[Belgamesh] -=FINALAND=- Le Manuscrit Des Illusions

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Belgamesh
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Finaland  :

[Belgamesh] -=FINALAND=- Le Manuscrit Des Illusions

Messagepar Belgamesh » 08 août 2007 5:22

-= [FINALAND] =-
-Le Manuscrit Des Illusions-
Tome I : L’Ancien Monde

« Beaucoup se demandent encore si ce chapitre de l’histoire a été oublié, ou peut-être que le temps en aurait repris possession ?… Toujours est-il qu’aujourd’hui, ce livre est définitivement perdu, et plus aucunes personnes vivantes sur cette terre ne sauraient renseigner qui que ce soit à son sujet. Certaines pages ont été retrouvées, mais le sang avec lequel les lettres ont été écrites a disparu depuis longtemps… De grands pouvoirs émanent pourtant de ces quelques pages vierges, conservées dans les endroits les plus secrets. Qui pourrait nous offrir la raison sur ce qui en a été fait, et qui pourrait nous compter son histoire ? Aujourd’hui, seuls les dieux le peuvent … Mais ils n’ont plus eu contacts avec ce monde depuis le temps de la Félicité, certains se demandent mêmes si ces derniers n’auraient pas succombés avec le fil des âges. Je suis peut-être le seul, mais je pense qu’ils ont péris sous le poids de leurs propres faiblesses. Eux, les créateurs du néant et du tout n’auraient sûrement jamais imaginé que leurs créations auraient pus un jour se révéler plus justes, plus droites, plus fortes, plus fières, plus grandes, plus sages que eux-mêmes … Anomen aurait-il mit fin aux règnes des grands dirigeants ? Tans de questions sans réponses … Mais aujourd’hui, il est enfin temps de prendre du recul et de s’estimer heureux des jours qui vont venir et qui resteront saints pendant de longs moments. La Nouvelle Ere a fait son grand nettoyage de printemps, et plus personne de ce monde ne peut aspirer à plus de prospérité. Pourtant, les grandes aventures et les grands dénouements de ce monde vont manquer à présent, et pour les générations futurs, l’excitation, la peur et le pouvoir seront des mots qu’ils ne pourront atteindre, est-ce ainsi qu’Anomen voulait voir évoluer Herra, les principes de la Félicité sont-ils les plus justes ? Nul ne pourrait le dire à présent. Pour ma part, je vais continuer de vivre jusqu'à ce que je m’éteigne, profiter du temps qu’il me reste, et ce sans plus me poser de questions. Je suis le seul sage vivant encore de cette époque, et maintenant, je réalise que l’histoire à posé son ancre invisible sur le temps. Si l’autre chemin était la destruction, qui pourrait dire lequel est le meilleur … Maintenant, c’est fini, j’ai renoncé à toute intelligence et à tous savoirs superflus.
Dans le doute, j’ai finis de rédiger ce livre, peut-être que le dernier maillon de la chaîne n’est pas aussi solide qu’on le croit … Courage a celui qui le lira un jour…
Anomen, reposes tu bien là où tu te trouve ? Je ne sais pas si je dois t’envier …»
- Finaland, Le Manuscrit Des Illusions, Tome 1 : l’Ancien Monde, par Altaïr le dernier des penseurs (année 80 de la Félicité)


Tome II : Les Sombres Destins

« Il y a longtemps que des héros n’ont plus foulés ce monde … Il en existait jadis qui aurait pus défier les cieux eux-mêmes. Ces époques reculées ne sont plus que lointains passés et brides de souvenirs perdus et oubliés … Pourtant, il faudra bien qu’un jour, de nouveaux élus foulent ces terres, qui en ont bien besoin … A l’heure actuelle, les querelles intestines et les guerres entre peuples sont sujets du quotidien. Ces mêmes peuples qui autrefois vivaient en harmonie…
Le monde des hommes a bien changé. Le chaos, la confusion et la peur y règnent … De sombres aspirants ont décidés de reprendre les règnes, doit-on les laisser faire ? La race des hommes elle seule en décidera, elle est la seule à pouvoir donner naissance à un nouveau courage et à une nouvelle ère de paix. Son choix sera fait en temps voulu … »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1210)

« Les dieux regardent depuis les hauts, ils sentent de l’agitation en surface, le changement sera-t-il imminent ? »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1350)

« J’aurai bientôt perdu le sens de la vue, mais je discerne encore ces quelques lettres qui rougeoient dans la pierre, est-ce là le signe d’un nouveau destin ? Ces quelques lettres … A.N.O.M.E.N »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1423)

::PROLOGUE::

La scène se passe dans une pièce sombre, d’autres indications seraient superflues … Il y a un lit, avec une première personne à l’intérieur, puis une seconde assise sur un tabouret à côté de lui, marmonnant de temps à autres quelques phrases à la première qui ne réagit pas …

*Il fait froid … Je n’arrive pas à ouvrir les yeux que je sens déjà tant de sensations sur ma peau, notamment la douleur, est-ce donc cela, vivre ?
Où suis-je, qui suis-je, que sais-je, que fais-je ? Tans de questions me brûlent l’esprit. Je vous en prie, aidez-moi à me retrouver !*

-Hey toi, tu bouges enfin, j’ai cru que tu n’allais jamais montrer signe de vie …

*Qu’est ce que cela, j’entends une voix … Je ne la connais pas, pourtant je la comprend. Si seulement j’arrivais à me réveiller …*

Une troisième personne arrive dans la pièce, marmonne quelque chose dans l’oreille de la seconde, et celle-ci se dirige vers la première.

-Tiens, avales ça, selon les dires de cette demoiselle, cela devrait te remettre sur pieds.

La seconde personne ouvre un flacon, et verse son contenu dans la bouche béante de la première.

*Kof, kof ! C’est fort ! Qu’est ce que sais, ça me brûle la gorge ! Il faut que je me réveille, vite !

Soudain, le malade ouvrit les yeux et un énorme souffle envahit la pièce sombre.

-Tiens, c’est étrange de ressentir un courant d’air aussi fort, nous ne somme pas encore en période des Vents …

La seconde personne se lève et ferme la seule fenêtre de la pièce puis se rassoit sur son meuble en bois, et remarque avec étonnement que son travail de veilleur de malade avait touché à sa fin.

-Ca y est, tu as enfin ouvert les yeux ? Ca va, cet alcool ne t’a pas rendu fou ?

Le souffrant regarde son guérisseur, mais ne marmonnera qu’une seule phrase.

-J’ai mal …

-C’est bon signe, la Mélusine à fait son effet… Reposes toi encore à présent, tu es revenu parmi nous, voyageur !


