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PARTIE 3 / Chapitre XII

Publié : 21 déc. 2010 23:24
par Sydeliah
Au nord du continent estharien se trouvait une petite île enneigée, isolée du reste du monde. Seuls Léo et Syd avaient tenu à s’aventurer à travers les contrées de Shumi. Pour Leeve et Stella, le climat de ces landes abandonnées paraissait un peu trop rude. Marshall quant à lui, prétexta une forte fatigue, mais tous savaient que le jeune homme ne tenait tout simplement pas à s’immiscer entre les deux amis, qui depuis leur visite à l’orphelinat se sentaient plus proches que jamais. Hermès, lui, décida de les accompagner, affirmant qu’après ce lourd coma, un peu d’exercice lui ferait le plus grand bien. Même si Syd et Léo auraient préféré partager ce moment seuls à seuls, ils ne purent refuser à leur ami de se joindre à eux. C’est les deux pieds dans la neige que les trois compagnons débutèrent donc leur expédition. Au loin se distinguait une étonnante bâtisse, aux faux airs de tortues, ou d’araignée peut être. Un édifice novateur et ultramoderne, qui attira l’attention de la petite équipe, bien décidée à aller inspecter cet endroit inédit. Pourtant, après quelques minutes de marches, qui parurent d’ailleurs des heures, Syd, Hermés et Léo, pénétrèrent enfin dans l’enceinte de l’espèce de carapace géante. S’attendant à découvrir une ville dédiée à la haute technologie et à l’architecture surprenante, ils furent stupéfaits de ne trouver que de la roche brute.
«- C’est bizarre ! », déclara Hermés. Sa voix résonna au quatre coins de la pièce, vide et spacieuse.
« - Edea a dû se tromper d’endroit. Il n’y a rien ici… », continua Léo qui tournoyait sur lui-même,en inspectant les environs. « Venez, on s’en va. »
Sydélia s’apprêtait à suivre les instructions de son meilleur ami, mais Hermés, lui, ne l’entendait pas de cette oreille.
« - Hermés ! Allez ! Nous n’avons pas de temps à perdre !
- Une minute, Zalmander. Mon intuition me dit que partir maintenant serait passer à côté de quelque chose.
- Et… Passer à côté de quoi ? », ironisa la jeune femme, qui avait beau cherché, mais ne voyait toujours que de vulgaire blocs de pierre.
« - Passer à côté de… ça. », dit le blondinet du clan Venturi, alors qu’une porte venait de s’ouvrir comme par magie.
« - Qu’est ce que c’est que ça ! », s’exclama Léo, ébahi par cette nouvelle trouvaille.
« - Ca ressemble à un ascenseur… Il y peut être un étage quelque part. De toute façon, on ne saura jamais si l’on ne s’y aventure pas… »
Les deux Seeds restaient tout de même perplexes. Cette mine, désertée et perdue en milieu hostile ne leur disait rien qui vaille. L’un comme l’autre, n’avait guère envie de se trouver nés à nés avec un monstre centenaire ou une Guardian force. Sans compter que cette fois, Leeve n’était pas là pour les tirer d’affaire en cas de besoin…
« - Pfff… Mercenaires ? Fillettes oui… Moi, en tout cas, j’y vais. Et qui m’aime me suive ! »
A ces mots, Hermés s’engouffra dans l’ascenseur, et disparut dans un vacarme fracassant, qui n’encouragea pas les deux amis.
« - Alors ? Qu’en dis-tu ?
- Je n’ai jamais été curieux de savoir d’où je venais ; mais, puisque l’occasion se présente, je pense que cela serait idiot de laisser passer ma chance.
- Je suis de ton avis. Et Edea est une personne de confiance, elle nous aurait prévenu s’il nous étions susceptible d’affronter le moindre danger.
- C’est certain, oui. »
Léo prit alors la main de Sydélia. Ce geste inattendu la fit sursauter, et l’image de Stella lui vint tout de suite à l’esprit. Pourtant elle ne dit mot, et se laissa faire. La vie de Léo allait peut être basculer ; il devait être anxieux, ou impatient. Cela n’avait rien de déplacé ou de sous-entendant. Du moins, c’est ce qu’elle espérait. Elle appréciait. Et puis, il y avait Marshall et… Et toutes ces réflexions n’avaient de toute façon aucun sens puisque sa relation avec Léo était claire. Ils étaient amis, un point c’est tout. Toujours main dans la main, ils firent un premier pas à l’intérieur de la cage d’ascenseur, dont la porte se referma derrière eux. Une voix émanant d’un haut parleur leur demanda poliment de s’asseoir, et leur souhaita un agréable voyage. Les deux soldats obéirent, et s’installèrent sur le joli sofa qui se trouvait face à eux. Aucun d’entre eux ne parlait, faisant mine d’écouter la petite musique d’ambiance qui venait de débuter. De son pouce, Léo caressa alors délicatement la petite main de la jolie brune. Gênée, et contrariée de pourtant trouver cela agréable, celle-ci ne broncha toujours pas. Pour se changer les idées, elle s’amusait à observer les moindres recoins de cette petite pièce, fort bien aménagée. Un vase, une télévision, un tapis… A côté de la porte, elle remarqua un petit écran digital qui indiquait ‘’-158m’’. Plus les secondes passaient, plus les chiffres défilaient. Quand ceux-ci eurent atteint ‘’-323m’’, un petit bip, se fit entendre, comme pour indiquer que les passagers étaient arriver à destination. A ce moment précis, Léo serra la main de Syd un peu plus fort et plongea son regard empli d’angoisse dans le sien. D’abord déboussolée, la jeune femme se contenta de sourire.
« - Ne t’inquiète pas. Je suis là. » Le rouquin hocha la tête en guise de réponse, et esquissa à son tour un sourire, toujours nerveux. En se levant, il lâcha la main de son amie, comme si de rien n’était et sortit le premier de l’ascenseur.
« - Vous avez vu ça ! Incroyable, hein ! Et en plus, on est sous terre ! », s’extasia Hermés en voyant débarquer ses compagnons. En effet, aucun d’entre eux ne regrettait avoir oser descendre dans les entrailles de la terre. Le paysage n’avait à voir avec ce qu’on avait pu s’imaginer : c’était un charmant village, entouré par de gigantesques montagnes grises et argentées, dont les habitations ressemblaient, elles aussi à de grosses carapaces dorées. Un lieu envahi de verdure, où coulait aussi un ruisseau à l’eau cristalline, parsemés de ci et là par quelques nénuphars en fleurs. Un calme absolu, parfois troublé par le chant d’un insecte, régnait en maître sur ce havre de sérénité. Une nuée de Moombas accourut soudain autour de Léo.
« - Laguna ! Laguna ! Laguna ! Laguna !
- Oh non ! Bon sang ça recommence… Quelqu’un sait parler Moomba ? Ils m’oppressent quand ils font ça ! », s’exclama Léo en levant les bras pour ne pas toucher les petits félins, totalement excités.
« - Cessez je vous prie. Ne voyez-vous pas que notre invité est embarrassé par votre accueil ? », déclara paisiblement une étrange créature jaunâtre, aux mains colossales, armées de longs doigts fins, en surgissant d’une des maisonnettes. «Bienvenue à Shumi Village, chers hôtes. Je vais prévenir l’Elu de votre visite. En attendant, je vous conseille de visiter notre humble seigneurie.
- Merci Monsieur. », déclarèrent sagement les trois humains, ouvrant de grands yeux, comme de petits écoliers devant leur maîtresse. Le Shumi s’éclipsa alors, laissant les nouveaux arrivants livrés à eux même, libres d’explorer ce lieu irréel à leur guise.
« - Et si nous faisions une petite pose ? Chacun fait ce que bon lui semble, et nous nous donnons rendez-vous ici dans une trentaine de minutes ? Un peu de solitude fera du bien à chacun d’entre nous…
- Cela me semble une idée en or Hermès. », déclara Sydélia, ravie de s’éloigner un peu de Léo, dont le comportement était quelque peu ambigu. Dire que cela lui déplaisait serait mentir, mais si les choses venaient à aller plus loin, elle se le pardonnerait jamais. Stella avait prouvé son amitié en reniant l’armée, et sa propre famille. Elle ne pouvait saboter sa relation avec Léo.
« - Euh… Seul ? Parlez pour vous ! », se lamenta ce dernier, alors que les Moombas, après s’être retourné pour s’assurer que leur chef avait bien quitté les lieux, se remirent à sautiller joyeusement en psalmodiant en cœur, le nom de Laguna. La scène ravit Syd et Hermés qui ne tardèrent pas à pouffer de rire, avant de d’éloigner de part et d’autre du village.


