ET ENCORE ! » fit Eol agacée.
J'enlevais ma peau pour la regarder droit dans les yeux.
« JE....JE NE DOIS PAS PERDRE ! JE SUIS UN HUMAIN QUI VEUT VIVRE EOL !! »
En titubant je fis quelques pas en arrière et soudain j'entendais une série de détonation qui blessèrent encore d'avantage Eol. Sans réfléchir je lançais ma lance là où je supposais l'emplacement du cœur. Mais soudain, mon corps tomba à terre, il était arrivé à ses limites. je ne sentais plus rien, je n’avais plus de sensations, tout devint noir.
Ce que je veux c'est une histoire universelle.

Thibault de Mondidier
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Messagepar Thibault de Mondidier » 03 déc. 2011 10:44

Bonjour à tous. Voilà à présent le chapitre II retravaillé. Certes pas grand chose ne change, c'est du détail. Mais cette fois le chapitre n'est pas divisé en deux, je vous le livre en une traite.

J’avais beau faire, tenter de me débattre, essayer d'ouvrir les yeux ; tout restait noir autour de moi. J’étais entouré par les ténèbres. Des images défilaient devant moi, je me voyais assénant des coups à la chimère, elle et moi étions dévorés par les poussières toxiques. Tout à coup je commençais à entendre une voix. Je l’entendais à peine, puis je sentais qu’elle se rapprochait de moi de plus en plus. A force je reconnus cette voix : C’était Anandes, elle m’appelait. Je décidais de suivre le son qui émanait d'elle. Tout à coup, une lumière encore plus forte que celle de l’être de lumière apparue, m’éblouissant. Tout devint blanc. Je réalisais que j’avais repris conscience. Je tentais de tourner la tête, mais une douleur m’arrêta et m'en empêcha. Il me fallut un temps pour que ma vue cesse d'être trouble. Je vis Anandes qui était prêt de moi, elle dormait. Je ne cessais de la regarder : Combien de temps ai-je été inconscient ? Qu’est devenu la Chimère ? Avais-je réussi à la tuer ? Toutes ces questions qui me venaient à l’esprit et qui n'avaient pas de réponse. En me débattant, je fis du bruit ce qui réveilla Anandes. Elle ouvrit les yeux me regarda et sourit :
« Enfin tu es réveillé. Comment te sens-tu ? » fit-elle en se rapprochant de moi.
« Ca…ca va…mais j’ai mal partout ! » fis-je péniblement.
« C'est un peu normal, tu as été gravement blessé par la chimère, sans compter la dose de toxine que tu as reçu par les poussières. C’est un miracle que tu sois encore en vie ! »fit-elle en remuant ses bras pour m'expliquer
« C’est vrai…pourquoi je suis encore en vie ? »
« C’est grâce à la chimère… » fit une voix.
Quelqu'un s’approcha de moi, et je reconnu Thor, le père d’Anandes.
« Que…que voulez vous dire ? » fis-je tout en étant surpris de le voir.
« Il prit une chaise et il s’assit dessus : « Nous n’entendions plus le bruit des combats alors nous sommes montés à la surface et c'est alors que nous vîmes un spectacle incroyable : Tu étais étendu à terre, inconscient. Mais la chimère, bien que gravement blessée était encore en vie et essayait de se rapprocher de toi pour te tuer. C’est alors, qu’elle commença à briller, la lumière était tellement forte que nous étions aveuglés. Une énorme bourrasque se leva et sur toutes la plaine. Cela balaya les toxines et les dispersa dans les airs. C’est alors que l’un d’entre nous, enleva son masque. Nous le croyions fou, mais un autre en fit de même, puis je suivais le mouvement. C’est alors, qu’au-dessus de nous, la chimère se tordait de douleur jusqu’à ce que quelque chose sorte de son corps. Je réussis à le voir et je n’en croyais pas mes yeux. C’était la moitié d’un cristal et son pouvoir semblait se réveiller. C’est alors qu’une immense tornade se créa, les autres prirent peur, mais je voulais croire qu’elle était magique. Et en effet, la tornade s'éleva et dispersa les nuages au-dessus de la plaine. sembla nous épargner, la chimère également. Quand elle se dissipa nous tombâmes à genoux. Le soleil perçait enfin, et les premiers rayons de soleil touchèrent le sol. C'était la première fois depuis des siècles. Nous étions remplis d’un sentiment qui nous dépassait, les paroles étaient devenues inutiles… et les larmes de joies coulèrent abondement.»

Bien que je ne comprenais pas tout, je vis des larmes de joie couler le long de son visage, et j’arrivais à comprendre la joie qu’il ressentait.
« C’est grâce à ce cristal que je suis encore…vivant ? » fis-je en les regardant.
« Aussi incroyable que cela puisse paraître, le cristal semble avoir absorbé les toxines en toi et à l'a fait également pour la chimère. » déclara Anandes avec joie.
J'eus une frayeur à ses mots
« Mais alors…elle est toujours vivante ! ! ! » dis-je avec inquiétude.
Je tentais de me lever, songeant déjà à me battre, mais la douleur me paralysait.
« Eto…calme toi. Je vais te raconter la suite. » fit Thor en m'obligeant à me recoucher.
« Lorsque le cristal cessa de briller, il descendit au sol, c’est alors que nous entendîmes une voix qui provenait de l’intérieur du cristal. Bien qu’ayant la peur au ventre, nous ne nous voulions pas déguerpir. La voix du cristal disait qu’il fallait te remercier car tu avais vaincu la chimère. Elle disait qu'il était libre, mais qu'il n’était pas complet, qu'il lui manquait l’autre moitié pour reformer le cristal du vent. C’est alors qu’Anandes nous rejoignit. En sa présence, le cristal se remit à briller. Il nous raconta alors une histoire très surprenante : Lors de la grande guerre qui opposa les peuples des dragons du ciel et ceux de la terre, les 8 commandeurs des cristaux étaient appelés des cristaliens, seuls ces 8 personnes pouvaient commander aux cristaux, et il disait qu’Anandes n’était rien d’autre que la réincarnation d'un des deux gardien du cristal de l’air. Nous étions tous très surpris. Il nous expliqua qu'après la guerre, les derniers survivants des peuples des dragons du ciel abandonnèrent la cité du ciel : Babélia. Le cristal dit que si un jour le monde devait renaître, les 4 cristaux réunifiés devraient être ramenés à Babélia par les réincarnations des cristaliens…C’est alors que le cristal se fondit en ma fille. La chimère semblait guérit et à la surprise générale, se mit aux ordres d’Anandes, lui jurant fidélité.
J’étais complètement abasourdi par cette histoire. Anandes, une cristalienne contrôlant la chimère qui avait terrorisé mon village pendant des cycles et des cycles de l’être de lumière !
« Eto…pourras-tu participer à la fête dans sept jours ? C’est grâce à toi que notre ville va renaître ! » me fit Anandes en me prenant la main.
« Je…j’en serai ravis… aie… » fis-je péniblement.
Le temps passa et mes blessures se refermaient doucement. Au bout de quelques temps j’étais libre de mes mouvements. Je pu enfin sortir de cette pièce. Je n’aimais pas trop les endroits confinés. Depuis que je suis petit, j’avais toujours eu besoin d’espace, les endroits clos ne m’attiraient donc guère. Je décidais de faire une promenade dans la ville. Je repérais les magasins qui pouvaient me servir pour la nourriture et les armes. L’atmosphère de la ville avait changée. Je ne sentais plus cet air pesant, les gens que je rencontrais avait le sourire. L’une d’entre elle m’a arrêté et m’a dit.
« J’espère que vous allez rester, vous faites parti de cette ville maintenant ! »
J’étais très touché, mais Anandes, qu’allait-elle devenir ? Maintenant qu’elle connaît son passé j’espérais qu’elle allait venir avec moi. En réalité, lorsque je lui avais demandé la première fois, bien qu’elle refusa, je pouvais voir une flamme dans ses yeux, celle d’une fille qui voulait se libérer de ses chaînes, tout comme moi lorsque Eol nous tyrannisait.
Tout en marchant, je me rendis compte que je me dirigeais vers la fontaine. Lorsque j’étais devant, je me regardais dans l’eau. Mon visage se reflétait sur la surface. Je plongea mes mains dedans. Elle était fraîche, c’était une sensation bien agréable.
C’est alors que je pensais à mon journal. Je le sortis, et je décidais d’écrire mes aventures que j’avais vécu. Je dessinais aussi le visage d’Anandes, pour garder un souvenir d’elle. Je voulais retenir tout ce que je voyais.
« SALUT ETO ! ! ! ! ! »
Je fus surpris, j’en perdis l’équilibre et je tomba dans la fontaine, sauvant de justesse ma plume et mon journal en les jetant au loin.
« ANANDES ! ! ! Tu m’as fait peur ! ! » fis-je.
J’allais lui crier dessus, mais je la voyais rire, elle était tellement heureuse. En y réfléchissant, c’était la première fois que je voyais quelqu’un d’aussi joyeux. Un sourire comme le sien, c’était vraiment la première fois que j’en voyais un.
« Hi, hi, pardon Eto. Qu’est ce que tu faisais ? » fit-elle en m’aidant à sortir de la fontaine.
« J’écrivais mon histoire, celle que j’ai vécu depuis que je suis arrivé ici. »
« Je peux voir ? » dit-elle en me ramassant le carnet.
« Bien sur. »
Elle s’assit à mes côté pendant que j’essorais mes vêtements. Elle feuilletait doucement les pages.
« Tu es un bon dessinateur… » fit-elle.
« Merci. »
« Alors ça….c’est ton monde ? »
« Oui. »
« Et elle, qui est ce ? »
Je regardais et je vis un portrait nue de la fille du chef de mon ancien village.
« C’était une amie, elle a failli mourir à cause de moi. » fis-je en soupirant.
« Comment ça ? » fit-elle d’un air interrogateur.
Je lui racontais alors mon histoire sur les traditions de mon village. Elle fut d'abord choquée mais ensuite elle prit un air triste.
« Tu sais…je crois que je t’envie. » fit-elle.
« Pourquoi cela ? »
« Ta conception du monde, elle est magique, ce que ton peuple n’a pas compris, il l’appelait par des noms d'esprits, de dieux….Ici, on sait comment notre monde fonctionne du fait des technologies très poussées. Il n’y a pas de place pour tes concepts. Ici personne n’a jamais vu le soleil, mais tout le monde sait ce qu’il est, ce qu’il sera dans un futur lointain. Et toi, tu abordes le monde avec tant de simplicité que j’en suis presque jalouse…Il y a quelques jours, notre vie était réglée au jour le jour. Et maintenant, grâce à ton combat, un autre avenir s’offre à nous. Et…j’avoue que je suis effrayée. » fit-elle en me regardant droit dans les yeux.
« Quand je suis arrivé ici, tu as employé un terme : Ennuie. C’est une chose que je ne connais toujours pas. Au cours de ma petite existence, jamais je ne me suis « ennuyé », il y a toujours quelque chose à faire, à voir, à imaginer….si tu t’ennuies tant que ça, viens avec moi, je te promets que même si c’est dangereux, tu ne connaîtras pas l’ennuie. » dis-je en hésitant.

J’attendais sa réponse, elle me regardait, cherchant les mots que j’espérais entendre.
Tout à coup, nous entendîmes une voix.
« ANANDES ! ! ! ETO ! ! ! VOUS VENEZ LA FETE VA COMMENCER ! ! ! » fit Thor au loin
Anandes se leva et s'en alla. Évitant ainsi de répondre à ma proposition. Mais, je ne lui en voulais pas, c’était normal comme réaction. Je pensais à son cas et je le comparais à celui d’un papillon. Avoir le choix entre rester dans son cocon, protégé et au chaud ou alors changer, au risque d’être tué. Anandes devait à présent faire un choix car moi je n'allais pas rester.
Je me mis en route, la suivant de loin et me rendant à la fête. Toute la ville s’y était préparée. Je suivais Anandes de loin. Je n’avais jamais vu autant de monde. Et c’est à ce moment que je réalisais à quel point la population de mon village était dérisoire comparé à cette ville. Tout le monde était regroupé autour d'une sorte d'estrade Il y avait des décorations de toutes les couleurs sur cet hôtel et les gens étaient très bien habillés. A mon grand étonnement, tout le monde s’écartait à mon passage. Je rejoignis l'estrade et tout à coup j’entendis la voix de Thor qui venait de partout. J'eus une frayeur, mais je compris que c’était encore de la technologie. Ma réaction fit rire une petite fille.
« Tu ne connais pas ça monsieur ? T’es bizarre ! »
Oui, je l’étais. Moi et mon peuple étions vraiment loin derrière de ce peuple, et pourtant, nous avons deux une origine commune. Mais je sortais de ma réflexion pour écouter la voix de Thor.
« …. et j’aimerai maintenant que vous accueillez notre héros, ETO ! ! ! ! » fit-il en levant les bras.
Visiblement j’étais demandé. Je rejoins Thor et il me mit un objet, qui visiblement avait servit à rendre sa voix. J’étais très intimidé, mon cœur battait fort, j’avais la main droite qui tremblait.
« Heu…je… »
Je pris une grande inspiration et je décidais de parler fermement.
« Mon arrivée dans cette ville a été le fruit du hasard. Toujours est-il que j’ai découvert l’histoire d’un peuple, votre histoire. Vous…êtes tellement plus avancés que mon peuple …et pourtant vous connaissez un sentiment que je n’ai jamais ressenti : l’ennuie. J’ai alors cherché à vous comprendre, comment on pouvait ne pas savoir quoi faire dans une ville telle que la vôtre. Mais avec les changements en surface peut-être que ce sentiment disparaîtra. En quittant mon village, une idée a traversé mon esprit : Un monde sans chimère. Aujourd’hui, je crois en ce rêve…et j’espère que vous y croirez vous aussi. »
Je les regardais tous, ils attendaient que je continue mon discours..
« Dans mon village, lorsque c’était un jour de fête, des adultes jouaient des mélodies avec des instruments confectionnés avec le bois des arbres de la forêt. Nous n'aimions pas chanter, car lorsque quelqu’un veut tenter d’exprimer ce qu’il a au plus profond de soit, le langage n’arrive pas à rendre l’exactitude de ce sentiment. Mais bien qu'à l'écart, j'ai réussi à apprendre à jouer et maintenant j'aimerai vous en faire profiter. » dis-je avec le sourire.
Je sortis ma flûte de pan et je décidais de jouer un air très doux que m’avait appris l’Ancien. A peine les premières notes jouées que les gens se mirent à chanter avec moi. Je n’en revenais pas qu’ils connaissaient cette mélodie, je regardais Thor tout en jouant, lui aussi chantait, il avait les larmes aux yeux.
Je me tournais vers la scène et soudain, je vis Anandes arriver sur scène. Elle se mit à chanter et le public s’arrêta de chanter. Sa voix était enchanteresse. Je m’étais trompé, elle, elle arrivait à sortir tous ce qu’elle ressentait. Sa voix exprimait la joie d’une libération, mais également une certaine mélancolie. C’était là les sentiments de cette chanson.
Ma chanson se termina rapidement. Le silence ne s’était pas rompu. C’est alors qu’une chanson me vint à l’esprit, je voulais me sentir heureux avant mon départ.
Je repris ma flûte. Et cette fois, un air très enjoué se fit entendre mais d'abord très lent. Puis je recommençais mais en accélérant doucement. Je donnais le rythme avec mes pieds. Les gens étaient étonnés, la fille qui m’avait interpellé commençait à taper des mains. Elle avait un sourire qui me donnait une joie au cœur. D’autres personnes la suivirent. Bientôt toute la ville résonnait de claquement de mains. Anandes dansait à côté de moi, cette fille m’impressionnait. Sa danse était remplie de grâce, chaque mouvement était synchrone avec ma musique. Un frisson de plaisir me parcourait le corps. Plus vite et encore plus vite. J'étais totalement transporté par ma propre musique. Soudain, un flash se produit. La chimère apparue dans toute sa grâce. Tout le monde s’arrêta de taper des mains. Sauf moi et Anandes qui continuons à jouer car j'avais confiance. La chimère était comme hypnotisée et elle se mit à battre des ailes, de petites étincelles apparurent. C’était beau. C’est à ce moment, que je compris une chose : les chimères étaient à l’image des hommes : A la fois, un être capable de bonté, ou un démon prêt à donner la mort.
La fête continuait à battre son plein. Au bout d’un moment, je décidais de me mettre à l’écart. Et encore une fois mes pas m’amenèrent devant cette fontaine.
Je m’adossais contre tout en m'asseyant. Et je pensais à ce que pouvait devenir l’Ancien dans son village. Mes yeux regardaient vers le sol et je vis des pieds s’approcher de moi. Je relevais la tête :
« Anandes ? Tu n’es pas à la fête ? » fis-je avec étonnement.
« Comme toi, je voulais m’isoler. » dit-elle en s'avançant.
Elle s’assit à côté de moi.
« Tu es une très bonne danseuse et chanteuse, c’est qui, qui te l’a appris ? » fis en me tournant vers elle.
« Ma mère… » fit-elle.
J’entendis sa façon de prononcer le mot « mère », et je décidais de ne pas insister sur le sujet.
« Ta chanson…m’a libérée…Eto…J’ai grandi dans cette ville et je ne connais rien du monde. Pourtant, toutes les personnes dans cette ville…on aurait dit qu’il leur manquait quelque chose…c’était des hommes….et d’un autre côté…on aurait dit des animaux ne vivant pas, se contentant de survivre. J’étais pareille qu’eux. Et…lorsque tu es arrivé…j’ai été heureuse de voir enfin un humain tentant de se libérer de ses chaînes. Nous t’avons que soigné…et pourtant, tu as défendu cette ville sans te poser de question. A ce moment là, je me suis dit que…je voulais devenir vraiment humaine. Pouvoir un jour voir un ciel, un pré, la mer autre part que dans des livres. Alors…J’accepte de venir avec toi. »
Je fus surpris de ce qu’elle pensait, mais j’étais heureux pour elle et pour son choix.
« Est ce vraiment là ton choix ? » fit Thor qui s’approchait de nous.
Anandes se leva et regarda son père, elle lui sourit : « Oui père, je veux quitter cette ville et voyager.
Son père la pris dans ses bras, et moi, je baissais les yeux. J’enviais Anandes, car moi, jamais j’ai connu, ni ne connaîtrai la chaleur d’une mère ou d’un père. L’Ancien et mes deux amis était ma seule famille, et je les avais quittés. Je décidais de me lever et de partir, les laissant seul. Je venais de faire quelques pas, quand j’entendis Anandes m’appeler. Mais je ne me retournais pas. J’avais honte…je pleurais. Je commençais à courir, j’étais vraiment mal à l’aise. Je décidais de monter à la surface. Lorsque j’y arrivais, je m'aperçus que le ciel était dégagé et que le sol n’était rien d’autre qu’une Terre craquelée qui découvrait enfin les rayons de la déesse blanche. Je m’étendais sur le sol et je la regardais. Et là je laissais enfin ma tristesse s'exprimer. De longues larmes coulèrent sur mon visage et je hurlais car j'avais mal. Puis la tristesse s'estompa et en regardant la déesse blanche, je trouvais du réconfort. Je profitais encore qu'il fasse doux et doucement je commençais à m’endormir.
Une voix me réveilla. J’ouvrais les yeux, j’avais du mal, la force de l’être de lumière m’en empêchait, je ne voyais qu’une silhouette.
« Eto ? Est ce que tout va bien ? »
Je reconnu la voix d’Anandes, je levais à présent mon corps, me retrouvant assis.
« Que s’est-il passé hier soir ? Tu es parti précipitamment. »
Sa question me mettait mal à l'aise et je ne voulais surtout pas lui dire la vérité.
« Rien, je ne supportais plus d’être sous terre, j’avais besoin de respirer. »
« Ah…nous pouvons donc partir. »
Je fis un signe oui de la tête et me levait.
« Tiens » me fit-elle en me tendant la carte.
« Ah…la carte, ton père a eu le temps de faire les recherches qu’il souhaitait ? » fis-je en la prenant dans la main.
« Oui, il nous a suggéré de compléter mon cristal, pour que le pouvoir du vent soit complet ainsi il nous conseille le Sud. » fit-elle en désignant la carte.
Je l’ouvris et je vis que le Sud désignait les montagnes. Je cherchais des yeux un nom et je vis : « Trafalgar. »
« Bien, alors on va en direction du village de Trafalgar, en espérant que ce village soit encore là. » fit Anandes.
« A vos ordres, madame ! » fis-je en m’inclinant.
Elle sourit tout en se mettant en route.
C’est ainsi que pendant quatre lever et coucher de l'être de lumière, nous marchâmes plein sud. Les montres étaient nombreux, mais c’était une excellente occasion de nous entraîner. Le voyage n'était donc pas de tout repos. Nous arrivâmes devant une zone de « sable ». Anandes appelait ça « le désert. » pourtant les montages se dressaient au lointain nous indiquant la proximité de notre destination !
« Comment allons-nous faire Eto ? Si on entre dans ce lieu, on risque de manquer d’eau ! » fit Anandes avec juste raison.
Je réfléchissais dans mon coin, et tout à coup, Anandes eut une idée.
« Et si on utilisait Eol pour nous emmener jusqu’aux montagnes ? »
L’idée semblait intéressante. Déjà que j’avais du mal à supporter l’être de lumière s'ajoutait encore la chaleur. Mais je ne me plaignais pas ouvertement  car Anandes devait en pâtir plus que moi. Sa peau blanche n’était vraiment adaptée à l'éclat et à la force de l’être de lumière . Nous invoquâmes Eol et nous lui expliquâmes notre situation.
La chimère accepta, mais comme nous étions deux, elle demandait nos réserves d’eau. Nous lui cédâmes sachant bien qu’elle était notre unique espoir. Nous grimpâmes sur son dos. Et avec une vitesse surprenante, nous nous élevions dans les cieux. J’avais le cœur qui battait très vite. Je n’aimais pas beaucoup les hauteurs, et Anandes était dans le même état que moi, car je sentais ses mains s’agripper à moi avec insistance. Eol sembla le remarquer.
« Alors vous semblez avoir peur du vide ? »
« O...oui » répondis-je avec sincérité.
« Alors je vais régler ça ! »