::CHAPITRE PREMIER :: Une nouvelle vie commence … ::

*
* *

Cela fait quatre lunes et demie (soit quarante-cinq jours), que le malade est revenu à la vie, et ce dernier se trouve être en pleine forme (pour un être humain, on aurait pus lui donner 25 ans), regorgeant d’un nouveau courage et d’une nouvelle flamme. Devant les portes d’une maison en bois d’apparence précaire mais pourtant assez veste, il s’atèle à sa tache quotidienne, couper du bois.

*Encore un coup de hache, puis un autre. Et deux rondins de plus. On ne dirait pas, mais ce travail reste néanmoins très épuisant. A ce moment précis, j’aimerais tant que quelque un vienne m’interrompre dans cette tâche, il est temps pour moi de faire une pose, mais je n’ai rien d’autre à faire, si seulement je pouvais discuter avec quelqu’un.*

-Hey, Eldar !

Le malade réagit, et se retourne. Un homme de taille svelte, plus âgé que notre malade, mais néanmoins robuste, se tenait sur le pas de la porte, une pile de feuilles et de livres à la main.

-Tu ne penses pas qu’il serait temps pour toi d’arrêter, je pense que tu en as fait assez pour aujourd’hui.

Cette nouvelle personne marqua un léger temps d’arrêt, avant de changer de ton, pour adopter un son de voix plus intriguant.

-A vrai dire, cela fait quelques temps que tu es ici, parmi nous, et personne ne t’a jamais encore rien expliqué. J’aimerais te parler de notre monde …

Eldar posa sa hache, et approcha doucement de son interlocuteur, non sans hésitation. La curiosité lui picorait les jambes.

-C’est bon Doma, je t’écoute, que veux tu donc me dire à propos de notre monde ?

Doma jeta un coup d’œil autours de lui, et pointa du doigt un épais rondin de bois qui gisait à la vertical dans le sol.

-Assieds toi là, j’ai quelque chose à te montrer.

Eldar exécuta, Doma continua.

-Toi qui ne te souviens de rien, regardes attentivement …

Doma posa sa pile de livre et garda un parchemin assez crasseux dans sa main, il le déroula devant les yeux ébahi d’Eldar, et souffla rapidement dessus afin d’enlever la poussière qui s’y était accumulée avec le temps.
C’était une carte, on pouvait y voir un grand continent, bordés d’océans, et parcourus de nombreuses forêts, rivières, lacs, plaines, plateaux et autres montagnes et pics rocheux. Puis il pinça du doigt un petit endroit de la carte, situé au nord-ouest de celle-ci.


-Tu vois, tout ça, c’est notre terre, la bien aimée Herra, et là, c’est où nous nous trouvons, dans la plaine d’Ozmone, au dessus du lac des Mille feuilles, c’est petit hein ? Cette carte est beaucoup trop grande pour que le nom de ce village puisse y figurer, mais nous nous trouvons à Mysidia, un village reculé, assurant sa longévité et sa prospérité avec les relations et le commerce entretenu avec Château-Suif, qui, peut-on le dire comme ça, fait sorte de chef-lieu du territoire. Tiens, regardes, le nom de Château-Suif y figure, voit-tu comme il est marqué en tout petit ? Cela montre bel et bien que la grandeur de notre monde, et par deçà, la petitesse de notre région.

Eldar regarde, figé.

-Et là [Doma leva son doigt de quelques millimètres], c’est la Forêt des Marches, où nous t’avons retrouvé, amnésique après avoir pris la foudre lors d’un violent orage. [Il s’arrêta quelques instants] Mais ça, on te la assez rabaché, de toutes façons, tu en garderas toujours une marque en toi. La foudre t’a laissé une vilaine cicatrice dans le dos… Enfin, ça tu le sais également, c’est ce qui te brûle les soirs de tempête. On dirait qu’une certaine énergie bouillonne dans cette marque, et qu’elle se réveille au contact de certains événements, comme l’orage.

Eldar en profita pour se gratter le dos, mais resta néanmoins toujours attentifs au moindre son émit par son partenaire.

-Passons à autre chose maintenant. Tu vois, Château Suif, la Forêt des Marches, Mysidia, la plaine d’Ozmone, le lac des Mille feuilles, tout cela se trouve dans un territoire appelé le Territoire de l’Ouest, qui lui, est énormément plus vaste que tout ce que tu a vus à présent, puisqu’il recouvre presque le quart du continent entier. La capitale de se territoire se trouve ici : Finaland. [Doma fit un arc de cercle avec sa main pour dévoiler l’ampleur de la Forteresse géante qu’était Finaland, la Cité des Bienveillants.] Dans les petits ruralités reculées comme ici, peut nous chaut de savoir qui sont nos dirigeants, puisque nous ne traitons généralement qu’avec l’entourage proche, comme le dirigeant Yggdrasil de Château Suif, mais sache que tout habitant du Territoire de l’Ouest, doit allégeance à ces six souverains. Laisses moi te compter leurs noms, ils se nomment : Margote, la Prêtresse du Sanctuaire Oublié ; Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit ; Bahamut, l’Archange des Ames Perdues ; Squall, le Protecteur de la Forêt Maudite ; Toulal, l’Ange à la Sagesse Purgatrice ; et enfin, Dragonflash, le Seigneur des Abysses. Retiens bien ces noms Eldar, et sache que leurs descriptions correspondent à leurs histoires…

Eldar réagit cependant cette fois-ci, et s’interrogea intérieurement sur ce que lui racontait son compagnon.

-Mais, Doma, pourquoi m’annonces tu ces noms et me demandes tu de les retenir alors que tu viens de me dire que dans notre ruralité, peut nous chaut de savoir qui nous dirige … Je ne comprends pas.

-Tu es perspicace Eldar, cela renforce ce que je pensais de toi. En fait, je te conseil d’écouter tout ce que je vais te dire aujourd’hui, parcque là où je veux en venir, c’est que …

Un grand silence et une tension très forte s’établirent brusquement. Un long temps d’arrêt fut marqué par le sifflement du vent dans les buissons alentours, puis Doma repris.

-Tu dois partir Eldar, je ne suis pas devin, mais je le sais, tant de mystères planent sur toi, et il est grand temps que tu retrouve ton passé par toi-même, ne te condamnes pas à rester ici le reste de tes jours, à faire des travaux monotones pour mener une vie de paysan, ce n’est pas fait pour toi. Va et vois le monde, voyage et apprend, tu n’est pas fait pour rester ici … A la prochaine lune, je t’accompagnerai vers Château Suif, là-bas, tu y rencontreras ton destin !