***

Hermés, en bon pirate, décida de visiter chacune des petites demeures, pour y découvrir les coutumes locales et pourquoi pas, dérober quelques fascinants trésors. A son grand désespoir, les Shumis semblaient vivre modestement, sans s’encombrer de biens matériels, et le jumeau Venturi ne tarda pas à s’ennuyer ferme, regrettant déjà son idée de génie…

***

Léo décida d’occuper son temps libre avec une pause bien méritée. Il s’allongea alors sur l’une des marches de l’escalier menant à la petite mare, qui s'étendait au pied des maisons. Après avoir caler ses bras derrière sa tête, en guise d’oreiller, le rouquin soupira profondément. Mais hélas, à peine eut-il fermé les paupières que sa troupe d’admirateur en folie vint troublé son repos en répétant, encore et toujours, le même mot. Léo ne pouvait plus supporter ces jacassements.
« - Ca suffit ! J’en ai plus qu’assez, vous entendez ? Vous m’exaspérez ! Allez traîner vos crinières pleines de puces ailleurs, compris ? », hurla t-il en chassant ses fans, avec mécontentement. Tous se turent, et dévisagèrent leur idole avec un air abattu. L’un d’entre eux se mit alors à sangloter. Grave erreur. Bientôt, ce fut alors une dizaine de Moombas dévastés qui pleurnichaient en cœur avec désespoir, et aucun ne semblait décidé à stopper cette crise larmoyante.
« - Non ! Non ! Ne pleurez pas ! Je suis désolé, d’accord ? », paniqua le jeune mercenaire qui se sentait désormais coupable. Il attira alors vers lui une des petites créatures, avant de lui octroyer un tendre câlin. Jaloux, les autres, qui avaient cessé de geindre, réclamaient, eux aussi, leur câlin. C’est pourquoi tous se jetèrent sur le pauvre Léo qui, croulant sous les peluches rousses, ne pût pourtant s’empêcher de succomber à un incontrôlable fou rire.

***

Sydélia flânait dans le vaste atelier, où quelques Shumis s’adonnaient à la sculpture. L’une de leur œuvre attira particulièrement son attention.
« - Savez-vous qui est représenté sur cette statue ? », demanda la jeune fille.
« - Il y longtemps, nous avons soigner un humain gravement blessé. C’était un homme au grand cœur. Il a même tenté d’apprendre aux Moombas à parler, mais, la seule chose qu’ils sont parvenus à prononcer, c’est son prénom. », répondit l’un des artiste. Sydélia comprit alors qu’il s’agissait de son grand-père, Laguna Loire. En revanche, ce qui restait un mystère, c’était l’engouement des Moombas pour son ami Léo. Il ne ressemblait pourtant en rien à Laguna ! Le sculpteur raconta alors à la jeune visiteuse, que rares avaient été les humains à pénétrer dans cet atelier. Sydélia fit instinctivement le rapprochement avec ses parents, qui avaient probablement du se rendre ici durant leur périple à travers le monde. Toutes ces coïncidences la confortait dans son intime conviction : bientôt, elle parviendrait à éclaircir les zones d’ombres de son histoire.