Tout d'un coup la chimère prit de l'altitude. Elle grimpait à une vitesse incroyable. Il faisait de plus en plus froid et nous nous cramponnions que d'avantage.
« Rassurez vous, je vais vous rattraper ! »
« Non....elle ne va pas.... » dit Anandes apeuré.
Tout d'un coup elle se retourna. Et là je sentis une sensation désagréable dans le ventre. Nous tombions. Anandes paniquait et moi je sommais Eol de nous récupérer. Elle volait près de nous.
« Affrontez votre peur ! »
Nous tombions à toute vitesse et je vis le regard d'Eol. Elle ne plaisantait pas. Alors je décidais de m'y fier. Anandes ne cessait de crier. Je me rapprochais d'elle et lui prit les mains. Nous nous regardions. Elle se calma.
« Je crève de peur mais Eol veille sur nous alors débarrassons nous de cette peur ! » dis-je avec le sourire.
Je fis une roulade dans le vide sur moi même. C'était la première fois que j'y arrivais. Je saisissais tout ce que je pouvais faire. Je regardais vers le sol. Mon esprit me disait que j'allais mourir.
«Oh ça suffit. Autant en profiter ! » dis-je pour m'enlever la peur que j'avais.
Anandes fit de même. Elle tournait sur elle même de plus en plus vite. Moi je décidais de reproduire le plongeon d'un oiseau. Je mis les bras le long de mon corps et je fonçais vers le sol. Je commençais à ressentir de la joie et de l'excitation. Eol me suivait dans la même position. Et je remarquais qu'Anandes s'accrochait à son coup.
« Alors ? » demanda Eol
« C'EST GENIAL !! » répondis-je tout excité.
Eol se plaça au dessus de moi et avec ses serres m’attrapa en douceur. Tout d'un coup elle déploya ses ailes. Le choc fut violent et nous remontâmes. Puis elle me fit balancer pour que je remonte sur son dos. Je pleurais presque de joie. Je n'avais plus peur et Anandes et moi nous éclatâmes de rire.
Nous avancions très vite, lorsque la Chimère nous parla.
« Je sens une odeur de Sang ! »
« Hein ? Comment ça, dans ce désert ? » fit Anandes avec étonnement.
Tout à coup, se dressait au loin une forme trouble. Puis en nous rapprochant, nous vîmes de la verdure en plein milieu dans le désert.
« Oh ! ! ! Une Oasis ! Eol ! Arrête-toi là ! » fit Anandes joyeusement
Elle s’exécuta.
Arrivée au sol nous partîmes vers la réserve d’eau. Nous avons bu jusqu’à satiété, et profitions de cette aubaine pour remplir nos gourde. C’est alors, qu’Anandes se leva et me regarda.
« Tu…Tu n’as pas entendu quelque chose ? » me fit-elle avec une certaine inquiétude dans sa voix.
Le silence s’installa. C’est alors que j’entendis des sortes de gémissements provenant des buissons.
« On dirait des gémissements de souffrance ! » me fit Anandes.
Elle se leva, et d’un pas décidé elle se dirigea vers l’origine du bruit.
« ETO ! ! ! VIENS VITE ! ! ! »
Sans me poser de question, je me dirigeai vers elle. Et en regardant par dessus son épaule, je vis une forme à terre. C’était une drôle de créature. Elle avait le visage d’un homme, ses yeux étaient fermés, mais sa chevelure était d’un rouge sang. Ses vêtements étaient recouverts de sang. Une forte odeur se dégageait de lui.
« Eto ! ! Qu’est ce qu’on fait de lui ? » me fit Anandes.
« Je m’approchais de lui. L’odeur était difficilement supportable. Je craquais ses vêtements qui étaient déjà dans un sale état, mais ce qui me surpris et que son corps était recouvert d’une fourrure. Très vite, je tombais sur la plais. Le sang continuait de couler. A ce rythme il ne tiendra pas longtemps.
« Il faut le soigner ! » fis-je.
« Comment, on est en plein désert, au milieu d’une oasis ! » fit Anandes désespérée.
Je réfléchissais, et je le voyais, transpirant et respirant difficilement. Je devais faire quelque chose.
Je fouillais dans ma sacoche. Et je trouvais mes pierres à éclair.
« Anandes, déshabille le, il faut absolument soigner sa blessure ! »
« Vu l’odeur, la plaie à du s’infecter, Eto, même si on referme la plaie, il risque de mourir par infection ! »
Elle avait raison.
C’est alors que je me souvins des paroles de l’Ancien qui m’avait appris que même dans des coins reculé, poussait une mauvaise herbe, l’orchidéatis. Elle avait la capacité de ralentir certaine infection. Au point où on était, je n’avais pas grand chose à perdre. Je fouillais les herbes en quête de ce médicament écartant herbes et buissons. Je finis par la trouver. Elle était de petite taille, avec de petites feuilles en forme de pointe et de petites clochettes roses pour les fleurs.. Je la pris, et très vite, je la mis en bouche et mâchais pour en faire une bouillie.
Je prie une grande feuille d'un arbre voisin et recracha mon contenue.
Je courais vers notre blessée. Anandes avait réussit à allumer un feu et avait mis du bois à brûler et une pierre à chauffer à ma demande. Je m'approchais et d'abord il fallait extraire le pue de la plaie. Avec patience je pressais les bords de la plaie. Un liquide blanchâtre en sortit. Il y en avait une très grande quantité et je devais recommencer plusieurs fois de suite jusqu'à l'arrivé du sang. J’appliquais ensuite ma bouillie sur la plaie, la créature remuait. Signe qu’elle était encore un peu consciente.
« Ou as-tu appris ces méthodes de guérisons ? » me fit Anandes en me regardant.
« C’est l’Ancien qui m’a transmis son savoir. Anandes, passe-moi la pierre. »
Elle prit deux battons pour saisir la pierre et me donna la pierre fumante. A l'aide de plusieurs feuilles superposées et doucement, j’appliquais la pierre contre la blessure. Une affreuse odeur s’en dégagea. Et la créature poussa un cri qui me glaça le dos.
« J’espère qu’il va s’en sortir ! » fit Anandes
« Il faut le faire boire. » fis-je avec inquiétude.
« Je m’en occupe ! » dit Anandes
Elle partit en direction de la marre. Elle confectionna à la hâte un récipient avec une feuille qu'elle plia plusieurs fois. Elle revint en faisant doucement de ne rien renverser. Elle passa son bras sous la nuque de la créature, lui ouvrit la bouche, et lui fit boire.
La créature toussa, mais avala quant même le liquide.
« Et maintenant ? » fit-elle avec inquiétude.
« Il faut attendre que la plante fasse effet. Je pense que nous n’irons pas plus loin aujourd’hui. » Fis-je en me levant.
Nous passâmes le jour dans cette « oasis », grâce aux arbres, nous profitions d’une ombre qui finalement était notre salut. Sans cela, l’être de lumière nous aurait très vite dévoré par sa chaleur.
Ce fut quant même une épreuve de construire un abris avec toute cette chaleur. Anandes restait à côté de moi, m’observant. Elle voulait apprendre, elle voulait vraiment connaître ce qu’on pouvait faire avec ce qui nous entourait. Grâce à elle, je parvenais à tromper mon épuisement.
La dame de la nuit arriva. Et avec elle, un froid glacial. C’était une région qui pour moi était folle. Une telle chaleur avec l’être de lumière, et avec l’arrivée de la dame blanche, un froid à vous tuer.
« Je croyais qu’un feu était inutile, mais je suis bien contente d’avoir de quoi me réchauffer maintenant. » fit Anandes en frottant ses mains contre le feu.
Malgré ses paroles, je la voyais grelotter de froid.
« Tiens, prend ma veste. Je vois bien que tu as froid. » fis-je.
Elle s’emmitoufla rendant mon acte par un sourire : « Et toi Eto ? Sans cette veste, tu vas mourir de froid ! »
Je me levais, et cherchais notre blessé. Je le trainais près du feu pour le réchauffer. J’étais rassuré, son visage avait perdu toute tension, et à présent il dormait. Mais sans surveillance, le feu risquait de s’éteindre et notre vie avec.
« Ne t’inquiète pas Anandes, je vais rester éveillé toute la nuit. J’en ai l’habitude. Et puis, il faut entretenir le feu, et veiller sur lui. » fis-je très calmement. Elle me fit confiance et se coucha.
Cela faisait un moment qu’Anandes s’était endormie. Quant à moi, je ne cessais de frotter notre compagnon. C’était vraiment une créature surprenante, son corps était complètement recouvert d’une fourrure. Seul sa poitrine et ses mains étaient à nu. Mais, j’étais quant même inquiet. Il avait une certaine musculature, ce qui pouvait sous entendre une certaine force.
Tout à coup, il se réveilla. Ses yeux étaient d’un vert profond, mais ses iris ne ressemblaient en rien au mien. Ils formaient deux traits au milieu de ses yeux.
Il se redressa me projetant par la même occasion me faisant décoller avec facilité. D’un coup, il sortit ses griffes et sauta sur moi. Je le bloquais au dernier moment avec mes pieds. Ses griffes étaient sur ma peau. Il ne restait pas beaucoup avant qu’il m’achève. Puis, je lui donnai un coup de poing là où était sa blessure. Mais malgré la douleur il résistait et il continuait de me plaquer au sol
« QUE ! QU’EST CE QUI SE PASSE ! ! ! » fit Anandes réveillée
« T’as qu’à lui demander ! » dis-je avec peine
Je le regardais. Il semblait étonné, mais restait encore sur ses gardes.
« V…vous parlez ma langue ? » fit la créature.
« Ou s’est toi qui parle la notre » fit Anandes.
« Qui…qui êtes vous…et pourquoi cela sent la chimère ! Ici c’est chez moi ! ! »
« De tout évidence, ses sens sont supérieurs aux nôtres ! » fit Anandes en me regardant.
Plus je le regardais, et moins j’avais envie de me battre. Je ne sentais pas de haine chez lui. Il était un peu comme un animal, il défendait son territoire. Et ce que je prenais pour une envie de tuer, n’était peut-être que de l'instinct.
Pour lui prouver ma bonne foi, je relâchais ma tension Mais lui restait sur ses gardes.
« Pourquoi êtes vous ici ? » fit-il.
« Nous sommes des voyageurs. Nous avons fait une halte ici car...on....on avait plus d'eau ! » fit Anandes en évitant d'aborder le sujet des chimères.
Les paroles d’Anandes semblaient calmer la créature.
« Vous m'avez pas l'air totalement sincère. Je sens l'odeur d'une chimère ici, dites moi la vérité ou je vous tue ! » dit-il avec fermeté.
« Oui. Tu sens l’odeur d’une chimère, car tu as devant toi, la réincarnation d’un crystalien, mon amie, Anandes contrôle à présent une partie du cristal du vent, et la chimère Eol »
Mes paroles ne le mirent toujours pas en confiance.
« Pouvez-vous me prouver ce que vous dites ? »
« N’as-tu pas plus de reconnaissance ? » fit Anandes avec un brin de nervosité.
« Qu’est ce que tu veux dire, Femme ? » fit la créature.
« En ce moment, tu te tiens debout, et tu n’as même pas remarqué que ta blessure était entrain de cicatriser ! ! »
Elle commençait à être en colère et se contrôlait de moins en moins, je décidais d’intervenir.
« Anandes, cette créature ne fait que réagir normalement. Elle n’a peut-être jamais vu des gens comme nous. Et puis, personnellement, je ne ressens aucune haine de sa part. Alors, nous allons lui montrer que nous ne mentons pas. » fis-je en sortant mon instrument.
Anandes sembla se calmer. Elle ferma les yeux et commença à danser, la chimère apparut. La créature était terrifiée, elle en tremblait. Pourtant, elle resta immobile. Anandes demanda à Eol de s’envoler dans les aires, elle s’exécuta à la demande d'Anandes. Elle demanda de détruire un arbre, elle s’exécuta, enfin, elle fit quelque chose de surprenant : Anandes demanda à la chimère de se laisser caresser. La chimère se posa et pour la première fois, je vis un signe de reconnaissance de la part de la chimère. Cette fois la créature semblait en confiance. Elle rétracta ses griffes en guise de preuve.
« Je…je suis impressionné. Je ne pensais pas qu’il existait des gens capable de contrôler les chimères…vous avez des pensées bien différentes de mon peuple ! » fit la créature en s’asseyant.
Nous en fîmes de même.
« Quel est ton nom ? » demandais-je.
« Je m’appelle Gotard, fils de Togoom, et vous ? »
« Je me nomme Eto, et elle, Anandes. » fis-je.
« Dis moi Gotard, que fais-tu ici, au milieu de cette oasis ? » demanda Anandes.
« J’ai fui mon village. Je n’en pouvais plus. Notre village se trouve au pied des montagnes. Il y a de cela bien longtemps, notre peuple est venu dans cette contrée. Ils traversèrent le désert, beaucoup moururent de soif, les survivants arrivèrent au pied de la montagne. C’est alors que la chimère Titan apparue et leur proposa un marché : En échange de la vie, ils devraient eux et leurs descendants livrer chaque année, 10 des plus belles femmes du futur village. . Selon les dire de mes parents, le village a peu à peu créer un véritable culte pour ce sacrifice. Les filles devaient être intelligentes, belles, et surtout ayant l’expérience de l’acte amoureux. Dès l’âge de 18 ans, les villageois devaient initier les élues pour que Titan soit satisfait et permette la survie du village. Moi, j’ai refusé de toucher aux filles, préférant mourir que de les salir. Le village m’a alors banni et en m'enfuyant , je me suis fait lyncher. Dans ce désert, les chances de survie sont faibles, tout le village le savait c'est pour cela qu'ils ne m'ont pas suivit. Mais les coups de pierres avaient créé une blessure qui s’est infectée. Lentement j'ai commencé par perdre mes forces et c'est en rampant que je suis arrivé jusqu’ici… »
Je regardais Anandes, elle était blanche et pâle. LMoi, j’éprouvais un profond dégoût. Ce peuple n’était pas si différent de nous et pourtant, par servitude, ils se comportaient encore plus lâchement que mon peuple, et s’abaissaient plus bas que les animaux.
« Et maintenant, qu’est ce que tu veux faire ? » demanda Anandes.
« Je…je ne sais pas…JE NE SAIS PLUS ! ! ! Je n’ai plus envie de vivre, mon village me dégoûte, Je me dégoûte d’être aussi faible ! » dit-il avec des larmes qui lui coulaient le long du visage
Sa détresse m’avait touché, tout son être avait réveillé quelque chose dans mon esprit. Contrairement à moi, lui avait encore un chez soit où un jour, il pourrait y retourner, ce qui n’était plus mon cas.
Je me levais, et me mis à sa hauteur.
« Gotard, n’y a-t-il rien qui t'a rendu heureux dans ce village ? »
« NON ! ! ! » fit-il catégoriquement, la tête penchée vers le sol.
« En es-tu sur ? » fit Anandes qui comprit ce que je voulais faire ?
Il ne répondit pas tout de suite, puis il recommença à parler.
« Quand…quand j’étais petit, j’avais des amis…on…on bravait les interdits et on venait s’amuser dans cette oasis. Il y avait cette fille…Oléthée qui disait qu’elle était heureuse, que ce coin était très jolie, et qu’un jour, quand elle serait adulte, elle aimerait revenir ici, voir si le coin aurait changé. » fit-il avec une certaine mélancolie.
Il releva la tête et ma grande surprise, il souriait, mais ce sourire disparut avec ce qu’il allait dire.
« Malheureusement, aujourd’hui, elle sera avec les autres la prochaine offrande à Titan. »
Tout à coup Anandes s’approcha de nous.
« Alors ? Qu’est ce qu’on attend pour aller sauver ce village ? ! »
Gotard était complètement étonné par son attitude.
« Oui, allons à Trafalgar ! » fis-je.
« Mais….comment savez vous le nom de mon village ? » fit Gotard avec étonnement.
« Comme tu l’as vu, notre chimère était possédé par le cristal du vent, Trafalgar et ta chimère doivent surement contenir l’autre moitié.
« Non, je ne crois pas…je me souviens qu’un jour, Titan a dit « si vous tentez de me désobéir, je déchaînerais les forces de la Terre contre vous. »
Nous étions surpris. Je sortis alors la carte de ma sacoche et l’ouvrit.
Je regardais où était Trafalgar. Tout à coup, je me rendis compte qu’un trait continuait à descendre après Trafalgar pour arriver sur un nouveau nom : Omédée.
« Je vois, Trafalgar n’ est pas ce que nous pensions. Mais, s’il y a une chimère ici, cela voudrait dire qu’une réincarnation d'un crystalien y vit. » fit Anandes.
« Oui, c’est bien possible. Et puis, nous ne pouvons pas laisser ce village à l’abandon. » fis-je.
« Vous pouvez m’expliquer ce qui se passe ? » fit Gotard qui était vraiment perdu.
C’est ainsi que je lui décrivis toute l’histoire.
« Je vois. Mais, toi Eto, qu’est ce que tu es ? A ce que j’ai compris, tu ne semble pas être un « crystalien» contrairement à Anandes ? »
Je ne sais pas. J’ai quitté mon village, et maintenant, je voyage à travers le monde ; Je dois me rendre au Sud, pour tenter de découvrir les origines des chimères. Mais laissons ça de côté pour l'instant : nous devons nous occuper du village. Gotard, est ce que tous les habitants sont pour les chimères ? » dis-je d’un air un peu inquiet » »
« Non….enfin, il y a moi, et bien sur les jeunes filles dédiés aux sacrifices. » fit-il avec déception.
« Attendez…est-ce qu’elles sont mises à part dans le village ? » demanda Anandes.
« Oui. Elles sont choisies au début de l’année et mis à part dans des casemates » fit Gotard.
« Quant vont-ils commencer les sacrifices ? » demande-t-elle.
« Dans deux jours. » fit Gotard ?
« Les amis je crois que j’ai une idée. Dans le village, nous ne pouvons compter que sur ces filles. Comme elles sont l’objet de culte, elles sont sans doute bien traitées. Gotard, tu as dit, qu’elles devaient être initiées à l’acte amoureux ? » fit Anandes en le regardant.
« Oui. Jusqu’au dernier jour elles sont exercées. »
« Alors, nous allons prétexter les voir pour les mettre au courant. »
« Mais comment vas-t-on rentrer. Si on se fit à Gotard, ils ont des sens bien plus avancés que nous, on sera repérer à l’avance ! » fis-je.
« J’ai trouvé. Gotard, tu as bien dit que le village était pour les chimères ? ! » demanda Anandes.
« Oui. » dit Gotard hésitant
« Parfait. Nous allons prétexter que nous sommes des esclaves de la chimère Eol venus servir Titan. De plus, nous prétexterons que Eol veut s’allier avec Titan et faire du village, l’armée humaine des chimères. Si les villageois sont avides de pouvoir, une telle proposition devrait les intéresser et ils oublieront ton retour Gotard. »
Au fur et à mesure de la conversation, je m’apercevais qu’Anandes était un véritable stratège. Son idée était excellente mais, allait-elle réussir ? Gotard me regarda, et je crois que lui aussi faisait confiance à Anandes et à son plan.
On se leva tous les trois et nous partîmes vers le village de Gotard : Trafalgar. Nous traversâmes le désert à pieds. Gotard nous racontait un peu de sa vie. Je remarquais aussi qu’il connaissait très bien cette zone. Et toujours, il disait que ses sens étaient à l’affût. Il disait que le désert avait développé ses sens grâce au silence.
Plus nous avancions, plus je voyais les montagnes se dresser devant nous. Au sommet, on pouvait voir la fille de la déesse blanche. Elle tombait parfois dans la forêt, mais c’était rare. Nous l’appelions plume.
« Dis moi Gotard, qu’est ce que c’est cette chose blanche au sommet des montagnes ? » demanda Anandes
« Comment ? ! Tu n’as jamais vu de neige de ta vie ? » dit-il avec étonnement.
« Non. J’ai vécu toute ma vie sous terre, je n’ai jamais vu le soleil, le ciel avant la venue d’Eto. » disant cela en me désignant.
« Il t’a emmené avec lui ? » demanda-t-il.
« Oui. J’ai décidé de le suivre. Mais il y a quelque chose qui m’intrigue. On ne sait pas s’il est un crystalien, et pourtant sa présence est nécessaire pour Invoquer la Chimère Eol. »
« Lorsqu’on en aura fini avec Titan, on se dirigera vers Omédée. J’espère que là, nous en apprendrons plus sur les Chimères et sur nos ancêtres ! » fis-je un peu embarrassé.
Au bout de presque deux jours nous arrivâmes au porte de la cité. Elle était accrochée à la base de la montagne. La ville était entouré de « murs », c’est ainsi que cela s’appelait selon Gotard. Ils étaient haut, et visiblement épais. Gotard nous montra les « guérites » qui surveillaient l’entrée du village. Celle-ci en elle même était très grande.
« Ici, on ne connaît pas trop l’usage du bois. Car étant rare, notre village s’est tourné vers les richesses de la montagne. C’est ainsi que le village a vu passé des maîtres forgerons, expert dans la création d’armes de guerres. » fit Gotard.
Anandes nous passa devant.
« Bon, écoutez, il faut déchirer nos vêtements, qu’on est l’air misérable, et surtout mettez vous de la poussière partout. Des « esclaves » en bonne santé et propres, surtout avec une chimère, cela peut être douteux. Quant à toi Gotard, coupe un peu de ta fourrure pour mettre en évidence ta cicatrice » fit Anandes
« Et pourquoi cela ? ! » fit-il avec un peu de grogne.
« On a tenté de te tuer. S'ils te voient requinqué après ce qu'ils t'ont fait et surtout avec deux esclaves soumis sans un signe de combat ils auront des soupçons à ton égard. »