*
* *

Le soir même, dans la forteresse impériale de Finaland, la Cité des Bienveillants, sommeille une grande agitation. Le temps est orageux et la pluie continue toujours à massacrer le marbre centenaire de la grande Cité.
Devant le palais, plusieurs factions de gardes se relayent afin de préserver tous dérangements ou intrusions au château. Parmi ces troupes, deux gardes restent pensifs …


-Dis voir Edmond, tu ne trouves pas étrange que la pluie grandisse de jours en jours depuis la lune dernière ? J’avais pensé prendre mes vacances pendant la période Solaire, mais on se croirait plus en saison des Vents ces derniers temps … Ce n’est pas plus mal, j’espère avoir au moins quelques rayons de soleil lorsque je serai libéré de mes fonctions pour les quelques jours à venir du cycle prochain. Si j’avais pris mes congés en cette période, je les aurais passé sous la pluie … Par contre, mon armure prend l’humidité et mes doigts commencent à geler.

-Ne t’en fais pas, tu n’es pas le seul dans ce cas, tous les gardes du palais prenant leurs rondes à l’extérieur sont démoralisés en cette période, les nuits sont longues pour tout le monde ici …

Un violent éclair déchira le ciel, faisant frissonner les arbres alentours.

-Edmond, j’ai un autre problème.
-Je t’écoute.
-Je n’ai pas réussis à récolter une seule information à ce sujet, mais cette question m’intrigue. Toi qui es souvent au courant de tout ce qui se passe au palais, peux-tu me dire pourquoi, exceptionnellement ce soir, la garde à été doublée ?

Une faction passe devant les deux gardes, ils se saluèrent silencieusement, mutuellement.
Le second garde, muet jusqu'à présent, attendit d’être assez écarté des autres factions, avant de donner une réponse à son collègue.


-Ecoutes moi bien, mais ne l’ébruite pas autours de toi, cela créerait plus de désordre qu’autres choses. Mais selon mes dires, une grande réunion à lieu cette nuit au palais.

-Une grande réunion ?

-Oui, à ce qu’il parait, les six souverains sont présents, ici, ce soir, pour s’entretenir sur des questions qui perturbent le roi au plus haut point …

-Les six souverains ? Ici, ce soir ? Mais, une telle réunion n’a pas eu lieu depuis plusieurs centaines de lunes …

-Officiellement tout du moins, mais cela fait quelques fois ces temps-ci que les grands souverains se réunissent. Si les jours paraissent plus sombres et plus froids, c’est qu’il se trame quelque chose … Quelque chose qui inquiètent nos dirigeants … Et si tu veux mon avis, ne cherche pas à en savoir plus à se sujet, contente toi d’exécuter les ordres comme un garde, normalement. Ces événements nous dépasseraient sûrement … En ce qui me concerne, je ne préfère pas m’en mêler …

Un léger son de cloche retentit, signe de relève des factions extérieures. Edmond rentra donc à la caserne, heureux de pouvoir aller se reposer à son tour. L’autre garde n’en fit pas tant, et se contenta de rester dehors, sous la pluie incessante, des tas de questions lui perturbaient déjà l’esprit.

-Des jours plus sombres … Des nuits plus froides … Les six souverains, ce soir, au château … Cela ne va pas être facile pour moi de dormir sur mes deux oreilles …

*
* *

Quelques heures plus tard, dans la salle la plus fortifiée et la mieux gardée du château, de nombreuses personnes s’agitaient. Plusieurs gardes de la forteresse finirent de préparer la réception, et retournèrent à leurs postes dans les différents corridors de l’édifice. Seuls deux gardiens restèrent devant les portes massives de la salle de réunion, faites dans un alliage aussi résistant que les écailles d’un Draken, et ne laissant échapper aucuns sons venant de l’intérieur. Celles-ci se refermèrent et le silence amplis le château.
A l’intérieur de la salle de réunion, seule une énorme table circulaire subsistait, divisés en six parties distinctes, et offrants six extrémités où était placée un trône, tournée vers l’intérieur de la table, de façon à ce que chaque siège puisse avoir pleine vue sur son voisin de côté ou de face. Pourtant, seules cinq personnes était présentes.

Sur le premier trône, un homme de grande taille siégeait. Une armure étincelante comme de l’argent, mais pourtant faite de matière bien différente lui couvrait entièrement le corps, seule sa tête était dégagée. De grandes ailes volatiles, regorgeant de plumes aussi brillante que l’or et maculées de nombreux flux de magies lui déchirait littéralement le dos. Un objet circulaire, ressemblant à un grand disque flottait dans les airs, à quelques centimètres de ses omoplates. Celui-ci tournait indéfiniment, en continu, faisant apparaître en son centre, de temps à autres, de fines étincelles violacées. La personne quand à elle possédait de longs cheveux luisants, noirs de jet, qui lui retombait sur les épaules d’une manière très désordonnées, donnant pourtant l’impression que chaque courbe de la coiffure et des cheveux avait été définis à l’avance afin de faire ressortir une grande beauté de ce visage torturé. En effet, l’homme en question possédait trois grandes cicatrices parallèles sur chaque joue, desquelles de nombreux vaisseaux sanguins éclatés prenaient racine. Les courbes générales de son visage étaient par contre très saines et très sveltes, quand à ces yeux, l’un était rouge comme la fureur des ténèbres, projetant un sentiment de brûlure pour tout ceux qui le regardait, et l’autre était vert, brillant et vif comme celui que l’on aurait pus trouver au sein de la nature la plus végétale et la plus dense existante. Cette personne, rendu si belle par la sagesse et la grandeur qu’elle dégageait, n’était autre que le second des six souverains, Bahamut, l’Archange des Ames Perdues. L’homme qui possédait un tel pouvoir qu’il aurait pus briser les chaînes de Radamanthes rien qu’en les regardant …