***

Fatigué de tourner désespérément en rond, Hermès réutilisa l’ascenseur et se rendit dans le grand hall, servant aussi de mines. Ainsi, il pouvait s’adonner tranquillement à l’une de ses activités favorite : fouiner. Il était certain que ce lieu, trop vide, trop inutile en apparence, renfermé un secret croustillant. C’est alors qu’au fin fond de la pièce, Hermés remarqua deux Shumis silencieux, qui ne bougeaient point.
« - Bien le bonjour ! Auriez-vous l’amabilité de me dire ce que vous faites ici ? », questionna t’il en s’approchant d’eux.
« - Nous gardons une puissante arme, à la valeur inestimable.
- Vraiment ? Serait-il possible d’y jeter un bref coup d’œil.
- Bien sur… », répondirent les créatures. Le vaillant croupier s’avança donc, bien heureux de sa nouvelle découverte, mais fut aussitôt stopper par l’un des deux Shumis qui tendit son bras, en l’empêcha d’aller plus loin.
« - Une petite donation serait la bienvenue.
- Oh… Oui… Naturellement ! », répondit Hermès en sortant 10 gils de sa poche.
« - C’est 5000 gils. », déclara soudainement le second Shumi, sous les yeux ébahis du jeune humain.
« - 5000 gils ! Vous plaisantez ! Je n’ai pas 5000 gils…
- Alors malheureusement, je crains que nous allons devoir garder pour nous ce petit trésor. » La curiosité prit alors le pas sur la raison, et Hermès piocha la somme exigée dans les économies communes du groupe, essayant de se convaincre qu’ils n’y verraient tous que du feu.
« - La seigneurie de Shumi vous remercie grandement noble étranger. », s’exclama le premier Shumi en s’écartant afin de laisser le passage libre. Le jumeau Venturi se trouva alors face à une pure merveille : une source d’Ultima, l’une des plus puissantes magies au monde, censée avoir disparue depuis prés d’une vingtaine d’année…
« - Hum Hum… Voila qui est intéressant… », marmonna le jeune homme, en se frottant le menton, un petit sourire au coin des lèvres.

***

Les Moombas partis, Léo pût enfin bénéficier d’une sieste réparatrice. Il ne dormait pas vraiment, mais tentait tout au moins de vider son esprit, et de surtout, ne plus penser à la position délicate dans laquelle il se trouvait, déchiré entre ses sentiments certains pour la pulpeuse Stella, et son attirance magnétique pour la mystérieuse Sydélia. Il aurait tellement voulu que les choses soient simples…
« - Devine qui c’est ? », déclara une voix enjouée, alors que deux paumes douces venaient de se poser sur ses yeux clos.
« - Trop difficile… hum… Hermés ? », plaisanta le jeune homme, qui avait bien entendu reconnu Syd.
« - Idiot ! », s’exclama la brunette en tapant gentiment sur la tête de son ami.
« - Aieuh ! », exagéra Léo, en s’asseyant convenablement afin de laisser une place à Sydélia, qui se tarda pas à s’installer. Cette dernière lui fit alors part de la légende au sujet de Laguna et des Moombas. Le jeune Seed trouva l’histoire mignonnette, mais ne comprenait toujours pas pourquoi ces infatigables félins lui vouaient un tel culte.
« - C’est bête mais… Les moments où tu es loin… Je ne les apprécie pas vraiment », déclara t’il soudain.
« - Tu as vraiment changé… Où est passé le soldat suffisant et prétentieux qui passait son temps à me descendre? », répondit Syd, en faisant mine de ne pas avoir entendu.
« Tu exagères ! Je n’étais pas si horrible… Si ?
- Non. C’est juste que parfois… J’ai l’impression d’avoir perdu mon meilleur ami, et ça fait drôle, c’est tout…
- Tu veux dire que tu me préférais méchant ?
- Hum… Ca te donnait un charme certain »,taquina la jeune femme.
« - Tu es laide, inutile et jamais tu ne m’arriveras à la cheville en terme de combat. Vous plais-je mieux ainsi, mademoiselle Leonheart ? », déclara Léo sur un ton à la fois placide et méprisant. Les deux amis se regardèrent et laissèrent échapper un petit rire. Ainsi, les yeux dans les yeux, au milieu de ce décor irréel, ils ressentirent alors dans leurs ventres, une sorte de crispation si singulière, et pourtant agréable. Tout deux se sentaient pousser des ailes, s’élever au delà des cieux et du temps. Ils avaient quitté la terre, rejoins le vide sidéral. Ils flottaient dans l’air et se laissaient tomber, sans redouter la chute. Pris d’une incontrôlable pulsion, Léo pris le visage de Sydélia entre ses mains et l’embrassa avec passion. De voluptueux frissons parcoururent le corps tout entier de la belle brune. Elle sentait le désir grimper en elle, comme jamais auparavant. Savourant avec délectation chaque seconde de ce moment de bonheur intense, elle ouvrait finalement les yeux pour se plonger dans les siens, encore tremblante, le souffle court, ne sachant que dire ni que faire.
« - Je t’aime. », murmura le jeune homme.
« - Ne dis pas ça. Tu aimes Stella. C’est mal ce qu’on vient de faire…
- Tu m’aimes, toi ? Dis-moi que tu m’aimes et je renierai tout ce que j’ai, il n’y aura plus que toi et moi. Ou bien affirme que je me trompe, et je te jure que plus jamais une telle chose ne se produira. » Bouleversée, dévastée, perdue, la jeune femme ne savait que répondre. Elle ne pouvait briser le cœur de Stella et compromettre son histoire avec Marsh, mais pourtant, garantir à Léo qu’elle n’éprouvait rien pour lui, et le perdre à jamais lui semblait insurmontable. L’honneur l’emporta pourtant sur la passion et Sydélia se résigna alors, consciente qu’à cet instant elle franchirait un point de non-retour.
« - Je ne t’aime pas, Léo. » A ces mots, ce dernier resta sans voix, et finit par baisser la tête, comme accablé par ces paroles douloureuses.
« - J’ai comprit. », déclara t’il simplement. Mais cette phrase succincte en disait long. Syd connaissait Léo : il avait combattu son orgueil légendaire pour lui offrir enfin son cœur. Elle l’avait refusé. C’était son unique chance, et Sydélia le savait. Jamais plus, elle ne sentirait son parfum, la douceur de sa peau, son corps en osmose parfaite avec le sien.
« - Ne m’en veux pas… S’il te plait… Je…
- Tu n’as pas à te justifier. On a vécu une belle histoire toi et moi. Je ne sais d’ailleurs même plus pourquoi on a finit par se séparer… Toujours est-il qu’aujourd’hui, c’est du passé. Tu vas retrouver Marsh, moi Stella, et tout reprendra son court normal. », déclara calmement le beau soldat qui fixait toujours le sol. Elle avait envie de lui sauter au cou, de l’embrasser à nouveau, de lui demander pardon, de lui dire que jamais elle n’avait aimé autant, mais…
« - Hâtez-vous ! L’élu va nous recevoir ! », s’écria Hermés qui arriva en courant derrière eux.