On ne discuta pas très longtemps. Elle avait raison. Notre but était de soumettre la chimère Titan, pas de détruire le village. On se prépara non sans mal et un peu dans la douleur.
« Bon, on y va ? » demanda-t-elle au bout d'un moment avec un souçon d'impatience.
Gotard et moi firent oui de la tête. On allait avancer quant anandes nous arrêta.
« Eto, invoquons la chimère. »
C’est ce que nous fîmes. Une fois invoquée nous lui expliquâmes notre plan. Elle accepta encore une fois de jouer les durs. A notre malheur dirons-nous. Mais j’avais remarqué que depuis qu’elle avait été battue, quelque chose avait changé dans cette créature. Son regard autrefois synonyme de mort, était aujourd’hui porteur de sentiments et de respects envers sa maîtresse Anandes.
Ainsi nous nous présentâmes à l’entrée de la cité. Les guetteurs quasiment effrayés rameutèrent très vite toute la ville. Nous entrâmes dans la cité. Tout le monde regardait la chimère, et sans qu’elle ne dise mot, ils étaient déjà tous à genoux, mais je sentais quelque chose. Ils n’étaient pas mécontents de se soumettre. Au contraire, beaucoup souriait.
Un seul resta debout, cela devait être certainement le chef du village.
Nous arrivâmes devant lui. Et tout à coup, les villageois avaient formés un cercle autour de nous. Je remarquais que certains avaient déjà des pierres à la main. Ce peuple me dégoûtait. Je n’arrivais pas à croire que leur degré de fierté soit aussi bas. Même un animal aurait le courage de défendre son clan contre un ennemi et cela jusqu’à la mort….je serrais mon poing de colère. Je n'arrivais pas où plutôt je ne voulais pas les comprendre. »
« Alors fils indigne, tu es revenu pour accepter la mort qui t’attends ? ! » fit le chef du village.
« SILENCE HUMAINS ! ! ! » fit Eol
La voix résonna à cause de la montagne.
« CE SONT MES ESCLAVES ! ! LEUR VIE M’APPARTIENT ! ! ! S’ILS DOIVENT MOURIR ? CE SERA PAR MOI, ET NON PAR UN MISERABLE TEL QUE TOI ! ! » fit-elle en se posant à Terre.
Bien que caché derrière son masque noir, et aux allures de démons, je voyais à sa posture qu’il n’était pas tranquille.
« Que…que vient faire une chimère du vent dans les contrées de Titan ? » fit-il.
« JE SUIS VENUE PROPOSER MA FORCE A TITAN. LES CHIMERES VONT S’UNIR ET TUER LES DERNIERS HUMAINS DE CETTE TERRE, ET VOUS SEREZ NOTRE ARME ! »
A ce moment, des chuchotements se firent entendre. Anandes les regardait.
« Visiblement, ils ont l’air ravie de cette nouvelle » me fit-elle à voix basse.
« Voilà une bien bonne nouvelle ! » fit le chef du village.
« JE SAIS QUE TITAN A BESOIN DE SACRIFICE. AUSSI EN PLUS DE VOS FEMMES, JE VOUS OFFRE CES TROIS ESCLAVES, BIEN QUE DEUX D’ENTRE EUX SOIENT DES HOMMES, ILS SONT AMUSANTS ET ONT SU ME DISTRAIRE ! ! »
« Bien. Magnifique. Titan n’en sera que plus satisfait. Mais, grande chimère, vous devrez attendre demain à l’aube pour les voir sacrifiés et pour voir Titan. » fit le chef.
« PARFAIT ! ! »
Eol prit de l'altitude et sans que personne ne la voit disparut.
« PARFAIT ! ! ! AMIS ! ! ! QUE CE JOUR SOIT UN JOUR DE FETE ! ! ! NOUS BUVRONS EN L’HONNEUR DE LA CHIMERE EOL ET DE TITAN QUI NOUS ONT DESIGNES COMME LEURs BRAS ARMES. PAR NOS EPEES, NOUS DONNERONS AUX CHIMERES SATISFACTION ! ! ! » fit le chef du village.
Tous applaudirent et hurlèrent de joie. Deux hommes nous emmenèrent dans la case des sacrifiés. Nous étions fiers de nous. Le plan d’Anandes avait marché. Nous pouvions passer à l’étape suivante.
Ce que je veux c'est une histoire universelle.

Thibault de Mondidier
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Messagepar Thibault de Mondidier » 17 déc. 2011 13:00

Chapitre III

Nous entrâmes dans une espèce de tente. Le spectacle me mit mal à l’aise. Une dizaine de filles, jeunes, étaient assises là. Elles portaient toutes des tenues légères, elles étaient quasiment nues, seules leurs parties intimes étaient dissimulées. Pourtant, il y avait tout dans cette tente : à manger, et à boire. Mais, il suffisait de les regarder pour voir qu’elles avaient la peur au ventre.