Sur le second trône, c’était également un autre homme qui siégeait. Contrairement à son confrère, lui ne possédait qu’une simple brigandine matelassée, qui s’adaptait parfaitement aux formes de son torse. Le col de la brigandine était rembourré de fines plumes blanches ébouriffées, tels le duvet pur d’un jeune manchot. Autours de ces poignets était fixés deux grands bracelets, sertis de plusieurs cristaux sphériques, qui changeaient de couleur selon l’intensité de la lumière qui les éclairaient. Aucuns autres détails n’était flagrant sur ce qui concernait sa silhouette ou ses vêtements. Seul un pendentif représentant un lion pendait à une longue chaîne de mitrhil qu’il avait placée autours de son cou. Cette personne possédait également une cicatrice au visage, mais placée de façon à ce qu’elle lui déchire le haut du nez jusqu’au bat de son œil gauche. Ses cheveux étaient châtains clairs, et de taille amoindrie par rapport à son voisin, sans pour autant être courts pour autant, puisque de nombreuses mèches lui retombaient sur les épaules et une autre lui masquait un œil. Le seul œil restant visible était quant à lui très beau, bleu, paisible et reflétant toute la grandeur de l’océan. Mis à part ces détails, il n’y avait pas grand-chose de particuliers qui ressortaient de cette seconde personne. Contrairement à ses compagnons, il était armé. A côté de lui se trouvait donc une grande lame luisante, translucide qui n’abordait pas de lignes droites ou régulières, mais qui était forgée de façon à ce que l’on ait l’impression qu’elle avait jailli elle-même d’un grand diamant. Le manche de la lame était quant à lui fait d’une matière blanche, quoi que argentée à certains endroits, et paraissait la plus agréable à toucher parmi toute les autres matières existant en ce monde. Au bout de ce manche était fixé le même pendentif qui pendait autours du cou de son possesseur. L’épée dans son ensemble donnait l’impression que si on l’a lâchait à la verticale sur le sol, celle-ci serait capable de traverser toute la terre afin d’en atteindre son centre. Cette personne qui siégeait là se nommait Squall, le Protecteur de la Foret Maudite, l’homme qui avait acquis avec les âges la plus grande certitude qui soit, et par-dessus tout, le pouvoir et la volonté de manier la lame la plus puissante de ce monde, la Zantetsuken.

Le troisième trône était le siège d’une autre personne. Humain ou pas, personne n’aurait pus le dire, celle-ci était masquée par une grande cape noire doublée d’une pèlerine de la même couleur. Une grande capuche lui recouvrait la tête, et l’inclinaison de son visage ne permettait à la lumière que d’éclairer la partie inférieure de son visage, ne laissant apparaître que la bouche, qui exprimait un sentiment des plus sereins. Quelques longues mèches de cheveux ressortait également de la capuche, et l’on pouvait donc remarqué qu’ils abordaient un aspect plutôt particulier puisqu’ils était fin et gris comme la poussière, et également mi-longs. La cape lui masquait aussi bien le corps que les jambes ou les bras, et ses mains étaient également recouvertes de gants, noirs eux aussi d’une matière qui ressemblait à du cuir, mais qui paraissait néanmoins plus résistante. Sa carrure permettait quand même de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un être masculin. De petites gerbes de magies orangées apparaissaient et glissaient quelques fois, l’espace d’un instant, tel une étoile filante qui déchire le ciel, sur sa lisse pèlerine. L’atmosphère qui l’entourait de prêt donnait quant à elle l’impression que chaque question qui sortait de la bouche d’un simple mortel pouvait trouver réponse si on les lui posait. C’était Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit, le grand étudiant, le premier qui avait pus donner une traduction complète des Manuscrits de la Mer Morte, seul ouvrage qui avait su rester indéchiffrable même pour les plus grands de ce monde.

Le quatrième trône était inoccupé quant à lui.

Le cinquième donnait appui lui, à la plus belle et la plus merveilleuse de toutes les créatures de ce monde, celle qui avait la silhouette, les traits et les formes les plus parfaites de l’histoire, celle qui inspirait au réconfort, à l’amour, voir même à le folie pour chaque mortel qui l’a regardait. C’est pourquoi tout autres descriptions de ses lignes auraient été taboues. Ce n’était pas une simple femme, mais un ange dans tous les sens du terme, la lumière qu’elle dégageait était en contraste absolue avec le noir infini de ses longs cheveux qui lui atteignaient presque les mollets, mais également avec les reflets sombres de sa peau, et le néant présent dans ces yeux, ces mêmes yeux qui avaient avalé l’amour de tant d’admirateurs et la haine de tant d’ennemis, et ce depuis leur création. Cette créature d’Herra, ce fruit de toute la beauté de la nature portait le nom de Toulal, l’Ange à la Sagesse Purgatrice, et par deçà, tout son chagrin … Car si elle était capable d’inspirer ou d’aspirer l’amour à tant de personne, ce n’était pas son cas à elle. Elle n’avait jamais connus ce sentiment, et mêmes dans ces cauchemars ou dans ses rêves les plus fous, elle n’arrivait pas à l’atteindre, l’amour était le seul mot existant dénué de tous sens à ces yeux …

Nous voilà enfin au sixième trône, de loin le plus grand et le plus majestueux, mais qui n’était évidemment toujours pas assez resplendissant pour être digne de servir d’appui à son utilisateur, quand bien même si ce trône était réputé dans le monde entier comme étant le plus beau et le plus majestueux de tous. Il avait servis d’appui à tant d’autres rois par le passé, mais aucuns n’avaient l’envergure de celui qui siégeait là, à l’heure actuelle. Ce roi en question était assis de manière très pensive, une jambe relevée sur l’autre, ce qui en temps normal ne donnait aucunes impressions de grandeur, mais qui dans ce cas là, n’apportait que plus de grâce à son possesseur. Celui-ci était très imposant, frôlant à peu près les deux mètres et demi, soit quelques centimètres de plus que Bahamut. La plus belle, la plus rare et le plus gracieuse de toutes les armures du monde était présente sur le corps de cette personne. Des épaulettes sculptés en têtes de dragons, des brassards représentant des tigres et des jambières façonnées de sorte que l’on pus pensé que ses jambes était entourées de toutes sortes de démons venus des profondeurs les plus reculées de la terre ainsi que des gants en maille étincelante sur lesquels étaient fixés des serres d’aigle. Bien que paraissant très décorative, chaque pièce présente sur l’armure avait été créer pour assurer la plus grande aisance pour son porteur, ne lui bloquant aucunes maniabilités dans ses mouvements, et lui offrant la meilleure protection qui soit. Celle ci luisait quelque fois d’une manière verdâtre ou bleutée, puisqu’elle était recouverte d’une barrière magique lui offrant une cuirasse supplémentaire contre tous types d’attaque. Un imposant casque sculpté dans le crâne même d’un Balrog et orné de deux cornes de gazelle était posé sur la table. Ainsi, cette personne était à visage découvert. Il n’avait lui aucunes marques, cicatrices ou imperfections. La beauté et la perfection des lignes de son visage, bien que très inférieure à celle que pouvait dégagée Toulal, lui gravaient une éternel jeunesse sur la peau. Ses cheveux étaient également longs, mais bleus cette fois-ci. Bleu comme la profondeur et l’infini du ciel.
Contrairement aux autres, bien que non casqué, il portait une couronne. Simple quant à elle, comparée à la complicité de son armure. Cette couronne était en bois vierge, le genre de bois que l’on ne peut obtenir quand découpant le tronc d’un chêne multimillénaire. Bien que simple, un grand pouvoir s’en dégageait pourtant, ceci était sûrement dû en partie à la sphère qui y était fixé au devant, à la partie frontale. Une sphère de diamant dans laquelle brûlait une flamme rougeoyante, celle qui dégage une impression de réconfort lorsque l’on y approche les mains. Ce roi, dans toute sa splendeur, était le premier des souverains, Dragonflash, le Seigneur des Abysse.