Publié : 21 déc. 2010 23:26
par Toulala
Oooh, je l'attendais. =)
Je lirai ça tout à l'heure sous la couette.

Publié : 22 déc. 2010 23:06
par squalldu33
magnifique depuis le temps que j'attend qu'il se passe qq chose entre syd et leo voila que finalement syd le repousse j'adore ta fic serieux j'espere ne pas attendre 2 mois pour le prochain chapitre ^^

Publié : 28 janv. 2011 0:53
par Sydeliah
Bonsoir à tous !

J'espère que tout le monde va bien, que les fêtes, les vacances, les exams se sont bien déroulés...
Cela faisait un bon moment que je n'avais pas touché de prés ou de loin à Ultime Fantaisie mais c'est avec un grand bonheur que j'ai constaté que les lectures continuaient d'augmenter, et que certaines personnes avaient même rejoint le groupe facebook !
Merci à tous, vraiment. Avec une petite pensée particulière pour Louha (il faut vraiment que je me remette à lire ta Fanfic !)

En ce moment j'ai un programme chargé entre les cours et mon amoureux avec qui je passe énormément de temps (et beaucoup moins devant le pc du coup :P )
Cela dit, demain je suis de retour chez moi, avec trois jours pour écrire quelques chapitres supplémentaires. Donc sans vouloir faire une promesse que je ne pourrais tenir, je pense que pour les intéressés, le prochain chapitre sera disponible d'ici lundi au plus tard.

Bisous et bonne nuit Finaland ! =)