« Voilà, vous comprenez maintenant… » fit Gotard en détournant le regard
« G…Gotard ? » fit une des filles.
Gotard leva la tête cherchant la personne qui avait parlé et visiblement stupéfait
« O…Oléthée ?… »
Une des filles se leva. Elle avait de longs cheveux qui formaient une longue tresse. Ses yeux étaient d’un bleu surprenant et leur forme n’étaient pas comme les miens. Comme Gotard, il y avait un trait au milieu de chaque œil. Elle avait une fourrure qui contrairement à Gotard était plus soyeuse, et je pu entrevoir une queue qui se balançait derrière elle. Ensuite, je remarquais que ses oreilles étaient légèrement pointues. Comme elle, les autres filles correspondaient à la description que je venais de faire.
« AHHH ! ! ! ! GOTARD ! ! ! IMBECILE ! ! ! POURQUOI TU ES REVENU ! ! ! » fit-elle en pleurant et en le tapant.
« Oléthée ! Je t’en prie calme toi…je…je suis revenu….pour….pour vous sauver, vous, et ceux du village ! » fit-il
« P…Pourquoi…je…je croyais snif que snif, tu nous détestais ! » fit-elle en levant la tête. Tout à coup, elle se retourna vers nous, et nous dévisagea.
« Qui…qui sont ces bipèdes….ils n’ont pas du tout la même odeur que nous…ils…ils vont …abuser de nous. »
« Heu…non…ne vous méprenez pas…nous…enfin, nous sommes des amis de Gotard et nous l’avons soigné et nous sommes là pour vous aider. » fit Anandes en s’avançant.
« Elle a raison, sans eux, je serai mort. » fit Gotard.
Je décidai de m’approcher de l’une d’elle. Je la regardai, et je voyais la peur se dessiner dans son regard. J’étais vraiment peiné pour ces jeunes filles. Tout à coup je vis les restes d’un liquide blanc sur sa fourrure. L’odeur était vraiment pénible, je comprenais que cette fille avait du être contrainte il y a peu. Je me levais, et je pris une coupe d’eau et un bout de ce tissu qui était doux au toucher. Je le fis tremper. Je fouillais dans mon sac et je sortis un petit bouquet, des fleurs dans mon village. On les utilisait pour sentir bon, écrasées dans l’eau, elles libéraient un parfum agréable. Je fis mon mélange sous les regards de tout le monde et dans le silence.
Je m’approchais de la fille. Tous me regardaient. Je sortis ma lance de mon dos. Le bruit les effraya, puis j’utilisais le bout pour écraser les fleurs dans l’eau. Au bout d’un petit moment, l’odeur des fleurs remplaça l’autre. Heureux j’étais car, l’odeur d’avant me retournait le ventre. Je me rapprochais d’elle et je trempais le tissu. Plus je m'approchais, plus elle se crispait. Je cessais donc de la regarder. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise. Je m'approchais de ses pieds. J'allais la froler quand tout à coup elle me décrocha un coup dans la machoire. J'eus un moment de recul et je tombais. Anandes voulait intervenir. Je levais la main pour lui faire comprendre que tout va bien. Je me relevais et je me rapprochais encore une fois. Je lui attrapais la jambe Lorsque je touchais sa jambe, elle ferma les yeux et se crispa. Avec douceur, je la nettoyais, quand elle comprit que je ne lui voulais pas de mal, je sentis son corps se relâcher, et tout doucement, elle se laissa faire. Avec précaution j'évitais ces parties intimes et je la nettoyais avec douceur. Cela me prit du temps et toutes les filles regardaient si j'allais avoir un geste déplacé. Une fois fini je me tournais vers les autres filles :
« Vous voulez utiliser mon mélange ? »
« Merci…homme rouge… » dit la jeune fille que je venais de laver.
« Homme rouge ? Mon nom c'est Eto et voici mon amie Anandes » dis-je calmement
« Vous…avec Gotard êtes le premier homme à nous traiter avec douceur et gentillesse…pourquoi êtes vous là ? » demanda Oléthée.
« Nous voyageons pour guérir le monde des chimères, selon d’anciennes légendes Anandes, est la réincarnation d'un ancien cristalien, qui contrôlait le cristal du vent. Nous sommes ici pour vous sauver et battre Titan. » fis-je
« Alors, c’est perdu d’avance. » fit Oléthée.
« Et pourquoi cela ? » fit Anandes en mettant les mains à la taille.
« Déjà, si vous osez le braver, vous êtes visiblement une femme, or, Titan a une force sans de persuasion sans pareil sur toutes les femmes, quelle qu’elle soit. Cela voudrait dire que votre ami serait tout seul pour se battre contre Titan. » dit Oléthée avec résignation.
« On va tout de même se battre, il est trop facile de baisser les bras, et je comprends maintenant ce village. Plus personne ne veut croire en la victoire, aujourd’hui, vous avez peut-être UNE CHANCE DE VIVRE ! ! ! » fit Anandes énervée
Tout à coup elle se prit une baffe par Oléthée, personne ne prononça un mot.
« Ecoute…tu ne sais pas ce que c’est de voir tout un village abuser de ton corps. Jour après jour, nous étions contraints d’accepter leurs désirs, si nous nous révoltions, ils nous battaient. Si nous nous enfuyions, ils nous lapidaient, alors, ensemble, nous sommes tous soudées, profitant des quelques moment dans la journée où nous n’avions pas à nous soumettre pour nous nettoyer, nous soigner. Notre position fait que nous avons quant même nourriture et vêtements à profusions....mais tu...ne nous donnes pas d'espoir (elle commençait à pleurer et tomba à genoux), taisez vous…ne nous donnez pas des rêves impossibles… »
« Soit...alors ce ne sera que nous. » dit Anandes avec résignation
« Gotard, accepteras-tu de te battre avec nous ? » fis-je en le regardant.
« Je…je…je ne sais pas… »
« Gotard, si nous réussissons, toi et tes amies seraient libre ! Tu comprends ce que cela veut dire ! LIBRE ! ! Ne plus à avoir peur de quelqu’un, ta vie sera réglée comme tu l’entends. Mais, seuls, vous n’irez pas loin. Bien que votre peuple soit dévoué, je pense que certaines personnes peuvent être sauvées. Cette nuit, nous irons prendre les enfants du village. Y-a-t-il une cache dans le village où nous puissions les cacher ? » demandais-je.
« Oui, à côté de la grotte de Titan, il y a des cavités naturelles. On pourrait facilement cacher une centaine de personnes, mais pourquoi les enfants ? » fit Oléthée.
« Les adultes sont pervertis, mais les enfants, surtout les jeunes ne font qu’être modelés par les adultes. Tous ce qu’ils voient, pour beaucoup, ne savent pas que c’est mal. Une chose peut-être considérée comme bien, malgré qu’elle soit mal si on vous inculque ça depuis l'enfance. Hors, si nous les séparons du village, ils seront sauvés. » fis-je.
« Vous…vous êtes fou ! » me fit Oléthée. « Vous vous rendez compte, cela voudrait dire que vous allez séparer des enfants à leurs parents et les rendre orphelins ?
« Oléthée…notre peuple est à l’agonie…je me suis révolté contre ce village…mais à ce rythme…qui vous succédera ?….le village ne prospère pas, sa population reste constante. Ce que vous ne vous rendez pas compte, c’est que vous êtes les dernières filles jeunes de ce village. Les autres ne conviennent pas à Titan, les autres sont trop jeunes. Titan veut de la chair fraîche, mais pas trop jeune non plus. Je pense que mon père le sait. Mais après vous, il faudra bien trois à quatre ans pour vous remplacer. Titan ne sera pas aussi patient, et finira par tuer, les mâles, les femelles, et les petits. Que doit-on faire Oléthée ? Tenter de sauver des vies, ou attendre que notre race disparaisse et avec, le souvenir de notre civilisation ? Te rends-tu compte ? Qu’avons nous à léguer à nos petits, rien. Seules quelques personnes du village savent lire et écrire, dont moi. Mon père m’a une seule fois raconté notre passé. Il disait que nous étions autrefois les maîtres de montagnes. Nous exploitions les richesses du sol, permettant ainsi de commercer et de faire prospérer la ville. Nous étions un des peuples des dragons de la terre. Puis, mon ancêtre a participé à la création des chimères. Il eut l’idée d’un être protecteur des montagnes, et capable de soulever la roche. Il devait se douter que les chimères resteraient après la guerre, et ils voulaient Titan pour améliorer sa cité, que les gens puissent vivre avec la magie. Mais, la guerre transforma notre chimère, et à son retour, elle détruisit tout…et voilà le résultat. Un village qui se meurt et qui a perdu toutes ses connaissances. Je suis décidé, je suis avec Eto, cette nuit, nous sauverons le plus de monde possible, et demain, j’irai combattre avec mes nouveaux amis Titan, quitte à y laisser ma vie ! ! ! »
J’étais admiratif devant Gotard. Sous ses apparences animales se cachait un être sensible. Il était fière du passé de son peuple, et voulait le voir renaître.
« D’accord…Gotard a raison. Faites ce que vous avez à faire. Je vous montrerai les caches. Et demain, peut-être vivront nous le dernier jour de notre existence, ou alors, ce sera le début d’une nouvelle vie… » fit Oléthée.
La nuit tombée, nous nous faufilâmes dans chaque tente du village. La fête avait facilité notre travail, les adultes n'avaient plus leur raison Je découvrais ainsi les pouvoirs ravageur de ce que Gotard appelait « alcool ». Grâce à une potion de ma préparation, nous endormîmes les enfants pour un minimum de douze heures. Oléthée m’assura qu’elle était la seule à connaître ces cavités. Pour brouiller encore plus les pistes, Gotard, Anandes, Oléthée et moi firent des centaines de pas se dirigeant vers la sortie du village.

Le lendemain nous fûmes réveillés avec violence
« ALLEZ ! DEBOUT VOUS TOUS ! ! ! C’EST L’HEURE DU SACRIFICE ! ! » déclara Togoom.
C’était la voix du chef, elle était vraiment désagréable. Il était là avec une dizaine d'hommes.
« Je ne sais pas ce qu'il se passe ici mais pas mal d'enfants ont disparus !! Je suis sur que vous y êtes pour quelque chose ! »
« Non je vous assure qu... »
Une fille tenta de prendre la parole et elle fut interrompue par un homme qui lui décrocha une violente gifle qui la fit tomber à terre. Il allait recommencer quand je l'en empêchais.
« Vous ne levez plus la main sur elle ! » dis-je avec colère. »
Il ne m'écoutait pas et allait recommencer. Je dégainais alors ma lance et je la pointais vers lui.
« Ne la touchez plus ! »
« Sinon quoi ?! » dit l'homme en me défiant.