Chacun scrutait avec un intérêt particulier l’espace et les recoins de la salle dans laquelle ils se trouvaient tous, puis, lorsque dix longues minutes de silence passèrent, le roi commença la réunion…


-Merci à vous d’avoir réussis à vous déplacer en si grand nombre, mais sachez que ce n’est pas en vain, car de sombres événements approchent, mais ça, vous l’avez tous ressentis, cela grandit de jours en jours. Et c’est à nous de décider d’une grande partie de la suite des événement et du cours du destin …

Dragonflash marqua un léger temps d’arrêt avant de continuer.

-La Prêtresse du Sanctuaire Oubliée m’a fait parvenir un messager afin de ne pas s’inquiéter de son absence. En ce moment, le temps s’acharne sur les Territoires de l’Ouest, et elle est trop occupée à prier continuellement afin de calmer les éléments. Selon ces dires, si elle ne devrait s’arrêter de prier ne serait-ce qu’une lune, trop de pluie et d’orages s’abattraient sur nos régions, ce qui serait suffisant à détruire toutes les récoltes de cette année, et à condamner donc des milliers de gens de notre peuple à mourir de faim.
Vous autres, vous êtes venus, et je me réjouis de pouvoir être avec vous ce soir, la nuit porte conseil, et nous avons en ces heures-ci, beaucoup trop de choses cruciales a décider pour ne pas y apporter toute notre attention …

D’un ton très serein, Bahamut pris la parole, de manière à ce que Dragonflash comprenne bel et bien que si les cinq souverains étaient là ce soir, c’est qu’ils savaient, qu’ils devaient …

-Nous sommes voués à soutenir les Territoires de l’Ouest de toute notre âme Dragonflash, chacun parmi nous a choisis cette voix. Inutile de nous remercier de notre présence, nous désirions également chacun cette réunion depuis plusieurs lunes maintenant. Margote quand à elle a choisis la voix la plus sage en gardant les priorités qu’il fallait. Si elle n’est pas avec nous ce soir, c’est qu’elle ne pouvait pas faire autrement.
Bahamut marqua un temps d’arrêt, et contempla la pluie qui s’abattait toujours de plus en plus fort sur l’énorme vitrail central qui se trouvait au plafond de l’immense salle. Il reprit.

-Maintenant Dragonflash, nous avons besoin de discuter sérieusement, et par dessus tout, nous avons besoins de beaucoup de conseil …

Dragonflash pris une grande bouffée d’oxygène, puis la recracha très lentement. Il cherchait par quel moyen il allait aborder le problème qui lui faisait perdre le sommeil depuis plusieurs jours. Quand il se sentit prêt, il commença, toujours dans le plus grand silence …

-Voilà, les jours se font de plus en plus sombres, car un grand mal s’éveille à l’Est, depuis longtemps nous le combattons pour protéger nos terres, mais là, il se fait plus fort et intense que jamais, et je redoute une quelconque guerre généralisée entre l’Est et l’Ouest. Et si c’était le cas, avec nos forces actuelles, l’Est ne ferait que de nous écraser, laissant libre place au royaume de ténèbre qu’Eden lui-même veux fonder depuis de nombreuses années. Son pouvoir grandit de jours en jours, et je sens l’apparition de nouveaux démons et de nouvelles armées. Je l’ai vu, je l’ai sentis. [Il montra du doigt le cristal sertis sur sa couronne]

Un long silence suivait toujours, et puisque Dragonflash ne rajoutait rien, Bahamut pris l’initiative de poser à voix haute la question que tout le monde autours de la table devait se poser intérieurement.

-Mais, Eden ne pourra rien faire, il n’a plus la force de retrouver ses pleins pouvoirs, ceux-ci ont été scellés il y a des années de cela au fin fond des Grottes de Zertina. Sans les trois médaillons, il ne peut …

Un temps d’arrêt. Ca y est, il avait deviné le problème …

-Les médaillons … Où sont-ils désormais ?

Dragonflash lui répondit alors d’un ton plus ou moins decourageant.

-Tu as compris toute l’ampleur du problème. Anima, qui gardait autrefois les médaillons à périt sous le pouvoir d’Eden et de son armée. Si Eden a réussis dans son état actuel à terrasser Anima, cela veux dire qu’il pourra à tout moment être capable de lancer son armée sur les autres territoires.
Mais, par chance, avant sa propre destruction, Anima a réussis à projeter les trois médaillons à divers endroits d’Herra. Selon nos informations, Eden a déjà le premier en sa possession à l’heure où je vous parle. Et il ne tardera pas à avoir le second.

-Mais qu’attendons nous, allons le trouver avant lui !

C’était Squall, qui n’avait dit mot jusqu’à présent, qui venait d’interrompre Dragonflash. Ce problème le concernait comme tout autre, et il aurait été capable de se lancer seul dans la bataille s’il l’avait fallu. Fort heureusement, Dragonflash lui expliqua alors toute l’ampleur du problème.

-Justement, le problème et que nous ne pouvons agir. Car le second médaillon n’a été caché nulle part ailleurs que dans les Mines de Henne, dans les souterrains les plus profond de la Grande Nécropole, Nabudis. C’est peine perdue d’aller le chercher là-bas, sur ses terres, nos pouvoirs ne nous suffiraient pas …

La pluie martelait toujours de plus en plus fort le vitrail, tandis qu’un courant de désespoir dit peu à peu le tour de la table circulaire. Jusqu’à ce que Toulal vint le percer :

-Et, le troisième médaillon Dragonflash, où est-il ?
-Le troisième, et bien justement, par chance, nous l’avons en notre possession, enfin, tout du moins, pas directement …

Spilen qui était le dernier de la communauté à ne pas avoir encore pris la parole s’exprima alors à son tour, il s’était déjà entretenu avec Dragonflash la veille, et avait déjà pris des mesures dans l’urgence, avant de prévenir les autres aujourd’hui même :

-Selon un de mes informateurs, un homme a récemment été retrouvé inconscient dans la Forêt des Marches, au nord de la souveraineté de Château Suif et il possède apparemment le médaillon. Malheureusement, il est amnésique et serait incapable d’expliquer le fait qu’il possède cet objet. J’ai confiance en mon informateur, et selon la description qu’il m’a faite du médaillon, il ne peut s’agir que de ce que l’on cherche.