PARTIE 3 / Chapitre XIII

Publié : 29 janv. 2011 11:46
par Sydeliah
« Entrez donc nobles humains, déclara l’élu de la tribu des Shumi.
- Nous sommes navrés de perturber votre tranquillité, mais il semblerait que vous soyez apte à nous fournir des informations capitales, déclara Léo.
- Vraiment ? Pourtant nous autres Shumis vivons à l’écart du monde. Qu’est ce qui te fais dire que je puisse t’être d’une si grande aide mon garçon ?
- Quelqu’un m’a affirmé que votre sagesse était sans égale, et que vous trouveriez réponse à mes questions.
- A vrai dire, j’ai en effet de nombreuses choses à te confier. Cela fait tellement longtemps…
- Que voulez-vous dire ?
- Cette couleur de cheveux… Je la reconnaîtrai entre mille… Même après tant d’années…
- Expliquez-moi, s’il vous plait, supplia le jeune homme qui brûlait d’impatience.
- Je crains que cette révélation ne soit un véritable choc. Il y a des choses qui feraient parfois mieux de restées secrètes pour toujours…
- Je serai faire face. Je vous écoute. Racontez-moi tout ce que vous savez.
- Bien… Il y précisément dix-neuf ans, un orage d’une violence rare s’est abattu sur l’île de Shumi. Pendant plusieurs jours, il nous fut impossible de quitter le village. En remontant à la surface, nous fûmes horrifiés de constater que nous ne venions pas d’assister à une simple tempête de neige : une pluie d’étranges météorites avait dévasté notre pays. Alors que nous nous frayions un chemin parmi les cratères, nous aperçûmes soudain un petit corps gisant dans la neige. Affolés, nous accourûmes et constatâmes avec effroi qu’il s’agissait d’un bébé, doté d’une chevelure rougeoyante.
- C’était moi ?
- Absolument. Nous avons d’abord cru que tu étais mort. Comment un être si fragile avait pu survivre à une pluie de météorite, une absence d’eau, de nourriture, et un froid polaire ? Pourtant, très vite nous remarquions que tu ne semblais même pas affaibli. Un véritable miraculé. Bien sur, nous t’avons ramené au sein du village, avant de t’élever comme l’un des notre. Les Moombas se prirent d’affection pour toi, tant la couleur de tes cheveux rappelait celle de leur crinière, et postés autour du berceau ils répétaient sans cesse le seul mot qu’ils connaissaient.
- Laguna ?
- C’est ça. Bien que tu ne sois resté que peu de temps à nos côtés. Ils ne t’ont jamais oublié. Et nous non plus… Nous aurions aimé te garder auprès de nous, mais hélas, trois ans plus tard, un curieux docteur a fait irruption dans le village. Il voulait t’emmener avec lui en échange d’une somme astronomique. Nous lui expliquâmes que les Shumis n’attachaient aucune importance à l’argent, et qu’il était hors de question que nous nous séparions de toi. Tu faisais partie de la tribu. Le docteur s’emporta alors, jurant qu’il t’arracherait à nous, coûte que coûte, que ta valeur à ses yeux était inestimable et qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour t’obtenir. Il parlait de toi comme d’une chose, d’une marchandise. Terrifiés à l’idée qu’il ne fasse une tentative d’enlèvement, nous décidâmes de te placer dans un lieu où tu serais en sécurité.
- La BGU.
- Cid Kramer a été très touché par cette histoire, et nous a promis de s’occuper de toi comme de son propre fils. Je vois qu’il a tenu parole, et je l’en remercie infiniment. Mais c’est malheureusement tout ce que nous savons.
- Je vous remercie pour tout, répondit Léo, ému mais sous le choc, en serrant la grande main du vieux sage. Après des adieux pleins de respects, les trois humains reprirent le chemin de la sortie du village. Comme à son habitude, Hermés marchait loin devant en direction du vaisseau. Quelques mètres derrière, les deux mercenaires ne purent s’empêcher de remettre sur le tapis, le petit incident qui s’était produit quelques heures auparavant.
«Tu ne diras rien, n’est-ce pas ?
- Bien sur que non. Ce qui s’est passé à Shumi, reste à Shumi, plaisanta Syd.
- Merci. Cette histoire de docteur m’intrigue… Qui peut-il bien être ? , demanda le jeune homme pour changer de sujet.
- Je n’en ai pas la moindre idée. Les autres sauront peut être.
- J’espère. Qui aurait cru que cette aventure me mènerait là... »
En effet, ces révélations quant au passé trouble de Léo avait bouleversé les plans initialement mis en place. Mais Sydélia comprenait qu’aujourd’hui il était temps de mettre ses propres recherches entre parenthèses pour que tous se consacrent au cas de Léo. Toutes ses questions méritaient des réponses : il devait retrouver ce mystérieux docteur.
Devant la porte principale de l’hydre, les autres membres du groupe grelottaient. En voyant revenir son amoureux, Stella oublia le froid et lui réserva un accueil chaleureux, ce qui ne fit qu’augmenter la culpabilité du jeune homme.
« Alors ? Qu’est-ce vous attendez ? Rentrons nous abriter. J’ai hâte de savoir ce que vous avez découvert ! » , s’enthousiasma Leeve.
Réunie au grand complet, l’équipe fit le point sur les nouvelles informations. Le savant était au cœur de toutes les interrogations. Qui était-il ? Où se cachait-il depuis toutes ces années ? Quel était son motif, pour avoir voulu enlever Léo lorsqu’il était enfant. Lorsque Leeve avait pris réellement conscience du don qu’il lui avait été fait, elle avait réalisé de nombreuses recherches sur la magie et les sciences occultes. A son souvenir, un nom revenait souvent dans les différents magazines, journaux et ouvrages qu’elle avait consulté : celui du docteur Geyser. Tous conclurent qu’il s’agissait peut être de ce même docteur et que le retrouver serait une bonne chose. Et s’ils se trompaient de personne, ils auraient au moins eu le mérite d’essayer. Le problème restait pourtant intact : où pouvait bien vivre ce fameux docteur Geyser ? Leeve, une fois encore, fut d’une aide sans pareille, en affirmant que, selon ses sources, ce dernier était sans aucun doute domicilié à Esthar. Ainsi, la cité reine de la technologie allait devenir leur prochaine destination. Le voyage fut court et se déroula sans problèmes. Hermés, qui désirait perfectionner ses techniques de pilotages pris les rennes du vaisseau, tandis que Léo et Sydélia racontaient en détails, leur excursion au pays des Shumis. Seifer et Leeve manquaient à l’appel. Il était évident que plus le temps défilait, plus ses deux là ne pouvaient nier leur attirance mutuelle. Etonnante relation tant leur âges, mais également leur tempérament respectif étaient éloignés l’un de l’autre. Mais après tout, il semblait à tous évident que du haut de ses vingt et un ans, Leeve était apte à faire ses propres choix, sans que quelque personne n’ait besoin de s’en mêler.