Tout à coup il hurla de douleur. En un geste j'avais planté le bout dans lance dans son pied. Du sang coulait. Les autres hommes furent légèrement intimidé.
« Vous allez nous mener à Titan, nous ne sommes pour rien en ce qui concerne les enfants. » disais-je avec détermination
L'homme blessé sortit de la tente, les autres nous escortèrent non sans mal. Leur dos était courbé et ils avaient des cernes sous les yeux..signes que la fête avait été intensive. C’est ainsi qu'on Nous avançâmes vers l’entrée de la grotte de Titan.
Anandes leva la tête vers le ciel et remarqua que c’était seulement l’aube. Je m’en aperçu aussi. Gotard nous regardait. Visiblement, nous avions de la chance, car tout le village n'était pas encore remiss grâce aux effets de l'alcool. Ils avaient dû beaucoup boire.c'était là notre chance.
Hé, hé, profitez bien de vos derniers moments d’existences…quand Titan sera satisfait, il réveillera le village et se sera une journée de fête, il n’y aura pas de limites…et nous fêterons l’avènement de l’armée des hommes, sous le commandement de la chimère Titan…NOUS ALLONS CONQUERIR CE MONDE ! ! ! » fit Togoom en jubilant
Anandes me regardait.
« Eto, il y a quelque chose qui brille dans ton dos. »
« C’est ma lance, on se rapproche de la chimère, c’est à cause de Titan. »
« Tu crois qu’on a nos chances ? » me fit-elle d’un air inquiet.
Je ne savais pas comment la rassurer. Alors, je haussais les épaules.
« Personne ne croyait qu’on pouvait battre les chimères…si nous réussissons, nous découvrirons sans doute un nouvel Invokeur…et une nouvelle Chimère sera avec nous. » fis je.
Nous regardâmes par derrière. Les filles nous suivaient et Oléthée était la première. Malgré ce qu’on avait vu et dit hier, la peur se lisait toujours dans leurs yeux. J’arrivais à la comprendre.
La montagne se dressait à présent devant nous. Nous vîmes une porte taillée dans la roc qui s’ouvrit lorsque Togoom, le chef du village la toucha. Tous entrèrent dedans. Une odeur de pourriture nous arriva au nez. Une faible lueur nous indiquait le chemin. L’air était saturé d’odeur qui me rendait presque malade. Je bloquais ma respiration par dégoûts. Et encore, je n’étais pas le plus à plaindre, pour Gotard, cela devait être proche de l’insoutenable avec son odorat bien plus développé.
Nous avancions doucement. Très vite, on sentait que la température augmentait, et nous vîmes des fondations. Et ensuite, nous vîmes ce que Gotard appelait des « piliers ». D’énormes soutient pour maintenir la paroi, c’est ce qu’il disait.
Je sentais malgré l'endroit de l’admiration dans sa voix. Et je me rendis compte que ce peuple étaient de grands constructeurs. Ils avaient modelé le cœur d'une montagne à travers le temps.
Nous continuâmes notre marche, jusqu’à arriver à une porte. Elle s’ouvrit toute seule. Et nous pouvions voir Titan assis devant nous, entrain d’attendre. Il avait les yeux rouges, plus rouges que le sang. Son corps n’était que muscle. Il avait une crête de cheveux blancs sur la tête et sa peau était d'un marron sombre Il devait faire trois fois la taille d’un être humain. Je remarquai alors qu’il était assis sur une espèce de monticule. En m’approchant, je réalisais que c’était un enchevêtrement de squelettes humain.
Je regardais Anandes, elle était en larme, Gotard, lui serrait les poings, et je vis du sang sortir de sa bouche, il était sur le point d’exploser. Quant aux filles, elles étaient à genoux, mortes de peurs.
« ALORS….VOICI MES OFFRANDES…JE SENS QUE JE VAIS BIEN M’AMUSER ! ! MAIS COMMENT CELA SE FAIT-IL QUE DES HOMMES SOIENT ICI ! ! ! AH, JE VOIS…VOUS ËTES VENU ME DISTRAIRE…PAUVRE CREATURE…PAS DE FIERTE, PAS DE COURAGE, JE NE PRENDS MÊME PLUS DE PLAISIR AVEC CES FEMMES ! ! ! »
« Mais alors….POURQUOI DEVONS NOUS ENCORE NOUS SACRIFIER ! ! ! » fit Oléthée en larme.
« VOUS ARRIVEZ ENCORE A TROMPER MON ENNUIS. MAIS LORSQUE VOUS N’Y ARRIVEREZ PLUS…JE TUERAI CE PEUPLE DE MICROBES ! ! ! ! »
« NOOOOONNNNNN ! ! ! ! ». Gotard n’en pouvait plus. Il fonça sur Titan sans réfléchir, celui ci ne bougea même pas, il l’attrapa de sa grosse mains. Et il commença à serrer.
De là où j’étais, j’entendais les craquements des os de son corps.
« ARRËTE ! ! ! ETO, IL VA MOURIR ! ! ! IL FAUT INVOQUER VALEFORE ! ! ! » fit Anandes prête à effectuer la danse.
Tout à coup Titan s’arrêta et jeta le corps de Gotard qui tomba près des filles. Il se leva et s’approcha de moi. Tout à coup, une douleur à la tête me pris, rapidement, elle me paralysa.
« HO HO HO HO HO HO, HA HA HA HA HA ! ! ! Alors, tu es revenu…Shogun, le grand gardien des invokeur, le seul qui nous tint tête, lui et son armé, …toi, qui avec tes hommes avaient osés nous défier, nous les chimères ! ! ! JE VAIS POUVOIR LAVER CETTE AFFRONT… » fit-il.
Je n’en pouvais plus, la douleur commençait à me rendre fou. Tout à coup, j’entendis une voix, elle venait de mon corps, elle disait de la laisser faire, que bientôt j’allais avoir des réponses.
Ma main bougea toute seule et alla prendre la lance dans mon dos.
« TITAN…AUJOURD’HUI, JE N’AI PEUT-ËTRE PLUS LE MEME CORPS, MAIS MON ESPRIT A SURVECU. C’EST TOI QUI L’A REVEILLE. TU ES LA PLUS MISERABLE DES CHIMERES ! ! ! »
C’était à présent une autre voix qui sortait de ma bouche. Je ne comprenais plus ce qui se passait. Je voyais de mes propres yeux, mon corps agir sans que je lui donne d’ordre.
Titan était furax, il voulu me massacrer. Mais, j’esquivais son coup, hors, je savais très bien que jamais je n’en aurai été capable.
« TITAN….IL EST L’HEURE DE RESSERVIR LES HOMMES…LE CRISTAL DE LA TERRE T’A ASSEZ DOMINE ! »
C’est alors, que je sentis mon corps s’élever dans les aires avec une facilité qui me faisait peur. J’atterris sur la nuque de Titan, et d’un coup, je plantais ma lance. Titan hurlait de douleur. Son cris n’était pas supportable. Tout à coup, je sentis que mon corps m’appartenait à nouveau.
« ANANDES ! ! ! INVOQUE VALEFORE ! ! ! ! VITE ! ! ! » fis-je.
« Mais…et toi ! ! ! je ne peux l’invoquer si tu n’es pas à mes côtés ! » fit-elle.
Tout à coup, la même voix s’empara encore de mon corps.
« Anandes, tu en es capable, tu es l’Invokeur du vent, Valefore t’appartient, alors, n’hésite pas. C’est ta chimère ! ! ! »
Tout à coup Titan réussi à m’attraper.
« GARDIER ! ! ! JE VAIS TE TUER ET AVEC UN CERTAIN PLAISIR ! ! ! MEURT ! ! ! »
Je sentais toute la pression de ses mains sur mon corps, je croyais que mon corps allait exploser sous la pression.
« ANANDES ! ! ! ! VAS YYY ! ! ! AAAAAHHHHHH ! ! ! ! ! ! ! »
A ce moment là, je vis une lueur apparaître dans la grotte. Valefore apparut. Sans rien dire, elle sauta sur Titan. Le coup fut si violent que Titan me lâcha et je tombais à terre. Mais Titan était le plus fort. Malgré sa blessure, il arrivait encore à se battre contre Valefore. Celle-ci poussa tout à coup un hurlement, un énorme jet de lumière sortit de sa bouche et blessa Titan. Mais ce jet créa une énorme fissure. Je m’accrochais tant bien que mal pour ne pas tomber. Mais, Titan avait sans doute du me casser un bras. La douleur dans mon bras gauche était insupportable. Mon regard se dirigea vers le bas, je vis une rivière, mais elle était rouge sang, je sentais que ce n’était pas bon pour moi. Je sentais mes forces me quitter, j’allais lâcher, quand tout à coup, quelqu’un me rattrapa. Je vis que c’était Gotard. Il me hissa et ainsi me sauvait la vie. Mais Anandes était en mauvaise posture, elle, comme sa chimère était en danger.
« Gotard, on y va ? » fis-je.
Il ne me répondit pas, mais en échange, il me tendit ma lance qui maintenant brillait fortement.
« ALLLEZ ! ! ! » fis-je.
Malgré mon bras cassé, je me dirigeais vers les pieds de Titan, qui lui luttait contre Valefore. J’arrivais à peine à prévoir leurs gestes tellement que le combat était violent. C’est alors que je fus projeté par le déplacement d'air provoqué par les ailes de Valefore à une hauteur très élevé. Je vis Gotard qui était sur son coup entrain de s’agripper
« GOTARD ! ! ! ATTRAPE ! ! ! »
Celui-ci tendit son bras et attrapa ma lance et planta la lance dans le corps de Titan aussi profond qu’il pouvait.
C’est alors qu’elle se mit à briller plus fort que l’être de lumière, j’en étais éblouit. Titan hurlait de douleur. Gotard tournait la lance pour agrandit la blessure. C’est alors que soudain, quelque chose sortit du corps de Titan. D’abord, c’était une grosse boule de sang, mais ensuite, le sang s’évapora et nous vîmes avec stupeur la moitié d’un cristal. Celui ci brillait de tout son éclat. C’est alors, que celui-ci se fondit dans le corps de Gotard.
« Qu…qu’est ce qui se passe ! » fit Gotard tout affolé.
Anandes s’approcha de lui sans se méfier de Titan qui était à Terre.
« Il semble…que tu sois toi aussi l’incarnation d’un Invokeur…qui devait être autrefois celui de la terre…et Titan semble être l’une de tes deux chimères.
Je m’approchais de lui, avec peine, car j’étais pas mal étourdi.
Gotard regardait Titan à terre, je vis son poing se serrer et des larmes couler le long de son corps
« Celui…qui nous a humilié, celui qui a réduit mon peuple en esclavage…IL DOIT MOURIR ! ! ! ! »
C’est alors qu’une voix, celle de Titan se fit entendre.
« Invokeurs…et toi…gardien, vous m’avez délivré d’un sort. »
Je n’en croyais pas mes oreilles, ni moi ni Anandes y croyaient.
« Que veux-tu dire…titan. »
C’est alors qu’il se leva. Gotard était prêt à lui lancer la lance dans le crâne, mais je le retenais de ma main.
« Il y a de cela très longtemps, lorsque les cristaux furent brisés, celui qui le fit, était un sorcier, sous l’ordre des crystaliens. Seulement, seuls une crystalienne de l’eau savait que ce sorcier étaient avide de pouvoir, il voulait régner sur ce monde. Seulement, avec la guerre, cet homme voulait le monde, mais aussi commander les chimères. Comble de malheurs se sont les crystaliens eux mêmes sauf ceux de l'eau qui demandèrent à ce sorcière de briser les cristaux pour les éparpiller dans le monde. Mais, seulement, celui-ci déversa toute sa haine lors de la séparation de chaque cristaux, sa haine, sa soif de pouvoir se trouvaient à présent dans chaque cristaux, ils étaient devenus maléfique. Il voulait le pouvoir, mais les crystaliens ensembles étaient encore beaucoup trop forts pour lui. C’est alors, qu’il utilisa de la Magie Noire pour faire fusionner les cristaux avec les chimères…Certaines devinrent des monstres assoiffés de sang et nous nous retournâmes contre les peuples des dragons du ciel, et nous les avons presque tous exterminés…Seulement, bien que les crystaliens soient morts, ceux-ci avaient eut le temps de se jeter un sort, permettant à leur esprit de se réincarner. Mais le prix à payer était que l’esprit de chaque crystalien ne garderait aucun souvenir du passé. Ainsi ce sorcier devint le nouveau tyran de ce monde....mais à présent, un nouvel crystalien a été révélé, toi Gotard. » fit Titan en s'inclinant.
« Moi ? Mais je...je n'ai rien fait pour... » fit Gotard hésitant
«C'est ainsi...tu es la réincarnation d'un cristaliens qui a vécu il y a très longtemps.» fit Anandes.
« C’est une histoire pas croyable… » fit Gotard ne sachant où se mettre
« Oui…nous sommes maintenant décidés à nous rendre à Babélia, la cité des cristaux pour en apprendre plus…et surtout, retrouver les autres cristaliens en chemin…qu’en penses-tu, veux tu venir avec nous ? » fis-je.
« Tu peux compter sur moi…. » fit Gotard en bombant le torse
Je le remerciais par un sourire.
« Et toi Anandes ? »
« Je continue à te suivre mon voyage ne fait que commencer ! » fit Anandes avec le sourire.
Tout à coup, on entendit quelque chose, un bruit qui fit résonner toute la caverne. C’est alors que nous vîmes tout le peuple de Gotard arriver.
« On…on dirait que tous les mâles sont venus ! » fit Anandes.
« Ou est Titan ! » fit Togoom.
« Il est maintenant la chimère de Gotard, si vous ne partez d’ici, il vous tuera ! » fit Anandes.
« Foutaise, comment trois humains auraient pu vaincre une chimère comme Titan. De toute façon, on va vous tuer, et les femmes aussi ! »
« C…COMMENT ! ! VOUS EN AVEZ PAS ASSEZ DE SACRIFIFIER DES GENS DE NOTRE PEUPLE ! ! » hurla Gotard
J’étais presque terrifié. La haine de Gotard était palpable. Lui qui avait le sourire il y a encore peu.
« Toi ? Gotard…un lâche ? Nous interdire quelque chose ? » fit Togoom en riant ainsi que le restes des hommes.
« Père…c’est toi le lâche, tu as soumis tout notre peuple à cause de ta lâcheté, j’aurai préféré mourir en me battant contre Titan, que de le servir. Et non contant de te soumettre tu as survécu en te servant de nos femmes !! »
« Je n'ai pas à me justifier devant un lâche qui a fui le village pour sauver sa vie ! TUEZ LES TOUS ! ! ! » fit Togoom.
« Eto, comment on invoque une chimère ? » fit Gotard.
« Danse ce que tu veux, une chanson qui t’es cher…vite ! ! ! »
« Eto, on peut pas le laisser se battre tout seul. » me fit Anandes
« Anandes, faisons lui confiance. » fis-je, mais tout de même prêt à me battre malgré mon bras cassé.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour invoquer Titan. Celui-ci apparut. Tous les hommes s’arrêtèrent à son apparition.
« TITAN ! ! ! TUE CES LACHES ! ! ! » fit Gotard en les pointant du doigt.
Titan s’élança, il se trouvait à présent devant eux, de toute sa puissance, il écrasa le chef du village, d’un coup de son bras, il fit voler près d’une dizaine d’hommes qui allèrent se fracasser contre les rochers, c’était un spectacle sanglant, moi, Anandes, et les femmes regardions la chimère de Gotard…Je ne savais pas pourquoi, mais je ne ressentais pas de peine pour la mort de ces hommes. Bien que se soit des êtres vivants, ils n’avaient en eux que du vice, ils vivaient, mais ce qu’ils faisaient de leur vie n’avait aucun sens, une vie de servitude…voilà ce qu’avait été leur existence.
C’est alors, qu’Anandes arriva près de moi, je la regardais, et je sentais qu’elle se retenait de pleurer.
« Que ressens-tu pour ces hommes ? » me demanda t-elle.
Ils étaient à présent tous morts, leurs corps gisaient sur le sol, certains ne ressemblaient plus à grand chose, cela avait été rapide.
« Je….Anandes, je ne ressens rien pour ces gens, pas de pitié, plutôt, je souhaite, que là ou ils se rendent, qu’ils puissent connaître la paix, et que leurs esprit puissent enfin accueillir la joie, et peut-être qu’un jour, ils reviendront sur cette terre, avec cette fois, l’envie de vivre dans la paix »
La chimère disparut, et Gotard s’approcha de moi.
« J’ai tué mon père, et je ne m’en détournerai jamais, mais, à mon retour, j’érigerai une statue de lui, pour qu’on se souvienne de lui, comme la représentation de notre passé, et des erreurs qu’on ne doit plus jamais commettre. Je suis sur que malgré sa lâcheté, au fond de lui, j’ai cru, et je crois toujours qu’une part de bien existais, même si elle n’a jamais pu se manifester…. »
J’étais admiratif devant Gotard, je ressentais beaucoup de maturité émanent de lui. En guise de réponse positive je posais ma main sur son épaule.