-Château Suif, c’est une de nos contrées les plus rurales et les plus reculées …

C’est Bahamut qui avait fait la remarque, il y était déjà passé de nombreuses fois par le passé.

-Et bien qu’attendons nous, si cet homme a le médaillon, ne perdons pas de temps pour aller le chercher. balança Squall, toujours aussi direct que ces autres interventions.

Spilen reprit.
-Excusez-moi, je me suis mal exprimé, quand je disais que cet homme possédait le médaillon, je voulais dire qu’il le possédait au sens propre. Il le portait …

-Comment un homme peut il réussir à porter ce médaillon, alors que nous-mêmes sommes incapables de le toucher à mains nues ?… Toulal avait posé cette question la première, même si comme les autres, elle conaissait plus ou moins la réponse, elle avait juste du mal à réaliser.

-C’est là toute l’étrangéité de ce qui nous réunit ce soir … Que devons-nous faire ? dit Dragonflash d’un air qui remettait en question les discussions jusque là qui finalement n’en revenait qu’à un problème précis.

-Nous pouvons tout simplement aller à la rencontre de cet homme, de façon à ce qu’il nous remette le médaillon en question. Nous pourrions … commença à expliquer Bahamut.

-Nous en ferions quoi si nous l’avions ? Je doute que le médaillon soit plus en sécurité ailleurs que sur un porteur potentiel … renvoya Spilen.

-Et bien, allons retrouver ce porteur, et expliquons lui la tache que les dieux lui ont donnés … renchérit Squall toujours aussi directement.

-Au contraire, si le destin a mit ce médaillon entre les mains de cette personne, je ne pense pas qu’il faille le lui retirer où encore précipiter les choses. Le porteur du médaillon viendra de lui-même à son destin, il viendra à nous, j’en suis certain.

Si Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit, avait bien dit qu’il en était certain, alors la thèse était acceptée à l’unanimité. Jamais Spilen ne s’était trompé sur aucunes des certitudes qu’il avait émises jusque là.
Mais d’autres questions subsistaient encore …


-Mais comment être sûr qu’il ne va pas subir une attaque ennemie ? demanda Bahamut à Spilen, leurs regards se croisant.

-Pour cela, je vais envoyer des connaissances qui l’épauleront dans son destin, enfin, tout du moins, qui l’aideront à venir jusqu’à nous. Elles sont dignes de confiances, et même si elles ne sont que peu nombreuses, j’ai déjà traité avec elle par le passé, et je mets toute ma foie en elles. Une trop grosse garde ne le ferait que trop remarquer, et ne le pousserait pas à explorer son destin par soi-même. En aucuns cas nous ne devons le pousser à nos rencontrer, selon les Manuscrits de la Mer Morte, nous devons le laisser faire, il viendra à nous …
J’ai chargé Doma, la personne qui l’a recueillis de l’amener à Château Suif afin de le pousser sur la route. Et puisqu’il est amnésique, il va forcément chercher à retrouver son passé…

La pluie diminua soudainement de cadence, chacun autours de la table le remarqua, et ce changement créa quelques minutes de silence avant que Spilen ne finisse par sa conclusion.

-Ne vous en faites pas, il viendra un jour ici, j’en suis sûr … Et alors, quand bien même il sera là, parmi nous, le combat contre Eden ne fera que de commencer … Ne soyez donc pas trop impatient à le voir venir …

*
* *

Une attaque basse, un léger saut … Un coup de côté, un déplacement … Une frappe en diagonale, une esquive … Tous ces gestes pour éviter l’assaut devenait fatiguant pour Eldar, qui depuis l’annonce de son départ, avait du mal à passer des nuits pleines. L’excitation était en lui, le tenant éveillé la plupart du temps, et lorsqu’il fermait les paupières, un cauchemar l’interrompait, l’obligeant à garder les yeux grands ouverts …

-Plus vite ! Tu ne va pas tenir longtemps sinon … Imagine que si j’étais ton ennemi, je ne ferais pas de quartier !

Pendant qu’il balançait ces quelques phrases, Doma en profita pour retenter une attaque basse, suivit d’une charge frontale. Eldar s’effondra sur le sol, le souffle coupé … Doma s’avança et lui tendit la main, afin qu’il puisse se relever plus facilement.

-Bon et bien, je pense que tu en as assez fait pour ce soir. Mais n’oublie pas de t’entraîner régulièrement, et pas seulement avec moi …

Il lui tendit un verre d’eau fraîche, puis lui fit comprendre qu’il était tard en lui montrant l’inclinaison du soleil dans l’horizon.

-Il est temps Eldar, va te reposer, tes bagages sont prêts, nous partirons à l’aube …

Une fois cette phrase achevée, Doma s’écarta de la zone d’entraînement, et se dirigea d’un pas sûr vers la bâtisse qui l’abritait depuis sa naissance. Eldar quand à lui, n’avait pas finit de reprendre son souffle, et après avoir pris l’habitude de regarder s’il n’était pas blessé, il s’assit sur un rondin de bois, et bailla légèrement, avant de chantonner un chant qu’il avait appris la veille, et qui servait, comme on le disait à Mysidia, à apaiser l’âme de celui qui prononçait les paroles, afin que les dieux lui apportent courage et sérénité.
« Si mon destin me mène sur des autres chemins, je m’en irai les suivre d’un pas serein…
Si la promesse m’est faite que je deviendrai grand, alors je ne perdrai l’insouciance de mes chants…
Si pour que la peur et la misère soient bannies de la terre, je dois partir au loin…
Je m’en irai serein, serein comme un enfant. Je m’en irai gaiement, bercé par le vent … »

Après avoir écouté le dernier vers de la chanson, Doma ferma la porte de la bâtisse. Si Eldar rêvassait devant le coucher du soleil, Doma pensait intérieurement …

*Eldar … Nous l’avons nommé comme ça en rapport avec le lieu de sa découverte. Mais qui est-il réellement ? S’il ne se souvient pas de son passé, il reprend tout de même l’habitude de beaucoup de choses …
Comme l’art du combat et le maniement de l’épée…*