L’excitation était à son comble, lorsque les cinq amis mirent un pied dans la gigantesque métropole estharienne. Les filles s’accordèrent une virée shopping dans le grand centre commercial. Alors que Stella venait de pénétrer dans une cabine pour essayer un costume typique, Syd se rua sur Leeve et l’attira à quelques mètres de là.
« J’ai embrassé Léo !
- Syd !
- Non, c’est lui qui m’a embrassé. Je n’y suis pour rien moi…
- Pauvre Stella… Si elle l’apprend, elle vous tuera tout les deux.
- Je sais. Mais il y a pire encore.
- Venant de toi, plus rien ne peut me surprendre. Vas-y.
- Il m’a dit qu’il m’aimait.
- Tu plaisantes ?
- J’aimerais bien… Mais hélas, non. Je ne savais pas quoi répondre. Tu sais, c’était magique. Vraiment étrange comme sensation… J’ai hésité quelques instants mais…
- Tu as fais le bon choix. Léo n’est pas fait pour toi. Et même si pour le moment avec Marsh cela reste purement… platonique, je dirais, les choses finiront par évoluer et tu ne regretteras pas ton choix.
- Je sais que tu as raison mais, pourtant, il y une petite voix au fond de moi qui me crie que j’aurais mieux fait de tenter ma chance.
- Sydélia, ma chérie, je vais être claire avec toi : ta chance, tu l’a déjà eu. Combien de temps êtes vous resté ensemble ?
- Deux ans.
- En deux ans, combien de disputes ? Combien de fois t’as t’il tromper ? Combien de déceptions et de crises de larmes ? Trop pour que tu espères encore qu’un jour, lui et toi ça puisse coller. Alors un conseil : oublie-le. Définitivement. Et si tu n’y arrives pas, fais comme si. Pour Stella, et pour Marshall. »
Stella interrompit leur discussion privée affublée d’une longue robe blanche et d’un chapeau ridicule. D’abord fière comme un paon, pensant qu’elle allait lancer une nouvelle mode chez ses amies, elle comprit en voyant leur têtes que ça ne serait visiblement pas le cas, et qu’il valait mieux qu’elle ôte cet accoutrement avant que toutes deux ne se mettent à rire.
Pendant ce temps, les hommes avaient préféré faire un tour à la concession automobile de la ville, afin d’admirer ses somptueuses voitures hybrides. Marshall demeurait, comme à son habitude, plutôt silencieux, tandis que Hermès ne pouvait résisté à l’envie de s’asseoir au volant de tous les véhicules, en mimant une course poursuite effrénée. Léo, lui, était submergé par ses pensées et espérait de tout cœur que dans quelques heures, il s’entretiendrait avec le dénommé Geyser, afin qu’il lui révèle les raisons de l’intérêt qu’il lui portait. Encore fallait-il le trouver ! La suite de leur escapade estharienne se poursuit au gré des transporteurs qui encombraient la ville, formant un méli-mélo incompréhensible de routes s’entrelaçant les unes aux autres. L’équipe au grand complet se retrouva devant le laboratoire scientifique de la ville, où exerçait le Docteur Geyser. Leo fut prit d’un instant de panique, d’hésitation, et n’osait faire le premier pas. La main de Stella, qui venait de se glisser dans la sienne, lui donna le courage d’avancer enfin. Dans le hall d’entrée une hôtesse, dévisagea cette arrivée massive de touriste avant de demander si ces messieurs dames la sollicitait pour quelque renseignement. Lorsque Leeve, sure d’elle, exposa son désir de s’entretenir au plus vite avec le Docteur Geyser, l’hôtesse laissa échapper un petit rire hautain.
« - Le docteur Geyser ? », ajouta-elle « Mais mademoiselle, le docteur a disparu il y a des années maintenant.
- Il est… mort ?
- Mort, je ne sais pas. Toujours est-il qu’il a plié bagages sans laisser l’adresse, et que depuis ce jour, il s’est comme volatilisé.
- Pensez-vous qu’il puisse avoir été lassé de ses recherches ?
- Oh non… Voyez-vous, je connais bien le docteur. Il ne pouvait vivre sans ses expérimentations. C’était sa raison d’être. Seul la mort aurait pu le faire renoncer à son travail.
- Mais pourquoi cette fuite alors ?
- La raison reste très confuse… Mais pourquoi cela vous intéresse t-il au juste ? », demanda l’hôtesse en regardant étrangement Léo du coin de l’œil. Ce dernier s’avança alors et posa fermement sa main sur le comptoir.
« - Aidez-nous, s’il vous plait, mademoiselle. Vous semblez proche du docteur Geyser. Je ne peux pas croire une seule seconde qu’il ne vous ait donné aucune information sur l’endroit où il se trouve. Vous savez qui je suis, n’est-ce pas ? » L’hôtesse baissa les yeux, gênée. « Je vous en prie, il faut que je sache qui je suis. »
La tirade inattendue de Léo sembla avoir convaincue l’hôtesse qui, après avoir poussé un soupir de renoncement, se leva et alla fouiller dans la pièce située derrière-elle. Elle en ressorti à peine une minute après, tenant à la main un dossier sur lequel était inscrit « SELENITE PROJECT : CONFIDENTIEL ».
« - Je ne sais pas où il se cache, vraiment. Mais… c’est probablement là ou personne ne pensera à aller le chercher. Je ne peux vous en dire plus, je suis navrée. »
L’équipe quitta l’ancien laboratoire de Geyser, avant de rejoindre l’hydre pour un débriefing de mission. Léo commença par ouvrir le dossier. A l’intérieur se trouvaient des choses relativement inquiétantes : des photos prises en cachette d’un enfant au cheveux flamboyants, des messages complètement délirants, sans aucun sens, peut être codés, des schémas, des calculs scientifiques… Cette découverte ne rassura pas le jeune homme.
« - Alors ? Des idées quant à notre prochaine destination ? », s’exclama Syd.
Chacun y mit du sien pour découvrir la tanière du mystérieux docteur Geyser. Le pressentiment initial se tourna vers la région de Centra, cette terre solitaire et dévastée. Mais après réflexions tous furent d’accord pour dire que cela était trop évident. Estharien. Peut-être était parti pour continuer ses recherches à l’abri de l’armée. Auquel cas il aurait probablement quitté le continent Estharien. A l’ouest, trop de modernités : des mégapoles, les ondes hertziennes, la presse de Timber. Impossible qu’il ait pris un tel risque.
« - Vous allez peut-être me trouver stupide mais… », interrompit Leeve, un peu hésitante. « Depuis ma naissance, j’entends parler d’un endroit où plus personne n’ose pénétrer. Un endroit pourtant absolument pas secret. Mais, un endroit qui impose un tel respect qu’y mettre un pied serait perçu comme une profanation. »
Encore une fois, la petite invokeur galbadienne avait fait mouche. On ne conversa plus une seconde de plus, et sans plus attendre, l’hydre mit le cap sur les vestiges de l’ancienne BGU.