Sa tête se tourna vers les jeunes femmes qui étaient là, elles ne bougeaient pas, encore terrifiées, sauf Oléthée, qui pu se lever. Elle s’approcha de Gotard.
« Que devons nous faire maintenant ? » demanda t-elle.
« Toi et le reste de notre peuple allez à l’oasis, en attendant que je revienne…et tentez de survivre »
Il se retourna vers moi et me regarda avec le sourire.
« Et maintenant, Eto, où allons-nous ?
« Je….aie. »
« Qu’est ce qui se passe ? » fit Anandes.
« Je crois que j’ai le bras cassé, à cause du combat contre Titan. » fis-je.
Gotard s’approcha de moi et prit mon bras entre ses mains.
Tout à coup, il exerça une pression et cela fit craquer mon bras.
« AHHH ! ! ! ! Mince Gotard qu’est ce que tu m’as fait ! » fis-je en serrant les dents.
« J’ai remis l’axe de ton bras en place. Maintenant, tu ne devras pas bouger ton bras avant 15 lever de soleil.
« PARDON ! ! ! ? ? ? » fis-je étonné.
« C’est ça, ou rien. » fit Gotard en croisant les bras.
« Bon….très bien. » fis-je en soupirant.
« Alors, on va où ? »
« Je suppose qu’on doit continuer par le sud, rejoindre le ville d’Ométhée. » fit Anandes.
« Cela veut dire que nous devrons passer par la montagne….hmmm, on va mettre du temps, surtout avec son bras cassé… »
« On peut pas passer par un autre endroit ? » fit Anandes.
« Et ben, si on suit, les anciennes galeries de notre peuple, on arrivera bien quelques part… »
« Quelque part… »fis-je perplexe.
« Ok, on fait nos provisions, et on y va ! Qu’est ce que t’en pense Eto ? » fit Gotard.
« Bon, ok, on passera sous la montagne…mais avant…j’ai faim ! » fis-je.
Ainsi, nous restâmes dans le village pour manger les restes du festin que les mâles avaient laissé. En même temps, je rédigeais nos aventures dans mon carnet, je n’oubliais aucun détail. Mais cela me prit beaucoup plus de temps que je ne croyais à cause de mes blessures. Je consacrais à présent une partie à ce peuple, je représentais dans mon livre Gotard et Oléthée, je dessinais leur habitation, et bien sur, je n’oubliais pas de dessiner la montagne et Titan. C'est là que je réalisais que je savais aussi bien me servir de mes deux mains pour écrire ou dessiner. Mais avec un bras immobile c'était laborieux. Sans m’en rendre compte, je me retrouvais un peu à l’écart du groupe, mais ce n’était pas désagréable, j’aimais parfois me retrouver seul…puis une fois fini, j’allais à la fin de mon carnet, et, je fis une partie que j’avais commencée depuis l’oasis, une partie sur Anandes. Depuis le moment ou la déesse blanche était la plus forte, cette nuit, où elle dormait près du feu, j’ai sentit mon cœur battre très fort et très vite, c’est la première fois que je ressentais une telle sensation. Il y avait déjà trois dessins d’elle, je souhaitais en faire encore un, là, elle était assise, discutant avec le sourire avec Oléthée.
Mais je devais aussi, écrire que ce jour, quelque chose m’a aidé lors du combat contre Titan, une voix a contrôlé mon corps et m’a aidé à vaincre la chimère…qu’est ce que cela pouvait êtres….Titan avait parlé de moi comme le gardien des crystaliens et que je m’étais dressé avec mon armée contre les chimères….
« C’est vrai….c’est ce que je suis ! »
Sur le moment, je sursautai, effrayé par cette voix grave. Je regardais tout autour de moi pensant que quelqu'un me parlait. Puis je réalisais que cette voix venait de l'intérieur de ma tête/
« Ne t’inquiète pas, je suis en toi, je peux donc te parler directement par la pensée. Tu voulais savoir qui je suis ? »
Je n’avais pas besoins de parler, la voix était dans ma tête et je décidais de l’écouter.
« Lors de la guerre qui dressa les peuples des dragons du ciel contre ceux de la terre, moi, j’étais le gardien des crystaliens, mon devoir était de les protéger, quitte à sacrifier ma vie. Lorsque la guerre arriva à Babélia, les crystaliens soucieux de l’avenir des hommes, et influencés par ce sorcier, brisèrent les cristaux. Jusqu’au bout, j’étais contre cette idée. Et par la suite, ils furent tous tués. Toutefois, leurs esprits ont traversé le temps et aujourd’hui, ils se sont tous réincarnés. Seulement, le prix à payer était d’oublier leur passé. Ainsi les réceptacles n’ont aucun souvenir de Babélia ou des cristaux. Seulement, vous avez battu deux des huit chimères, cela veut dire que six personnes se joindront encore à vous…il vous faut les retrouver…pour pouvoir ramener les cristaux à Babélia et ainsi rétablir l’équilibre des quatre forces élémentaires des cristaux… »
« Mais toi…pourquoi tu m’as choisi, et pourquoi tu te souviens de tout ? Et pourquoi avons nous deux âmes ? » fis-je.
« Je suis mort au combat, toutefois, mes sentiments étaient tellement forts, que se sont eux-mêmes qui ont sauvés mes souvenirs…et aujourd’hui, c’est moi qui t’ai choisi, car tu es digne de continuer mon travail, c’est à dire protéger les crystaliens….Toutefois, il te faut retrouver Haku, mon animal, mon ami, mon partenaire…il n’a pas été détruit, et il est toujours vivant, car lui et moi avons réalisés un pacte, nos deux esprits ne forment qu’un, tant que mon esprit ne disparaît pas, lui non plus ne peut mourir, tu comprends ? »
« Parfaitement…je ne sais pas pourquoi, mais je te fais confiance….et, si à Ométhée nous trouvons Haku, je serai heureux de l’avoir à mes côtés.. »
« Encore une chose, si tu veux, lorsque tu auras besoin de moi, ton âme peut laisser la place à la mienne, et je pourrai contrôler ton corps pour t’aider…car bien que t’ayant choisis comme réceptacle, je suis censé te protéger… »
« J’en serais heureux, mais comment dois-je t’appeler ? »
« De mon vivant, je portais le nom de Shogun… »
Très bien, je suis heureux de t’avoir pour ami…Shogun… » fis-je à voix haute
« A qui tu parles ? »
Cette voix me fit sursauter. Anandes m’avait complètement surpris. Je sentais mon cœur battre très vite.
« Ah…Anandes…tu m’a fait peur. »
« Je t’observais depuis un moment, et tu avais le regard dans le vide, je m’inquiétais un peu. »
Je ne voulais pas lui parler de Shogun, mais je remarquais que son regard se portait sur mon livre.
« Alors…tu continues à écrire nos aventures ? »
« Oui….effectivement…et je…enfin, j’ai décidé de consacrer une partie de mon carnet à toi. »
Au moment où je lui dis ça, son visage devint rouge, avait-elle honte de ce que j’avais dit ?
« Je…je suis très…touchée…enfin…je….je peux voir ? »fit-elle gênée.
« Bien sûr. » en lui tendant mon carnet.
Elle commença à feuilleter sa partie et vit ses croquis.
« Tu as vraiment beaucoup de talents, je…lorsque je me regarde…j’ai l’impression d’être une déesse, tu…tu me rends si belle….sur ces pages »
J’avais chaud, j’étais mal à l’aise, je me rendais compte à présent que je ne laissais pas Anandes indifférente. Je secouais ma tête pour me dégager de ces pensés. Tout à coup, je me rendis compte, qu’Anandes s’était endormie sur mon épaule. Je n’osais plus bouger de peur de la réveiller…A ce moment là, Gotard me regarda et m’adressa un sourire que je ne savais pas comment prendre. Les heures passèrent et mes paupières se firent lourdes, et c’est ainsi que moi aussi je cédais et je m’endormis.
Le lendemain, nous partîmes en direction des grottes de la montagne. Malgré mon bras, je me battais sans trop de problèmes. Nous affrontions bon nombre d’ennemis, les grottes en étaient remplies. Toutefois plus nous combattions plus j'avais des facilité à utiliser mon autre bras. Au besoin, Gotard appelait Titan et dégageait le passage. C’est alors que nous arrivâmes devant un objet des plus étranges. Même Gotard ne savait pas ce que c’était. Nous l’examinions. Soudain, je remarquais que ce que en quoi elle était faite était du même élément que certains bâtiments de la ville d’Anandes. Je me tournais vers elle.
« Anandes, on dirait que c’est la même matière que dans ta ville, tu sais ce que c’est ? »
Anandes curieuse s’approcha et toucha la chose, en fit le tour et me regarda.
« Je crois savoir ce que c’est, une ancienne machine, j’ai lu ça dans un livre, ils appelaient ça une « locomotive »,
« Une machine pour se déplacer. Mais est-elle en état de marche ? » fit Gotard
Elle entra dans la machine, et ouvrit quelque chose, qu’elle referma.
« Bonne nouvelle, le charbon est là. » fit Anandes en souriant.
Je la regardai en fronçant les sourcils : « Charbon ? »
« Une pierre qui pouvait avoir de nombreuses fonctions, mais la principale, c’est une pierre qui brûle très bien. » fit Gotard
« Mais à quoi sa ressemble exactement ? » fis-je avec curiosité.
« Eh ben, tu vois le bois une fois brûlé, il devient noir, et bien, le charbon, ce n’est rien d’autres que du bois qui a traversé le temps et qui est devenu pierre. » fit Gotard
« De la magie alors ? » fis-je en levant les bras.
« Non, la nature n’a pas besoin de magie, tu devrais le savoir, Eto » fit-il.
« Est ce que l’un d’entre vous aurez quelque chose pour créer du feu ? » fit Anandes.
« Tu veux la faire fonctionner ?! Sais-tu au moins comment ça marche ? » fis-je d’un air inquiet.
« Heu…oui…enfin, je crois savoir. » fit-elle d’un air pour me rassurer, ce qui ne fonctionnait pas d’ailleurs.
« Moi, j’ai des silex, tiens Anandes prends les, tu sais les utiliser ? » fit Gotard.
« Heu…pas vraiment… » dit-elle en se grattant la tête.
Gotard soupira et monta dans la case. Anandes lui montra l’endroit. Et Gotard fit frapper les deux pierres. Il lui fallut un moment pour que le feu prenne. Nous devions à présent attendre. Je montais à côté d’eux et nous attendions.
Au bout d’un moment, nous commencions à sentir la chaleur du feu malgré que celui-ci n’était pas devant nous.
« Je crois que c’est bon…alors… » fit Anandes
Elle poussa quelque chose vers elle, et tout à coup des sifflements se firent entendre.
« Gotard, Eto, cherchez moi du charbon derrière vous, il faut alimenter encore plus le feu. » fit-elle d’un ton ferme.
Nous ne discutions pas, chacun à notre tour, nous apportions autant de pierre que nos bras pouvaient supporter et au bout d’un moment, Anandes semblait satisfaite. Elle poussa le levier le plus proche d’elle. Un bruit se fit entendre. La machine semblait vivante et se réveillait doucement. De la fumée noir s'échappa d'un des conduit, d'abord un peu puis de plus en plus.
« Bien....voyons ce qu'elle a dans le ventre ! »
Elle actionna d'autres levier et tout d'un coup se produit une secousse. Et devant nos yeux stupéfaits, nous avancions. Anandes toucha un « bouton », et encore plus étonnant, l’être de lumière éclairait le chemin. Anandes m’expliqua que c’était de la « fausse lumière », une lumière produite par l’homme. Je ne comprenais pas du tout comment ces hommes avaient réussi un tel miracle, nous avancions de plus en plus vite, nous pûmes profiter de cette machines pour nous reposer et manger quelque chose. Bien que régulièrement nous devions nous essuyer nos visages qui noircissaient.
« Je me demande où tes ancêtres sont arrivés avec ces machines ? » fit Anandes.
« Je pense qu’ils sont allés très loin. Avant de partir vous avez parlé d’une ville au sud, Oléthée, peut-être que mon peuple faisaient du commerce avec cette ville, notre charbon, contre autre choses…de la technologie peut-être et grâce à ce tunnel ils transportaient les marchandises. » fit Gotard.
« Alors, ton peuple était vraiment prospère avant l’arrivée des chimères…n’est ce pas ? » fit Anandes très joyeusement.
« Oui… » Ce oui de Gotard sonnait drôlement, de la tristesse et de la joie, ces sentiments étaient mêlés dans sa voix.
On avançait bien mais cette « machine » semblait vivante et crachait des nuages, ma gorge était devenue très sèche et mes yeux pleuraient. Je regardais mes compagnons, et je constatais les mêmes effets.
Au bout d'un certain temps je me relevais et je regardais vers l'avant pour voir où on en était et je vis une petite lueur.
« Hé, Anandes vient voir. »
Elle se leva et vint à mes côtés.
« Que se passe-t-il ? » me fit-elle en me regardant.
Avec mon doigt, je lui montrais la lueur, et tout à coup, elle semblait contente.
« Ah, c’est sans doute la sortie, je vais réduire la vitesse. »
Elle s’approcha de ce qu’elle appelait « manche,» et le poussa en avant, mais il ne se passait rien, la locomotive allait toujours aussi vite, et je sentais même qu’elle allait de plus en plus vite. Gotard se leva à son tour.
« Anandes, que se passe-t-il ! »
« Ah…je crois bien que le manche est bloqué ! »
Je regardais en face de moi et je voyais la lueur grandir de plus en plus.
« Il faut faire quelque chose ! » fis-je.
« On ne peut pas sauter, les parois sont beaucoup trop proches, nos corps seraient déchiquetés ! » fit Gotard.
La lueur grandissait maintenant très vite et tout à coup nous sortîmes, nous étions dehors, du fait du l’être de lumière, celui-ci me cacha la vue et il fallait un peu de temps pour voir à nouveau.
Soudain, Gotard me prit par la main et je fus éjecté. Mon corps tomba sur du sable, j’étais surpris. Etions nous encore dans un désert ? Je pu ouvrir les yeux, et je vis la locomotive se perdre dans de l’eau. De la fumée jaillissait de tous les côtés, le tout dans un bruit assourdissant. C’était la première fois que je voyais cela, de l’eau, de l’eau à perte de vue, je voulu me rafraîchir lorsque je sentis un goût salé qui me la fit recracher.
« Pouah !! Anandes, qu’est ce que c’est que cette eau ! »
Elle me regarda et ne pu s’empêcher de rire, Gotard également, certainement, ils devaient voir la grimace que je faisais.
« Ici, c’est la mer, l’eau est salé, c’est ce qu’on appelle aussi un océan. Nous sommes certainement arrivé à la fin de la terre, à la fin de notre continent. Montre-moi la carte. » demanda Anandes
Je la lui confiais et elle regarda.
« Hmmm, c’est étrange, d’après la carte, la mer ne devrait pas être ici, mais plus loin, il s’est sans doute passer quelque chose pour qu’elle avance autant, car si j’en crois cette carte, la ville d’Oléthée est toute proche, hors à part cette plage, il n’y a rien, qu’est ce que vous en pensez les garçons ? »
Gotard se releva et enleva le sable de sa fourrure.
« Nous qui étions prêt d’un volcan, nous connaissions les tremblements de terre, hors, même si cela s’est produit ici, je ne vois pas qu’est ce qui a pu recouvrir une ville, sinon une chimère, une chimère de l’eau très certainement.
« Heu…je ne vais pas jouer les pessimismes, mais, comme j’ai vécu dans une forêt, je ne sais pas me déplacer sur l’eau, et encore moins sous l’eau » fît Anandes en soupirant
« Pareil pour moi ! » fit Gotard
Nous nous regardions, coincés visiblement, mais je décidais de garder le moral.
« Bon, d’abord trouvons un coin à l’ombre, ensuite faisons un feu. Anandes, as-tu lu des connaissances sur ces lieux ? »
« Oui…mais…pourquoi ? »
« Donc, tu peux nous trouver à manger, pendant ce temps, Gotard et moi allons aménager un coin avec ce que nous trouverons.
« Très bien. » fit-elle en me souriant.
Ce que je veux c'est une histoire universelle.