Cet art de l’épée, que Doma pratiquait depuis bientôt vingt ans, Eldar l’avait presque acquis en une lune seulement. Il n’avait de toute sa vie jamais connu de débutant s’améliorer aussi facilement, et ce dans un temps aussi restreint. Eldar allait le surpasser, c’était certain. Son style était très différent de celui de Doma, mais ce dernier s’étonnait toujours de ses brillantes attaques, et de la grâce qui les accompagnait.
Il avait l’habitude de ne pas aller se coucher directement, mais de faire un tour au grenier, afin de pouvoir observer Eldar depuis les vitraux, car, comme tous les soirs, celui-ci continuait l’entraînement, seul, et ce jusqu'à ce que la nuit ait envahi complètement le ciel. Doma se complaisait à admirer la beauté des gestes de son disciple. Une ligne courbe, une ligne droite, une ligne courbe, une ligne droite, une ligne droite, une ligne courbe, une ligne droite … Quand Eldar utilisait son arme, on avait l’impression de le voir danser, mais son épée perçait le vent, toujours de front, et la combinaison de ces attaques était presque imparable. Doma avait abandonné l’exercice de défense face à lui, ayant peur de ne point pouvoir éviter une charge, ce qui était très surprenant. Il continuait juste à l’entraîner à la parade. Et ce n’allait plus être nécessaire à présent, Doma le savait bien. Si Eldar était tombé face à sa dernière attaque, c’était uniquement à cause de la fatigue qui le submergeait. Il n’était pas dupe, Eldar au mieux de sa forme aurait pus esquiver bien pire …
Après avoir assez contemplé Eldar dans sa danse nocturne, Doma s’en alla se coucher. Dans quelques heures, il devrait partir…


*
* *

A quelques lieux au sud de Château Suif était établis, en pleine forêt, un campement précaire. Deux toiles de tantes tenues par les branches d’un arbre se tenaient l’une en face de l’autre. Au centre des deux tantes se trouvait un petit foyer entouré de pierres brutes et fraîches, qui avaient sûrement été déterrées dans l’agitation.
A l’intérieur, une bûche presque réduite en cendre sur laquelle crépitaient de temps à autres quelques petites brindilles rougeoyait encore. Et même si les quelques braises n’apportait plus de chaleur, elles avaient le mérite d’éclairer, quoique de façon très hésitante, les environs. Quelques mètres plus bas, une silhouette regardait le ciel sombre d’où se dégageait des nuages un pâle croissant lumineux. Elle était debout, là, accoudée à un arbre.
C’était un homme de grande taille et de grande carrure, chaque parties de son corps le désignait obligatoirement comme étant quelqu’un apte à faire de longues marches. Rares sont, sur le marché commun, des jambières capables de soutenir de tels mollets. Il n’était pas en armure ni armé, et n’avait pas l’air sur ces gardes. Apparemment, il prenait du bon temps. Cela était confirmé par l’ustensile qui lui pendait de la bouche et sur lequel il posait ses lèvres régulièrement, tirait une bouffée d’air, puis recrachait un épais nuage de fumée blanche, presque opaque. Une pipe en bois, la plus simple qui soit, et qui était remarquablement usé par la braise, signe qu’elle lui avait beaucoup servis. Lorsqu’il aspirait l’air venant du tube de sa pipe, les braises en son extrémités se faisaient de plus belles, et leurs lumières plus vive, laissant apparaître l’espace de quelques instants, les traits du visage de cet homme. Il était jeune, la trentaine apparemment mais son visage possédait pourtant de nombreuses marques de fatigue et de peines, dues au labeur des aventures passées. Des yeux brun foncés lui marquaient le visage et sa lèvre inférieure était vilainement entaillée à un certain endroit. Il possédait des cheveux mi-courts, noirs comme la suie ainsi qu’une fine barbe du même aspect.
Soudain, un bras dénudé s’enroula autours de sa poitrine et un second visage se rapprocha du sien. C’était un visage féminin, celui d’une très jolie elfe. En effet, cette dernière avait à peu près la même taille que le rôdeur, et une carrure svelte et gracieuse, des jambes élancées et des bras qui se mouvaient tels de la soie. Elle paraissait douce et son visage était sublime. Elle avait l’air aussi âgée que son confrère, mais avait évidemment vu passer beaucoup plus de lunes que ce dernier. Ses oreilles pointues étaient en partie masquées par la beauté qui se dégageait de sa grande chevelure, toute aussi sombre que celle de son compagnon. Ses yeux, contrairement à ceux décrits précédemment, étaient gris clair et de ses lèvres pourpres se dégageait un chatoiement paisible.
Elle profita d’un pâle rayon de lune pour se serrer à côté de lui, et l’embrassa tendrement dans le cou.


-Qu’est ce qui te perturbe comme ça Balmung ? J’ai voulu te rejoindre sous la toile mais tu n’y était pas, j’ai donc cherché aux alentours et je t’ai vu, là, fumant tranquillement dans l’ombre de la nuit … C’est pourtant un jour où la lune est faible, je m’étonne que tu n’ai toujours pas trouvé le sommeil.

L’homme ne répondit rien. Il prit une bouffée sur sa pipe, puis recracha la fumée dans les feuilles de l’arbre sur lequel il se tenait. Il se retourna et caressa de sa main rugueuse la joue pâle de son amante.

-C’est à propos de l’homme que nous allons rencontrer à Château Suif et que je devrais accompagner par la suite.

La femme le regarda attentivement dans les yeux, afin de discerner toutes formes de craintes, puis lui posa une question, espérant recevoir la réponse qu’elle n’avait pas réussie à lire dans ses pupilles.

-Qu’a-t-il donc de spécial pour que cette rencontre te perturbe ainsi ?

Balmung reprit une dose de fumée avant de répondre vaguement, l’esprit ailleurs…

-Ce qu’il a de spécial ? … Selon Spilen, il possède un objet très puissant, capable de changer la destinée de ce monde et notre avenir à tous. Seulement, il ne le sait pas lui-même … Et puisque je ne suis pas censé l’aider à utiliser son pouvoir, Spilen ne m’a pas donné d’explications supplémentaires sur la particularité de cet objet, ni sur ceux de la personne en elle-même …

L’elfe ne dit mot.

-Mais tu as raison, je vais ne plus y penser pour cette nuit.

Il la regarda alors, avant de lui prendre la main pour la baiser fébrilement, puis, d’un geste simple, l’accompagna à leur tente.