Publié : 30 janv. 2011 21:19
par squalldu33
super j'attendais la suite avec impatience continue comme ca =)

PARTIE 3 / Chapitre XIV

Publié : 31 mars 2011 5:54
par Sydeliah
« - Eh bien, nous y sommes », déclara calmement Léo en contemplant l’anneau oblique surplombant la Balamb Garden University qui jadis gravitait, saturnien, et illuminait le ciel de son éclat bleuté. Aujourd’hui, bien qu’éteinte, la gigantesque bâtisse à l’architecture hors normes n’avait rien perdu de sa superbe. Cette apparence immobile, presque somnolente, amplifiait son charme mystique et faisait paraître sa petite sœur, la nouvelle BGU, bien commune, voir quelconque. Ainsi, il était difficile pour Sydélia et les autres, d’imaginer que personne toutes ces années durant, n’ait eu un jour envie de profaner le lieu sacré. Devant cette ancienne école qui faisait désormais office de temple, de mémorial, de témoin de la compression temporelle, les six amis restaient immobiles et silencieux.
« - Alors ? Qu’est-ce qu’on attend ? », s’enthousiasma Léo, impatient d’éclaircir enfin les zones d’ombre de son passé. Il fut donc le premier à gravir l’escalier en pierre blanche vieillie, talonné par des compères, plus ou moins rassurés. Leeve s’émerveillait toujours des aventures qu’elle vivait en tant que Seed, et se félicitait d’avoir poser sa candidature pour ce programme d’échange qu’elle n’aurait jamais pensé si animé. Sydélia ne pouvait s’empêcher d’imaginer ses parents à la place même ou elle se trouvait. Le lieu de leur première rencontre… Elle tourna alors les yeux vers Marshall qui, placide comme toujours, avançait calmement à ses cotés, les yeux rivés au sol. A quoi donc pouvait-il pensé constamment de la sorte ? Les Venturi, peu réjouis de l’expédition dans laquelle ils étaient entraînés de force, fermaient la marche en bougonnant, l’une pestant de n’avoir pas pris des chaussures plus adaptées, l’autre jurant que c’était bien là la dernière fois qu’il descendrait du vaisseau pour se laisser embarquer dans des combines douteuses, à visiter des ruines sans aucun intérêt. Léo marchait toujours d’un pas décidé, et, en quelques minutes à peine, après avoir passé les barrières de sécurité et franchi l’escalier intérieur, pénétra dans le hall, dont la découverte le laissa sans voix. Le planisphère de la fac trônait toujours en plein cœur de la pièce, mais c’est tout autour que le décor n’était plus semblable en quoi que ce soit à celui qu’ils avaient pu voir sur les photographies. Le soleil s’était couché, laissant la lumière de la lune percer un plafond de verre limpide, animé par l’intense scintillement d’étoiles millénaires, illuminant une végétation qui semblait avoir pris possession des lieux. Partout, des arbres gigantesques avaient poussé par on ne sait quel miracle, et des fleurs inconnues au parfums et aux couleurs ensorcelantes couvraient le sol et les murs entiers. Le silence était profond. Seul le chuchotement de l’eau qui ruisselait dans les fontaines se faisait entendre à demi-mot. Ainsi assoupi, le cadre avait des airs de jardin botanique abandonné ou de château enchanté, dompté par une nature luxuriante et impérieuse. Pourtant, la BGU ne dormirait pas cent ans. Demain, le jour se lèverait et ferait disparaître cette ambiance magique, jusqu’à la nuit prochaine. Pourtant, à cet instant, figé, ce décor avait un goût d’éternité. Un bruit de pas lointain, mais assuré vint sortir les trois seeds et leurs coéquipiers de leur torpeur.
« - Vous avez entendu ? », chuchota Sydélia, une lueur de panique visible dans son regard.
« - Chut ! », l’interrompit Marshall, en portant l’index à sa bouche d’une main, et dégainant sa Gunblade. « Ca vient de là-bas. En avant ». En une fraction de seconde, tous tenaient en main leur arme de prédilection, prêts à se ruer sur un ennemi potentiel.
« - Que pensait-vous d’un petit Joker Sidéral ou d’une quinte flush Météores pour souhaiter la bienvenue à notre perturbateur ? », déclara Hermès en triant son jeu de cartes.
« - Ze ne zera pas nezézaireuh. », s’exclama fortement une voix apeurée, marquée d’un fort accent teuton, tapie dans l’ombre.
« - Qui êtes-vous ! Montrez votre visage, et sans geste brusque. », exigea l’orphelin aux cheveux hérissés en s’avançant hardiment vers d’où provenait le son. « Je n’ai que mes poings pour seules armes, si vous agissait pacifiquement, il n’y aura aucune conséquences douloureuses. »
Stella épiait tout de même les alentours à travers le viseur de son pistolet.
« - Ze zuis le Docteur Zeyger. Ze fous en pris ne me faiteuh pas de maleuh ! »
La belle blonde baissa sa garde, et c’est alors qu’une petite lanterne à la lumière artificielle vive mit un visage sur la voix du mystérieux arrivant qui avançait peu à peu à la rencontre de Léo. Une fois face à lui, l’homme, petit et grossièrement vêtu d’un pantalon démodé et d’une fraise démesurée porta sa lampe au visage du jeune soldat. Frappé de stupeur, le docteur recula et par on ne sait quelle pirouette burlesque se retrouva le derrière au sol.
« - Impozible ! Za ne peut pas etreuh toi ! Que… Que… Que feux-tu ? De l’argent ? ze… ze… ze n’en ai pas ! », bégayait pitoyablement le scientifique maboule tandis que Léo, attestant du contraire, lui tendait la main pour l’aider à se relever. Il la saisit finalement et se tut enfin, laissant au mercenaire le temps d’exposer les raisons de sa venue. Désormais en confiance, et surtout terrifié à l’idée de contrarier ce qui apparaissait à ses yeux comme une bande de terroristes armés jusqu’aux dents, le Docteur Geyser soupira et décida de répondre aux attentes de ses visiteurs importuns.
« - Eh bien, zi fous afait fait tout ce chemin pour connaitreuh la férité, ze me doit de fous la défoiler, n’est-ceuh-pas ? », laissa t’il échapper entre deux soupirs avant de faire signe aux six compagnons de les ‘’zuivre’’.
A la grande surprise générale, l’ascenseur fonctionnait encore, et ce dernier les transporta jusqu’au second étage. La porte s’ouvrit sur ce qui était probablement le bureau du proviseur Kramer, à l’apogée de l’ère glorieuse du Seed. Geyser y avait installé quelques meubles basiques, de fabrication manuelle à en juger par leurs formes irrégulières et biscornues. Après avoir prié ses convives de se mettre à l’aise, Geyser déclara qu’il ne savait pas par où commencer, tant le choc des révélations risquait d’être brutal. Léo affirma alors que rien ne lui faisait peur, et que mieux valait s’abstenir de tout soupçon de délicatesse et ne pas y aller par quatre chemins : il savait tout depuis l’adoption par les Shumis jusqu’à l’intégration de la BGU. Mais comment un bébé de quelques mois à peine peut-il se retrouver laissé pour mort dans la neige sans aucune explication apparente ?
N’osant pas lever les yeux vers celui à qui il s’apprêtait à dévoiler le fin mot de l’histoire, Geyser entama son récit d’une voix tremblotante.
Des décennies auparavant, Adel, la sorcière qui gouvernait Esthar lors de la guerre occulte fut vaincue grâce à son aide et à celle de Laguna Loire, et enfermée dans une tombe cryogénique placée en orbite autour de la planète. Adel accoucha miraculeusement d’une enfant qui lui-même se trouva dés sa naissance, captif de cette prison intemporelle. Un jour, entraînée par la Larme Sélénite la tombe s’échoua sur la planète, sans que personne ne soupçonne qu’un infime fragment s’était détaché, à l’intérieur duquel, demeurait la progéniture de la descendante d’Hyne. Après des années lumières d’errance dans le néant du cosmos, la comète vint à son tour s’échouer sur Terre, libérant le petit être de sa camisole céleste. Léo la gorge nouée, ne voulait pas y croire. Il s’était préparé à tout sauf à ça. Le jeune homme était abattu. Aucun de ses amis n’osait approcher pour le réconforter, tant ils appréhender une violente et brutale réaction. Syd allait faire le premier pas, mais la jumelle Venturi la devança, saisissant la main de son amoureux bouleversé.
« - Ça ne change rien… », murmura t’elle à son oreille, d’une voix douce et rassurante qu’on ne lui connaissait pas. « Tu sais qui tu es maintenant.
- Je ne suis rien. », poursuivit Léo. Même les larmes ne parvenaient à lui monter aux yeux. Il était comme dépourvu de sensations et de sentiments. Pourtant à l’intérieur, son corps hurlait de peine et de douleur. Il se sentait misérable et seul au monde. Lui qui s’attendait à connaître le nom de ses parents, de sa ville d’origine, il se tenait là, misérable, apprenant n’être que le fruit d’une fusion fantasmagorique entre la larme sélénite et l’une des plus cruelles entités que le monde ait connu… Tant d’espoir, pour une si grande désillusion. Qu’était-il en somme ? Un être humain ? Un Monstre ? Un bâtard sans age et sans nom, sans famille ni espèce.
« - Ze zuis navré. », poursuivit le Docteur Geyser, en expliquant que si les Shumis lui avait confié la garde, il ne lui aurait jamais fait le moindre mal. Sa seule motivation était d’étudier son profil génétique afin de mettre au point une nouvelle avancée scientifique. Geyser, avait procédé avec les moyens qui lui étaient donné et avait finalement réussi à dégager une théorie.
« - Je ne suis pas sur de vouloir en savoir plus désormais, sincèrement. », assura le Seed déboussolé.
« - Ze penseuh que tu as tort. Z’est un peu le coté pozitif de l'hiztoireuh. »
Léo acquiesça, un peu à contre cœur, espérant profondément ne pas de nouveau être confronté à la divulgation d’un pénible secret.
« - Foila le topo : en allant prélefé un morzeau de la larmeuh seleniteuh, imprégnée depuis des années des poufoirs d’Adel, et en le réinjectant dans les zellules de Léo, ze dernier obtiendrait la totalité des caractériztiqueuh de za mère, z'est-à-dire la totalité du pouvoir anzestral d’Hyne. Plus fort, plus reziztant. Une force zurhumaine pour toi et le prix nobel pour moi, za te parait un marché honnête ?
- D’accord sur la théorie. Mais en pratique, ce morceau de larme sélénite, vous compter le prélever comment ? », questionna Syd qui s’inquiétait pour la sécurité de son ami.
« - Rien de plus logiqueuh mademoizelleuh : dans l’espaceuh ! » Tous le regardèrent d’un air ébahi. « J’ai encore dans le monde des fifants quelqueuh connaizanceuh qui je penze m’aideront folontiers à realizer ze projet. »
Les retrouvailles avec son petit prodige firent prendre à Geyser la décision de quitter son ermitage pour retrouver la vie humaine. Il rassembla grossièrement quelques écrits et effets personnels dans une petite valise poussiéreuse qu’il largua sans prévenir dans les bras de Marshall. Excité comme une puce, il se mit sans attendre en marche rapide vers la sortie de l’ancienne BGU, proférant une logorrhée qui mêlait paroles incompréhensibles et phrases décousues. Léo ne savait pas si cela était réellement une bonne idée, mais il ne pouvait plus reculer à présent. S’agrippant toujours à la main de Stella, il rejoignait lui aussi la sortie, pour la première fois en queue de file, et tentait de se convaincre, qu’après tout, si tel était son destin, il se devait de s’y résoudre. Et la tête haute, comme il l’avait toujours fait. Il regarda alors furtivement Sydélia, et se dit que cette nouvelle étape ouvrirait peut être une autre porte du passé de cette dernière. Il savait pour le sien, désormais c’était son tour à elle, et en tant qu’ami, il ne pouvait négliger aucune piste.
Au cœur de la nuit froide et muette, balayée par le vent marin de Balamb, les six compagnons et leur nouvel acolyte rejoignirent l’Hydre. A l’aube de leur périple spatial et après de telles perturbations, les passagers du colosse volant commençaient à se questionner quant aux tournures que prendraient les événements futurs. Cette quête aurait-elle un jour une fin ?