Thibault de Mondidier
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Messagepar Thibault de Mondidier » 04 janv. 2012 9:38

Chapitre 4

Avec patience et l'aide surtout de Valefore et Titan nous parvînmes à nous construire un abri. Gotard. Eol assemblait pendant que moi, handicapé par mon bras, je supervisais. Les quelques arbres qui étaient sur cette plage et qu’Anandes nommaient Palmiers, avaient servi à la fois à faire un feu, et à construire le dit abri. J’étais impressionné de voir une chimère à l’apparence si humaine ayant une force pareil. Et pourtant par les ordres de Gotard, Titan agissait avec une douceur et une justesse remarquable.
Quant à Anandes, elle fouillait le long des rochers qui étaient à moitiés submergés pour trouver de quoi nous nourrir. Elle revenait avec une faune incroyable qu’elle connaissait au travers des livres qu’elle avait lu. La pêche avait été bonne mais étant inexpérimentée, elle revint avec des nombreuses petites blessures au doigts signes que les animaux se sont défendus. Pourtant, tout en écrivant ces lignes, je suis encore sous le charme du paysage. Juste derrière moi se dressent les montagnes, majestueuses, et d’un coup, il y avait ce qu’Anandes appelait « une plage »,et la mer qui semblait s'étendre à l'infini. Mais malgré tout, nous étions confrontés à un problème, où irions-nous à présent ? La plage n’était pas grande et il semblait n'y avoir aucun chemin, si ce n’est celui par lequel dont nous sommes venus. Et faire demi-tour était impossible car la machine, la locomotive était selon Anandes inutilisable. 
Toutefois, je dois avouer que depuis que je suis arrivé en ce lieu, j’ai l’étrange impression d’être attiré par l’océan. Comme si quelque chose me disait que je devais aller sous l’eau… Shogun quant à lui pensait la même chose, mais à part cette remarque, il restait silencieux.
Une fois mon descriptif terminé, je rangeais mon carnet, et je pu enfin manger. Nous mangeâmes en silence, en appréciant des mets dont je n’aurais jamais pensé leur existence. Le vent parlait pour nous, il était doux, et le spectacle en voyant l’être de lumière disparaître à l'horizon me rendait tout chose, j’avais comme un pincement au cœur… et je ne savais pas ce que cela voulait dire.
La déesse de la nuit arriva, étendant son manteau, et laissant apparaître la dame blanche. Gotard était déjà endormi, et moi, je n’allais pas tarder à en faire autant. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais je fus réveillé, et je vis une forme dans l’eau. Intrigué, je me levais et je m’approchais. Mes yeux s’étaient habitués à la noirceur, et je reconnu Anandes dans l’eau. Elle était à moitié nue, et semblait se laver. Je sentis mon cœur s’accélérer, j’avais chaud, je tremblais, et je ne sais pas pourquoi, mais je dirigeais mon regard vers la dame blanche. Je fis à ce moment là craquer une brindille et Anandes se rendit compte de ma présence. Discrètement elle se retourna et remit ses vêtements puis vint à côté de moi et s’assit. Je craignais qu'elle me reproche mon indiscrétion mais non. Elle me souriait.
« T’ai-je réveillé ? » fit Anandes en me regardant.
J'étais intimidé et je gardais mes distances.
« Non, pas spécialement…j'ai...j'ai toujours eu...le...enfin le sommeil léger » fis-je avec timidité.
« Hi, hi…tu sais Eto, je trouve ce lieu vraiment magnifique…je n’aurai jamais cru qu’un jour, je verrai la mer de mes yeux… »
« Moi non plus…nous sommes entrain de découvrir un monde, que peu connaisse, mais je me demande si un jour, l’air des hommes renaîtra, et où nous pourrons un jour circuler librement d’une ville à l’autre sans redouter les chimères. »
« Qui sait Eto, qui sait. »
J’allais rejoindre notre abris, quand soudain, je trébuchais sur quelque chose, je perdais l’équilibre, et j’étais à présent la tête dans le sable. Je la sortis et du sable entra dans ma bouche.
« Kof, kof, kof !!! C’est horrible ! »
Anandes me regarda, le sable à la figure et explosa de rire.
Je ne savais plus où me mettre. Je me dirigeais vers la mer pour me rincer le visage. Je revins à l'endroit de ma chute pour savoir quelle était la cause de ma chute. Je vis quelque chose de dur apparaître.
« Anandes, vient voir !! Vite !!! »

« Que se passe-t-il Eto ? »
« On dirait qu’il y a quelque dans le sable !! »
Elle toucha la chose, et me regarda.
« Du métal, et cela n’a pas l’air petit ! Vite creusons ! »
C’est ce que nous fîmes, mais nous avions beau creuser, la chose ne cessait d’être encore plus grande, et avec le peu d’éclat que nous donnait la dame blanche, nous devions rapidement stopper nos fouilles.
« Bon, je pense pas que demain cela aura disparu, allons nous coucher, nous continuerons demain matin. « fit Anandes en mettant les mains au niveau de la taille.
« Tu as raison. » fis-je.
C’est ainsi que nous allâmes nous coucher. Étrangement, je n’ai pas trouver le sommeil tout de suite. Mes pensées défilaient dans mon esprit. Et je m'étonnais de penser à mon peuple, qu’est ce qu’il devenait, s’il n’avait pas de problème. Tout à coup, la voix de Shogun se fit entendre me ramenant à la réalité.
« Il y a des moments où penser ne sert à rien, Eto. »
« Je sais, mais nous sommes arrivés à la fin de notre monde, de ce qu’Anandes appelle Continent, demain, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que nous allons faire des découvertes. J’ai encore tellement de chose à apprendre, la carte qui nous a été donnée s’arrête ici, donc à partir de maintenant, il n’y a plus que l’inconnu, et je dois avouer que cela me fait peur. »
« Au moins, il y a quelque chose. »
« Pardon ? » fis-je étonné.
« Tu dis qu’il n’y a plus que l’inconnu, mais n’est ce pas une raison pour continuer à avancer ? »
« Oui…sans doute, mais toi, tu dois connaître ce monde, et savoir où on est ? »
« Non…je suis né à Babélia, j’ai grandit là-bas, mon destin était déjà tracé, comme mon père, je devais devenir gardien et très vite, on remarqua que j’avais un dont pour le combat et j’ai succédé à mon père à l’âge de 17 ans. A ce moment là, la guerre éclata et c’est dans la ville de Babélia même, que j'allais perdre la vie mais j’entrevis l’ère des chimères. Ce monde, je le découvre en même temps que toi, et je dois bien avouer qu’il contient nombre de merveilles, et que certainement, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. »

La conversation avec Shogun avait apaisé mon âme, et je pu enfin trouver le sommeil.
Le lendemain, je fus réveillé par des secousses. J’ouvrais les yeux, il me fallut un moment pour m’habituer à l’éclat de l’être de lumière. Enfin, je pu voir Gotard, Anandes, et la chimère Titan entrain de creuser. Enfin, je les voyais à peine, car je ne voyais plus que le haut de leur tête. Je me levais et m’approchait d’eux.
« Eh, pourquoi vous ne m’avez pas réveillé ! » fis-je un peu boudeur.
« On a essayé, mais tu ronflais trop fort, alors on a abandonné. » fit Gotard avec le sourire
Je sentais que mon visage devenait chaud. J’avais honte. Je descendais les rejoindre.
« Alors Anandes, tu en penses quoi ? »
« Ben, d’abord je croyais que c’était une plaque de métal. Mais en creusant, il s’avère que c’est une sorte d’entrée dans un tunnel Nous avons presque finit de la dégager. Nous avons aussi dégagé l’avant, et on dirait qu’il s’agit d’un tube qui va droit sous l’eau. » fit-elle en s’essuyant le front pour enlever la sueur.
Je ne comprenais pas tout, mais en tout cas, je comprenais que cette chose pouvait d’une façon ou d’une autre nous faire quitter cette endroit, ce qui était une bonne chose. Titan défonça de ses poings la porte et après avoir disparut, nous pouvions entrer.
Dès que nous fûmes à l’intérieur, je sentais que l’air était humide, chargé d’eau, plus nous avancions plus cette humidité se faisait insistante. Et tout à coup, Anandes s’arrêta.
« Que se passe-t-il Anandes, il y a un problème ? » fit Gotard.
Elle ne répondit pas. Je me plaçais à côté d’elle et je regardais dans la direction de son regard. Et là, je n’en croyais pas mes yeux. Nous étions sous l’eau, le spectacle qui s’offrait à nos yeux n’avait d’autre égal. Même si je ne connaissais en rien des espèces qu’il y avait ici, je ne pouvais qu’être impressionné par ce spectacle. Il y avait des êtres vivants partout. Je ne connaissais aucune espèce. Mais l'endroit grouillait de vie et la mer avait vraiment une couleur magnifique.
« C’est vraiment magnifique…je ne savais pas que la nature savait construire de telle chose. » fit Anandes.
« Nous devons certainement êtres dans un conduit menant à une cité…ce passage n’a pas été construit par hasard. » fit Gotard en mettant sa main contre le mur.
Il avait raison, mais je remarquais à présent quelque chose, Shogun se manifestait, et il ne faisait que répéter cette phrase.
« Il est ici….il est ici….il est ici… »
« Hé !!! Shogun, calme toi, on dirait que la mort va t’emporter ! » lui disais-je intérieurement
C’est alors qu’il me parla directement
« Eto…méfie toi de ce lieu…je sens une présence que je n’avais pas ressentit depuis des générations…je te conseille de te tenir sur tes gardes ! »
Sa voix me faisait froid dans le dos et cela étouffa ma curiosité. Je sortis ma lance et je la voyais briller de façon intense. Mon regard se porta sur Anandes et Gotard qui eux aussi devinrent inquiet
« Pas bon du tout. » me fit Gotard.
« Oui, je sais. Il doit sûrement y avoir une chimère pas loin…espérons que nous n’aurons pas à affronter une chimère sous marine, auquel cas, nous serions très désavantagés. » fis-je avec inquiétude.
Nous reprîmes notre chemin quand après une longue marche une porte se dressa devant nous. Elle était d’une taille imposante. Anandes s’en approcha et constata qu’elle était très « rouillée ». Elle m’expliqua alors que cette porte était construite dans un métal appelé « Fer » et au contact de l’humidité et de l’eau il pouvait « rouiller, s’oxyder. » qu’elle disait. Je ne comprenais pas trop, mais nous dûmes nous y mettre tous les trois pour ouvrir cette porte. Elle fit un bruit qui m’irrita mes oreilles ainsi que celles de Gotard. Lorsque nous entrâmes, nous n’en croyions pas nos yeux. Un gigantesque animal se tenait devant nous. Il était plaqué contre un autre mur et semblait prisonnier. En effet, il était entouré d'étranges inscriptions. Ni Anandes, ni Gotard ne parvinrent à lire ce qui était écrit. A mon affolement, j’entendais sa respiration, elle était lente et régulière, cette créature était vivante, et tout à coup, Shogun me parla.
« C’est…c’est lui…mon ami….Haku…il était là…depuis tout ce temps….je t’en prie…laisse moi lui parler ! »
C’est alors qu’une peur me prit à la gorge. Ce…cette chimère est…l’ami de mon hôte…je n’en revenais pas….
« Ce…ce n’est pas possible…ton…celui que tu appelles « mon ami » est cette chimère !!…tu te moques de moi j’espère ! » lui dis-je avec peur.
« Non…c’est bien lui, je ne serai me tromper, je t’en prie, si tu ne me laisses pas ta place, Haku ne me reconnaîtra pas et il tentera attaquer. »
« Comment tu peux en être aussi sur ?! » lui fis-je avec un ton d’agacement.
« Le sceau qui entoure mon ami est un sortilège de puissance. Il a pour but de garder Haku dans un état de faiblesse, mais si des intrus pénètrent dans le lieu du sceau, la bête lié à ce sceau devra le défendre et tuer tout ceux se trouvant dans la pièce. »
J’hésitais à lui laisser ma place, je ne savais pas trop quoi faire, mais tout à coup, je vis la chimère se mouvoir et mes écrits du mur commençaient à briller. Ke commençais à croire que ce que m’avait raconté Shogun n’était pas un mensonge. Je lui laissais donc ma place. A ce moment là, je me retrouvais dans une zone d’ombre, et pourtant, j’arrivais encore à voir ce qui se passait. Shogun possédait mon corps, je n’étais plus qu'un simple spectateur. Je sentais mon corps se déplacer vers la bête, et aussi incroyable, j’arrivais encore à ressentir des sensations. On se retourna, et nous vîmes Anandes nous retenir le bras, elle disait :