Publié : 31 mars 2011 5:57
par Sydeliah
FIN DE LA PARTIE 3

Publié : 29 avr. 2011 11:07
par OmikronSoul
Ca va peut-être pas te plaire, mais je le dis quand même: Suite a la lecture de la théorie de l'identité d'Ultimecia, j'ai toujours pensé qu'elle pouvait très bien être la fille de Squall et Linoa (même si c'est plus probable qu'il s'agisse de cette dernière). Ca expliquerait les boss de la citadelle, recréés avec ce que ses parents lui auront raconté de leurs aventures. Elle aurait ainsi pu s'imaginer, enfant, ce à quoi pouvait vraiment ressembler un cariatide (je suis le seul à m'être posé cette question?)

Pour en revenir à ton histoire, je trouve ton style d'écriture absolument génial, continue comme ça !

Publié : 29 avr. 2011 19:01
par Darkray
Quelqu'un.
Évites les double post pour dire ça, tu édite le précédant ça suffit.
Sinon à quand la suite... :cry:

Publié : 29 avr. 2011 21:23
par Frank 974
Magnifique continue comme ca et qui est le cretin qui a mis non

Publié : 29 avr. 2011 21:42
par OmegaClaoud
Lu, tres bien le début (désolé j'ai pas trop le courage de continué le reste, demain peut être ^^) et lol le gars qui a mis non au vote ;)

Publié : 29 avr. 2011 21:49
par Darkray
Ben vous savez, il suffit simplement qu'il aime pas FF8 donc pour aimer une fan fict dessus...

Publié : 29 avr. 2011 21:54
par Jînka
On est pas la pour débattre du mec qui a pas aimé la nouvelle mais pour parler de la fan-fict de Sydeliah.
Veuillez rester dans le thème.

Moi j'ai une question pour l'auteur.
Est ce que je pourrais imprimer ta nouvelle afin de la lire, je n'aime pas du tout lire sur un ordinateur. Mais vis à vis du copyright et tout je préfère te demander la permission. ^_^

Publié : 29 avr. 2011 21:58
par Darki
En effet, c'est mieux de se concentrer sur le contenu même du sujet, c'est à dire l'écrit de Sydeliah.

Et n'oubliez pas que chacun à son avis ! Tant qu'il est argumenté, il est présentable x)