« Qu’est ce qui te prend Eto, qu’est ce que tu veux faire !! » Dit-elle d’un air inquiet;
Shogun se contenta de répondre : « Fais moi confiance. »

Je ne sais pas ce qui c’est passé, mais Anandes me lâcha le bras. Je sentis qu’on avançait. Nous arrivâmes très vite devant la bête. Je sentais son regard se poser sur moi. Je n’étais vraiment pas à l’aise. D’autant plus maintenant que Shogun avait lâché la lance. Il leva les bras et se mit à parler dans une langue que je ne comprenais pas.
« ASKA…UK…NETAO OCHITA NE KARTA PEZ ET ME TEC IEV. ME SHOGUN KE TOME ORF TE ».
« Que lui as-tu dit Shogun ? »
« Lève toi… mon ami…, gardiens des eaux et joint toi de nouveau à moi. Shogun ton maître reviens pour toi. »
Soudain je remarquais que le sceau entourant la créature commençait à briller de plus en plus fort, puis, celui-ci disparaissant alors lentement, la créature se laissa tomber sur le sol créant une secousse qui mit à terre Gotard et Anandes.
Mais il y a quelque chose que je ne comprenais pas, comment Shogun pouvait s’être lié à cette bête, alors que ma lance indiquait clairement que c’était une chimère. Je lui posais la question, il ne me répondit pas, ce qui éleva en moi quelques curiosités.
C’est alors que la chimère se leva. Bien que son corps était long et effilé et malgré son imposante taille, celle-ci s’enroula avec douceur autour de mon corps. Sa tête arrivait à présent à côté de mon corps. Son regard était dépourvu de toute agressivité, pourtant je sentais son souffle puissant s’abattre sur mon corps. C’est alors qu'à ma grande surprise Shogun caressait la peau de la chimère. J’en sentais la sensation, c’était doux et chaud.
« TE AUSTIS GUS PAZ…ME SOUTRA AT TE UL DE »
« Haku vient de dire que tu étais un être de pureté et qu’il se soumettrait à toi aussi bien qu’à moi. »
« QUOI !!! Mais comment veux-tu que je communique avec cette…ton ami ! » fis-je complètement déconcerté.
« Les hommes sont à l’origine des chimères, peu importe leur origine, elles ont été crées pour nous aider, nous comprendre. Bien que maintenant, nous devions les combattre, elles étaient à l’origine toutes là pour changer le monde. Aujourd’hui, trois des huit chimères sont de nouveaux à nos ordres. »
Je voyais mes deux compagnons me jeter un regard assez négatif. Je reprenais le contrôle de mon corps et je m’approchais d’eux.
« J’espère pour toi que tu as des explications à nous fournir ! » fit Gotard en croisant les bras.
« Je…je ne comptais pas vous le cacher…mais, si je vous l’avais dit, m’auriez-vous seulement cru ? » fis-je en baissant la tête.
Je cédais la place à Shogun qui leur expliqua le pourquoi de sa présence dans mon corps. L’un comme l’autre, il n’en revenait pas. Ils ne prononcèrent mots.
« Vous voyez, je sais que c’est une histoire peu banale, mais je vous demande de me croire. » disais-je peu convaincu.
Anandes me regarda et c’est elle qui prit la parole.
« Si vraiment nous sommes des compagnons, j’aimerai que ce genre de secrets n’existent plus entre nous. Tu m’as déçue Eto, mais je veux bien te pardonner, cette fois ci. Si de tels secrets existent, comment pourrais-je te faire entièrement confiance ? »
« Tu as raison Anandes, et j’ai eu tort de ne pas vous en parler. » dis-je en inclinant la tête.
« Bien, et si tu demandais à ton « ami » de nous libérer le passage. » déclara Gotard
Je laissais ma place à Shogun qui lui parla.
« HAKU, QUARTE VALEOS TE ? »
« OMETHEE, JETA SAVA »
Je reprenais le contrôle de mon corps, et je regardais à présent Anandes et Gotard.
« Selon Haku, derrière cette porte se trouve l’entrée d’Omethée, la cité du savoir. »
Ma phrase sembla les réjouir. A ce moment là, Haku se mit à briller comme l’être de lumière, ce qui m’empêcha de voir. Puis, je sentit quelque chose pénétrer à l’intérieur de mon corps. Puis, en ouvrant les yeux, Haku avait disparu. Je cherchais la chimère des yeux jusqu’à ce que Shogun m’apprenne que la chimère était entrée dans mon corps. Je fus d’abord effrayé, puis, j’acceptais ce qui venait de m’arriver non sans mal.
« Eto, où est passé la chimère ?! » fit Gotard.
« Elle est moi. » lui répondis-je.
Ma réponse l’étonna, mais vu ce qu’il venait d’entendre à propos de moi et de Shogun, il se contenta de dire :
« Si c'est le cas pour Eto, cela doit être aussi le cas pour nous. »
Nous prîmes le chemin, et nous arrivâmes dans un nouveau couloir. Cette fois, l’air était sec, et à notre grande surprise, nous pouvions voir à travers le tunnel une ville se dresser au loin, la ville d’Ométhée, selon Haku, la ville de la connaissance. J’allais sans doute découvrir pourquoi elle était appelée de cette façon une fois à l’intérieur.
Nous avancions avec prudence. Plus nous nous enfoncions dans le tunnel, plus nous voyions la ville apparaître devant nous. Elle ressemblait beaucoup à celle d’Anandes, peut-être allions nous trouver un peuple qui lui ressemblait.
« Voilà un paysage qui te semble familier, n’est ce pas Anandes ? »
Elle me regarda en souriant : « Oui…j’espère que nous ne tomberons pas sur un peuple ayant la mentalité… »
Elle s’arrêta, puis regarda Gotard. Je comprenais le pourquoi à présent. Elle ne voulait pas le blesser, mais celui-ci eut une réaction inattendue. En effet, il lui adressa un sourire.
« Ne t’en fait pas Anandes, je sais ce qu’était mon peuple dans sa majorité. Tu peux dire que nous étions des sauvages, et que notre civilisation se basait sur la haine et le pouvoir. C’est une chose que je compte bien transmettre à mes enfants, si j’en ai. J…j’aimerai un jour que notre peuple relève la tête, et retrouve sa gloire d’antan. » fit-il.
« Bien dit Gotard ! » fis-je en lui donnant une tape dans le dos.
Nous arrivâmes enfin devant l’entrée de la ville. Le couloir s’écartait. Une gigantesque porte se dressait devant nous. J’étais impressionné par sa taille. D’ailleurs depuis que nous étions entrés dans ce tunnel, je ne cessais d’être surpris par ce que l’homme pouvait faire.
Finalement, je commençais à voir que moi et mon peuple étions très en retard par rapport à tout ce que je pouvais voir. Même Gotard est le descendant d’un peuple qui a réussi à maîtriser les technologies de ce monde. Je commençais à perdre mes valeurs, mes repères. Je doutais de mon identité. Mes pensées me transportèrent très loin. Etions vraiment le peuple le plus ignorant de cette planète ? Je commençais à le croire. La voix d’Anandes me ramena à la réalité.
« Eto, tu m’écoutes ?! »
« Hein, pardon tu disais ? »
« Ah…je disais que cette porte est commandé par un système de levier. »
« Ah…et il y a un problème ? »
« Oui, il faut que nous bougions ces leviers simultanément. Mais tu étais ailleurs ! »
« Ah…désolé. » dis-je un peu honteux.
Selon les ordres d'Anandes, chacun se plaça devant un de ces leviers. Et ensemble, nous enclenchâmes le mécanisme. La porte s'ouvrit doucement, en faisant un bruit assez insupportable. Nous entrâmes. A ce moment là nous n'en croyions pas nos yeux. La ville était splendide. De petites maisons nous entouraient, elles avaient un toit fait dans une matière que je ne connaissais pas. Les murs étaient construit en pierre, mais cette pierre avait une couleur légèrement rose. Certaines maisons avaient au sein de leur mur, de grandes poutres en bois. Cette ville était finalement, complètement différente de la ville d'Anandes. J'étais émerveillé. Un sentiment de joie m'envahissait.
« C'est vraiment magnifique. Les maisons sont vraiment nombreuses, on ne voit pas le bout de la ville ! » fit Anandes.
« Mais où sont les habitants ? » fit Gotard.
Sa question me secoua. C'était vrai. En y prêtant attention, la ville était silencieuse. Pas un cri d'enfant, pas une discussion. La ville était pourtant en état. Comme si elle avait été entretenue.
« Il doit se passer quelque chose de bizarre ici essayons de trouver la place centrale de cette ville. » fit Gotard en partant devant.
Nous le suivîmes. Nous traversions nombre de rues, et toujours personne. Je levais la tête, Je pouvais voir l'océan. Mais la zone était vraiment très grande. Puis nous arrivâmes sur la place. Et à ce moment là, mon corps s'arrêta tout seul. Un immense bâtiment se tenait devant nous. Il surclassait toutes les maisons aux alentours. Il était fait de cette pierre rose, et pourtant, il était ornée de dizaines d'hommes en pierre. Les détails étaient vraiment nombreux.
« C'...c'est pas possible ! .même dans ma ville nous n'avions quelque chose d'aussi beau ! » fit Anandes.
Il nous fallut un petit moment pour que notre surprise s'estompe. Nous décidâmes d'entrer à l'intérieur C'était ouvert. Une fois entrée, une étrange odeur me parvint au nez. Je l'avais déjà sentie, c'était dans la bibliothèque de la ville d'Anandes. Seulement, cette bibliothèque n'avait rien de comparable. Des livres à perte de vue, je m'en approchais . Je tentais de lire un livre lorsque Shogun intervint.
« La planète, simple corps ou être vivant. Eto, ces livres sont très anciens ! »
« Tu sais lire ce langage ? » fis-je étonné
« Oui. C'est une langue de l'ancien monde. Cette ville porte bien son nom. C'est la ville de la connaissance. On dirait qu'elle a été construite uniquement dans ce but. Regrouper le savoir d'avant la grande guerre entre les peuples du ciel et ceux de la terre. »
Tout à coup, j'entendis la voix d'Anandes, je la rejoignais en courant dans une pièce à l'écart des livres, Gotard me suivait.
« Que se passe-t-il ? »
« Regarde ! »
Je suivais son doigt, et j'eus un moment de recul. Il y avait devant nous un être qui nous ressemblait. Il avait un visage pratiquement humain. Ses yeux étaient d'un bleu éclatant. Son corps blanc était parsemé d'endroit plus sombre. Mais son corps ressemblait beaucoup au notre, il y avait des parties du corps dont je n'arrivais pas à comprendre le sens. C'était une technologie qui me dépassait complètement.
« Anandes, quelle est cette chose ? » fit Gotard en la touchant.
« Mon père m'en avait parlé, il disait que certains peuples des dragons du ciel et des dragons de la terre s'étaient unis avant la grande guerre. Profondément pacifistes, et sentant qu'un jour un confit éclaterait, ils s'unirent et créèrent des villes comme celle-ci, avec une concentration de tout le savoir du monde. Lors de la guerre, ces villes étaient des symboles, Père disait que toutes avaient été détruites. Mais je ne comprends pas comment elle a pu être reconstruite. Les écritures parlaient également de la ville d'Ométhée comme la plus forte. Car, elle avait réussit à créer « des copies d'hommes. » Des êtres fait de circuits, de processeurs, bref un assemblage des technologies de l'époque. Ces êtres doués de raisonnement cohabitaient avec les hommes, car au fur et à mesure, les créateurs les considéraient comme vivant. »
J'étais impressionné par la savoir d'Anandes. Encore une fois j'apprenais des choses, mais à chaque fois, j'étais de plus en plus frustré d'être un ignorant. Mon savoir que je croyais immense, était en réalité qu'une goutte par rapport à ce qu'Anandes savait.
« Eto, je crois que je peux le remettre en état de marche. Mais il faudra un bon moment. J'ai besoin de rester seule, je vous appellerai lorsque j'ai fini.
Sans poser de questions, Gotard et moi, revînmes à l'extérieur.
« Eto, il y a quelque chose qui ne va pas ? » fit-il.
Je pris une grande inspiration pour lui répondre.
« Je suis frustré, frustré de mon ignorance grandissante. Plus nous avançons, plus je découvre des peuples supérieurs au miens. Et je me dis que ce que j'ai appris depuis que je suis moi, est dérisoire. Anandes en sait tellement, et moi, à côté, j'ai l'impression d'être un imbécile. » fis-je en serrant le poing.
« Je comprends. Mais, qu'est ce que tu vas faire ? Continuer à râler, ou tenter de t'instruire?c'est aussi pour ça que je vous suis. Découvrir ce que je ne sais pas, et l'assimiler, pour revenir chez moi pour transmettre mon savoir aux filles? »
« Chez toi.... Oui, tu as un chez toi. »
« Pas toi ? » fit-il d'un air étonné.
« Je n'en ai plus. Mon peuple m'a banni. Aujourd'hui, je suis un descendant des peuples des dragons du ciel et lorsque tout sera terminé où est ce que j'irai ? Tu peux me le dire ? » dis-je énervé.
Gotard ne répondait pas. C'est alors que je décidais de faire un tour, je voulais être seul pour perdre cette haine en moi. Gotard ne me retint pas et me laissa partir dans les rues de la ville du savoir.
Je ne savais pas où j’allais, j’arpentais les rues sans me poser la moindre question à ce sujet. Je voulais être seul, je voulais apaiser cette haine en moi. Je venais de me rendre compte que moi et mon peuple n’étions qu’une goutte d’eau dans l’océan du monde des hommes. Je comprenais à présent que mon peuple risquait de disparaître pour toujours. En quittant ce village, j’étais un peu devenu le représentant d’un des peuples des dragons du ciel, le dernier représentant. Puis, tout à coup, je m’arrêtais, une maison avait attiré mon regard. Je m’approchais, certes de loin, rien ne la distinguait vraiment des autres, mais en m’approchant, je vis des particularités. De nombreux motifs d’animaux de la mer étaient représentés sur des planches qui étaient près des fenêtres, puis, en me décalent, je vis des rideaux avec de petits motifs en rouge et en blanc.
Malgré le fait que cette ville et ses maisons étaient désertes, je sentais que les habitants avaient laissé leurs empreintes. Sans me poser de questions, je décidais de rentrer à l’intérieur. Très vite, une odeur de bois me vint aux narines, mais ce n’était vraiment pas désagréable. Je regardais autour de moi, il y avait beaucoup d’objets dont je ne saisissais pas le sens. Tout l’intérieur était en bois. Je montais à l’étage, je vis très rapidement, deux pièces qui visiblement étaient des chambres. Les lits étaient à mon étonnement de petites tailles, mais, sur un lit était posé quelque chose. Je m’en approchais, et je vis que c’était une miniature.
C’était certainement la représentation d’un animal de la mer, cela m’émut. Cette maison avait quelque chose de fascinant, je sentais quelque chose de particulier qui me disait que les gens qui avaient vécu ici avaient sans doute connus nombre de joies.
Je me rendais compte à présent que cette maison avait aussi des effets sur moi. La colère avait disparu laissant place à un sentiment de bien être. Je me sentais bien, et je pris une grande inspiration.
Je reposais la miniature et je sortis de la maison, et au bout d’un certains temps, j’atteignais les extrémités de la ville. Je regardais avec fascination le paysage, et je me demandais ce que les habitants de cette ville pouvaient ressentir, eux qui étaient si habitués à ce spectacle. Je ne cessais d’être émerveillés par les beautés de ce monde. Tout à coup, le sol se mit à trembler, un énorme grondement se fit entendre, la secousse me fit perdre mon équilibre. Je sentais à présent les vibrations parcourir mon corps. Puis, les secousses s’apaisèrent, je pus me relever. Quand tout à coup, un petit bruit attira mon attention. Je m’approchais de la bulle et je vis que le tremblement avait crée une petite fissure par laquelle l’eau s’infiltrait. C’est alors qu’une question me vient à l’esprit : Que se passerait-il avec une plus grande secousse ?
Une peur me prit à la gorge, je décidais de revenir à toute vitesse à la grande tour. Ce qui fut chose facile, puisque de n’importe quels endroits, on pouvait la voir. Je rentrais, et je vis mes deux amis qui visiblement m’attendaient.
« Ca va Eto ? Tu n’as rien ? » me fit Anandes en s’approchant de moi.
« Non, je n’ai rien, mais cette secousse…je sens que ce n’est pas finit. » fis-je.
« Et vous avez raison…jeune homme. »
Une voix douce et rassurante se fit entendre, pourtant, j’avais entendu clairement qu’elle venait de derrière Anandes. Quelque chose se leva, et je reconnu la chose sur laquelle Anandes avait travaillé. Elle était si….humaine que j’eus un mouvement de recul.
« Vo…Vous êtes….quoi…exactement ? » fis-je.
« C’est un robot, la technologie qui a servit à sa construction dépasse tout ce que j’ai pu lire, une fois activé, c’est lui-même qui m’a donné les directives pour que je le remettre en état. » fit Anandes.
« Puis-je connaître votre nom ? » fis-je en m’approchant de lui. »
« Je suis un robot de catégorie A, série 99573, immatricule 5-4-00-4-1. Mais les humains m’ont baptisé Mada, je suis le prototype le plus perfectionné de cette ville. Heureux de vous connaître. »
Il me tendit la main, je lui tendais la mienne. A mon grand étonnement, la chose qui était devant moi me souriait. Je n’en revenais pas qu’une telle chose avait pu être crée par l’homme. Pour moi, il ne faisait aucun doute, que ce « robot » était vivant. Je ne voyais pas une simple machine derrière ces fils, ces choses dont j’ignorais le nom, je voyais un semblable. Et ainsi je le dévisageais mais sans arrière pensée.
« Mais dite moi, êtes vous tout seul dans cette cité ? N’y a-t-il pas d’autres de vos semblables ? » demanda Gotard curieux lui aussi
« Si…je vous en prie…suivez moi ? »
Mada se retourna et enfonça un livre, de là, une armoire se déplaça et un passage était à présent ouvert.
Je le suivais, quand je sentis une main sur mon épaule.
« Dis…comment tu peux le suivre sans te poser des questions ? » demanda Gotard à présent hésitant
« Tu vas peut-être me prendre pour un fou, mais…je lui fais confiance…et puis…après tout, il a été crée par un humain…pourquoi nous ferais-t-il du mal ? » fis-je.
« T’as oublié les chimères Eto ? » me fit Anandes.
« Oh…et puis zut. Si vous doutez de lui, libre à vous…moi je veux connaître les mystères de cette ville. » fis-je en entrant dans le passage.
Je descendais les marches au fur et à mesure. Je me retrouvais très vite dans le noir, puis au loin, je vis une lumière qui semblait m’indiquer le chemin. Au bout du tunnel, mon émerveillement était à son comble. Une gigantesque pièce, des machines par dizaines, et surtout, alignées l’une devant l’autre, des dizaines et des dizaines de machines semblables à mada.
« Ici…sont produits mes semblables…je vous ai amené ici, car lorsque j’ai serré votre main, je n’ai pas vu dans vos yeux une peur, un sentiment de stress, ce qui était le cas de votre ami. Et puis, malgré la distance, j’ai entendu ce que vous avez dit, que vous aviez confiance en moi… » fit-il.
« N’est ce pas normal ? » fis-je avec étonnement.
« Non…sachez, humain, que nous avons été crée pour servir les hommes, nous sommes des machines intelligentes, capables de comprendre les sentiments humains, nous pouvions même réagir comme eux. Mais pour les hommes, jamais nous n’avons été leurs égaux. Et cela les humains en profitaient. Comme nous ne pouvions pas leur faire de mal, ils nous utilisaient pour canaliser leurs colères. Un jour, une grande guerre éclata, et la ville se mit à produire des robots capables de tuer. Comparé à nous, c’était des animaux, et pourtant, je sentais que ce que faisait les hommes étaient mal, alors, un jour, je défendis l’un d’entre eux. L’humain entra dans une colère noire, mais, je ne voulais plus me laisser faire, et ce fut la révolte. Avec nos composants, nous ne craignons pas les armes, cette révolution consistait à nous rendre libre. Mais la guerre nous facilita le travail. En effet, le conflit s’enlisait, et les hommes étaient de moins en moins nombreux dans la cité.
Il ne restait plus que les femmes et les enfants. C’est ainsi que malgré notre douleur, nous les chassâmes de la ville. Depuis des siècles, celle-ci est déserte. Nous nous sommes alors déconnectés. Malgré tout, une fois par mois, tous, nous nous réveillons, et entretenons la ville, pour qu’un jour, des humains, plus sages que nos prédécesseurs, reviennent ici et qu’un jour, homme et robot puissent vivre sur un pied d’égalité. »
Je le regardais avec un sentiment de compassion à son égard.
« Tu sais, mada, lorsque je suis venu ici, un sentiment nouveau est né à l’intérieur de mon esprit. En voyant cette ville, je me suis dit que mon peuple ne pouvait même pas être tenu en comparaison tellement nous étions en retard vis-à-vis de la science et des technologies. Mes amis eux, ne connaissent pas cette frustration, car l’un et l’autre viennent de peuples qui côtoient cette sciences ou qui l'ont côtoyées »
« Pardonnez moi, mais je ne comprends pas où vous voulez en venir ? » fit-il en me coupant la parole.
« Ce que je veux dire est que, bien que je vienne pas d’ici, j’aime cette ville, et j’aimerai y rester pour acquérir les connaissances nécessaires à la suite de mon voyage…avec votre aide »
Mada ne répondit pas, il se contenta de me fixer…bien que non-humain, je voyais qu’il essayait de me dire quelque chose par ses yeux, quelque chose qui me disait que j’étais vraiment le bienvenu, et qu’il me respectait en tant qu’humain. Je ne comprenais pas les réactions d’Anandes, je voyais en face de moi un semblable, et non un tas de fils et de circuits…
Soudain, une nouvelle secousse se déclencha. Cette fois, elle était encore plus forte que la précédente, je tombais à terre, quand soudain, je vis quelque chose de métallique se décrocher du plafond et qui allait tomber sur moi et avec mon bras, rien à faire, je ne parvenais pas à me relever.
« ETO !!! BOUGEZ !!! » fit Mada
Rien à faire, j’étais pétrifié de peur, je fermais les yeux, et j’entendis une grande détonation.
Je ne sentais rien, c’est alors que je décidais d’ouvrir les yeux, et à ma grande surprise, je vis des dizaines de robot qui avaient formé une sorte de bâtiment pour soutenir l’objet qui devait m’écrabouiller. Puis, la structure se démonta. Un par un, les robots reprirent leurs places, et certains éloignèrent l’objet.
« Je les croyais inactifs !! » fis-je avec surprise.
« Nous avons été crée pour protéger les humains, même au repos, nous pouvons nous réactiver de nous même, si un danger menace un être vivant. » fit Mada en me tendant la main.
« Mais…vous aussi, vous êtes vivants…que se passerait-il si l'un de vous étiez en danger » fis-je en prenant sa main.
Lorsque le dernier mot sortit de ma bouche il arrêta de me soulever et me regarda encore une fois.
« Vous êtes la deuxième personne…qui nous considère comme vivant…si seulement nous avions plus de temps…
« Mada…vous savez quelque chose sur ces tremblements ? » fis-je avec inquiétude.
« Lorsque les hommes construisirent la ville, l’eau était encore loin, mais déjà, ils supposaient qu’un jour, cette cité deviendrait une cité sous-marine, c’est ce qui s’est produit un siècle après la construction des premiers bâtiments. Entre temps, ils avaient conçu un système pour que la cité puisse un jour bouger sur l’océan, et ils réussirent. Seulement, ils avaient conçu le système en supposant qu’une dizaine de mètre les sépareraient de la surface…"
« Et…ce n’est pas le cas… »
« Effectivement, nous sommes à une soixantaine de mètres, et la pression est trop forte pour que les mécanismes puisse supporter à la fois le poids de la ville et la pression…seul un crystalien pourrait nous aider…et encore, il faudrait que sa chimère puisse supporter les eaux. Si on ne fait rien, les tremblements vont s’amplifier et la coupole qui protège la ville se brisera et la ville sera engloutie… »
« Mais…Comment connaissez vous l’existence des chimères et des crystaliens  ? »
« Cette cité, où plutôt les habitants ont contribué plus ou moins directement à la guerre. Les hommes allant se battre, femmes et enfants produisant les armes nécessaires pour le conflit, alors vous pensez bien que les nouvelles de la guerre arrivaient très vite jusqu’ici. »
« Je vois…j’aimerai vous aider…et… »
Tout à coup, j’euS une idée.
« Attendez, lorsque nous sommes venus ici, nous avons rencontré une chimère…et Ha…enfin, j’ai réussi à la contrôler ! »
Tout à coup, le visage de Mada sembla se modifier, comme si la vie était revenue en lui.
« Je vous en prie, si vous maîtrisez le Léviathan, alors le plan que nous avons conçu pourrait marcher…et si vos amis nous aident, nous pourrions même sauver cette ville !!! »
Il débordait d’enthousiasme.
« Je partage votre joie…mais il faut d’abord que mes amis soient d’accord, je ne peux pas vous aider si je suis seul… »
« Je vois…allez les voir…et revenez pour me donner votre réponse.
Je remontais et je fus surpris de ne trouver personne. Je regardais autour de moi lorsque je vis un papier sur une table. Je l’ouvris et je fus surpris du contenu du message.
« Eto, nous avons trouvé le plan de la ville, et nous avons décidé de t’attendre à la sortie de la ville. Voilà les indications pour nous rejoindre..,Anandes »
« Mais c’est pas vrai, qu’est ce qui leur prend !! Savent-ils seulement ce qui attend cette ville !! »
Sans me poser de questions, je courrais vers la sortie et je les vis entrain de discuter. Quand Gotard remarqua ma présence.
« Ah…Eto…alors prêt à partir ! »
J’arrivais près d’eux, épuisé, il me fallut un moment pour reprendre mon souffle.
« Qu…qu’est…qu’est ce qui vous prend de…de partir comme ça ! »
« Je ne vois pas ce que nous avons à faire ici, Haku a été libéré, et visiblement, il n’y a personne dans cette ville mis à part les machines. Autant partir. Cette sortie nous conduit vers un nouveau continent, dépêchons nous, les tremblements de terre ne sont jamais un bon présage. » fit Anandes.
« Justement !! Cette ville va finir engloutie par les eaux si on ne fait rien, et tous les trésors qui s’y trouvent également. On ne va pas rester là sans rien faire ! »
« Eto, ce ne sont que des machines, elles ne sont pas vivantes, elles sont juste programmés pour nous ressembler, Eto. Ce sont des créations de l’homme, elles ont été faites servir les gens de cette cité. Maintenant, qui reviendra ici ? Le peuple de Gotard ? Un peuple du continent où nous nous rendons ? Je ne pense pas que tout cela vaille la peine de s’en soucier… »
Tout un coup un grand « paf » résonna. Je venais de gifler Anandes. Je n’avais pas supporté ses paroles sur Mada…
« E..to…que…pourquoi ce geste ? » fit Gotard.
Je ne voulais pas répondre, je sentais les larmes me monter aux yeux, je fis un choix…le choix d’être encore une fois tout seul.
« Partez…allez vous en ! Je vais sauver cette ville, car pour moi ils sont vivants, et ils peuvent m’enseigner quelque chose. Je ne suis pas comme vous ! Ma civilisation, par rapport aux vôtres n’est rien, à côté de vous, nous sommes des enfants en bas âges. Je n’ai plus envie de continuer en passant pour l’ignare de service. Maintenant, partez, ça va devenir dangereux ici. »
Je me retournais, et je partis sans rien ajouter.
« Tu es complètement malade Eto, comment veux-tu sauver à toi tout seul une ville comme celle-ci. » Fit Shogun.
« Ferme là…je ne veux plus rien entendre, j’ai fait mon choix, ils ont fait le leur. »
Je rejoignis donc Mada et il m’exposa son plan. L’idée était de crée avec l'aide d'une chimère, un tourbillon d’eau, afin que le centre soit positionné pile sur la ville. De là, Mada activerait le système et la ville quitterait le sol pour s'élever. Une fois une bonne partie du chemin parcourut il activerait un gigantesque système pour que la ville puisse flotter et remonter jusqu'à la surface. Le reste, je ne comprenais pas, il parlait d’une ville volante, de poussée, mais ce n’était pas grave, je savais ce que je devais faire, et surtout, il n’était pas question d'échouer
Mada partit et revint avec quelque chose.
« Tenez…prenez cette bouteille, elle contient un mélange qui vous permettra de respirer sous l’eau. Mais vous n’aurez pas beaucoup de temps avec cela. Et surtout, ne remontez pas à la surface. »
« Pourquoi ? » fis-je.
Par ce que si vous le fait, vous êtes un humain mort. La différence de pression entre le fond de l’océan ferait que l’air dans vos poumons prendrait plus de place et vous ferait éclater de l’intérieur. »
Je pris la chose en avalant difficilement
« Avez-vous une salle qui donne sur l’extérieur, où je puisse invoquer Haku ? » fis-je ?
« Oui…par ici… »

J ’allais partir, quand Mada appuya sur une partie de son corps. Tout à coup, tous ses semblables s’activèrent
« A notre sauveur…GLOIRE !!! » firent-ils tous en cœur.
Cela me donna du courage.
Mada me mena dans la salle. Je fermais les yeux, et sans me poser de question sur le comment je demandais à Haku de sortir.
A ce moment là, mon corps se mit à trembler, j’avais des frissons dans tout le corps, puis ces frissons se transformèrent en tension qui furent de plus en plus fortes. J’en criais, j’étais à genoux incapable de bouger tant la douleur était forte. Quant tout à coup, tout s’arrêta, je pus reprendre mon souffle et je levais la tête. Haku était là.
Il me transmit cette fois, ces paroles par la pensée.
« Que veux-tu ? »
« Nous avons besoin de toi. Toi et moi allons à l’extérieur, tu vas tournoyer autour de la ville pour créer une…heu…une « tornade » d’eau…Peux-tu y arriver ? »
« Oui…mais toi…tu vas devoir t'accrocher t’accrocher, sinon, avec la vitesse, tu risques de mourir. »
« Je sais…mais je ne veux pas reculer. Allons-y. » fis-je d’un ton sec.
Je m’installais au dessus de la tête de Haku, il y avait juste assez de place. Mais c’était confortable, je m’agrippais fermement à la crinière de ma chimère. Tout à coup, un bruit se fit entendre, et la grande porte devant nous s’ouvrit. L’eau s’engouffra à toutes vitesses, en quelques secondes, la salle était remplie. J’allais céder à la panique, mais je tentais de me contrôler. Je mis la chose de Mada dans ma bouche, il y avait un objet qui s’adaptait à ma bouche. Et à ma grande surprise, je pouvais respirer. Soudain, je sentis quelque chose de chaud au milieu de mon corps, une agréable sensation me parcourut, et tout à coup, ma vision se modifia pour devenir très précise. Je pouvais voir sous l’eau. Je cessais de me poser des questions et je me concentrais sur la tache à venir.
« C’est parti Haku, sors de là et commence à tourner autour de la ville aussi vite que tu peux !! »
Ce que je veux c'est une histoire universelle.


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