-Viens, allons nous coucher …


[Suite plus bas]








**Bon, voilà une petite fiction que j'ai essayé de mettre sur pieds, même si c'est pas toujours évident, c'est précaire et c'est du brouillon, d'ailleurs, toutes les fautes n'ont pas encore été corrigées. Mais, mon but a travers cette fiction et de créer une histoire d'héroïc fantasy qui mettrait en scène les personnages et des réferences à Finaland, mélangeant évidemment des réferences de bien d'autres livres et jeux. Les caractères des personnages cités de Finaland ne seront bien sûr pas respecté par rapport à ce comment ils sont sur Finaland, mais mon but est de les faire intervenir dans une histoire, où ils aurient une place, rien qu'en nom, mais c'est déjà ça. Cependant, de nombreux caractères vont êtres gardés, et les membres les plus "puissants" au sein de Finaland auront une place dans l'aventure correspondant à ce qu'ils sont sur le site. Par exemple, un #op du Chat ou un Modérateur du Forum n'aura pas la même place qu'une simple utilisateur. Il en va de même pour quelqu'un dont le nombre de message sur le forum est de 500, il sera placé à des grades plus hauts que quelqu'un qui en a seulement 20. Enfin, la suite quand à cette histoire n'est pas définitive, je suis partis dans un tripp complet à 4 heures du matin. J'avais juste envie de faire une "Finaland Fiction" différente de celles proposées jusqu'a maintenant. Attendez-vous plutôt à un essai de roman Héroïc Fantasy plutôt qu'a une fiction comique, enfin, ça, je pense que vous l'aviez compris.
Enfin voilà, j'ai expliqué grossomodo ce que je voulais faire de cette fiction et comment elle se présenterais. Mais ce n'est pas parcque j'en parle plus ou moins sérieusement que cette fiction à de l'importance. Je la créer juste histoire d'essayer d'écrire, je ne suis pas romancier ni écrivain, j'essaie juste de me lancer dans quelque chose que je ne connais pas, donc je ne pourrai apporter que du travail de débutant, de qualité médiocre. Je ne sais pas si j'arriverais à rendre l'histoire intéressante, mais je vais essayer, sinon, j'arrêterai, expérience ratée, c'est pas grave =D.
Sur ce, s'il y en a qui ont lus, merci de l'avoir fait, et j'espère que ça vous a fait passer le temps plutôt qu'autre chose, sinon mon but aura été vain ...
Bon, j'ai également oublié de préciser que ce n'est que les quelques lignes d'introduction, et qu'il n'y a pas encore d'intrigue ni d'action pour le moment (vous vous en êtes rendus compte) mais j'espère pouvoir établir correctement la suite d'ici peu ...**
Dernière modification par Belgamesh le 17 févr. 2008 15:09, modifié 6 fois.
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Messagepar Havok » 08 août 2007 9:44

Bin je dois te dire que ça me botte beaucoup plus à lire que toutes les fics qui ont été faite sur "Finaland" jusqu'à maintenant.

J'aime vraiment ton style d'écriture. Le seul truc que je trouve, c'est que tu décris pas assez les lieux \ personnages "physiquement". C'est la seule lacune que je trouve au truc, du coup qd on s'imagine la scène bah ... C'est vide c_C

Sérieusement, continue, c'est vmt sympa à lire :p
(Et à l'occasion, je pourrais te filer un coup de main pr la relecture des fautes etc.)
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Messagepar Toulala » 08 août 2007 10:40

En voilà une surprise :D
C'est rare que je vienne m'aventurer dans cette partie du forum, mais j'ai tout lu et j'ai hâte de lire la suite =)
Il y a de bonnes références pour l'instant et ton style est très accrocheur (sur moi du moins xD)
Comme quoi on peut faire des trucs bien sur un coup de tête ~~
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Messagepar Spilen » 08 août 2007 14:42

J'adore donc je hais~
(discours de la methode de spilen)

Non mais je suis fan, les premiers paragraphes ont tout pour me plaire (procédé ressemblant à du Herbert) et l'écriture est aggréable. Ca fait longtemps que je n'avait pas prit de plaisir à lire une fic. En plus, comme tu le dis, tu fais une Finaland Fics dans un autre genre. Pas déplaisant du tout =).

Mais je vais malgré tout te mettre un bémole.
Si je suis fan du début, je le suis un peu moins de la suite (à partir du prologue). Autant le style narratif regorge de qualités, autant les dialogues et la mise en place ne sont pas des plus distingués.

Quoi qu'il en soit, ça me motive pour me remettre à écrire (si le temps me le permet, je suis déjà sur un projet dessin que je ne peux entretenir avec la préparation de mon déménagement ><)
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Messagepar Belgamesh » 09 août 2007 4:52

Bon voilà, il est encore 4 heure du mat', nan, 5 heure cette fois-ci XD Et j'amène une petite suite à l'histoire (premier message édité). Mais comme je dis, à chaque fois que j'écris, c'est sur des coups de têtes vers 3 / 4 heures du mat'. Et je doute que je la continuerai par la suite, c'est pas l'envie qui m'en manque, mais le manque de moyen.
Je me rend compte que je vais peut-être me lancer dans un truc trop grand, auxquels il faudrait faire plus ou moins une centaine de pages pour esperer avoir un dénouement, et ça, c'est long ...
Surtout que je doute arriver à faire quelque chose de très captivant sur 100 pages x_X. Déjà là, j'suis pas sûr de réussir vraiment ... Donc bon, on verra bien. Mais comme je dis, je me lance dans un truc inconnu jusqu'a présent, et pour ce qui est fautes et toussa, j'ai du mal. J'ai du mal à faire quelque chose de globalement sympa d'ailleurs c_c.

M'enfin, vos messages à vous trois m'ont quand même faits énormément plaisirs =D. C'est d'ailleurs sûrement pour ça que j'écris encore quelques lignes de cette fict à 5 heure du matin ^^. Je sais pas si je continuerai longtemps comme ça. M'enfin breff, pour un débutant complet, ca fait énormement plaisir de voir qu'il y en a certains qui ont lus, et qui plus est, ont laissé un commentaire, surtout quand ils s'ont assez encourageants =D.

C'est vrai que comme vous le dite, dans les premières parties, y'a aucunes descriptions des lieux ni rien, au début, je voulais que se soit fait exprès, de manière à ce que l'on se concentre juste sur le héros, qui apparait dans un truc pour lui qui est complétement étranger et qu'il patauge un peu comme vous quand vous devez vous imaginez la scène, puisque le héros est amnésique. Mais finalement, ca rend pas super bien, donc j'essayerai de modifier le prologue et le début du premier chapitre quand je pourrai afin d'y mettre plus de description.

Le problème est que je ne sais pas trop bien gèrer les dialogues, et j'ai du mal à les rendre palpitants, ou tout du moins, lors d'un dialogue avec plusieurs personnes (comme dans la salle de réunion), j'arrive pas à integrer de manière passable qui parle et qui renvoi la balle à qui. Là c'est un peu fouillis et je trouve que les trucs genre "dit machin à machin" casse un peu le rythme, mais cela peut etre également dû au fait qu'au début du dialogue il n'étaient pas présent, et qu'ils ont été rajoutés après. Ca fait peut-être une différence vis à vis du début ... Heum o_O
Enfin, j'me comprend xD

Voilà, sinon juste pour dire que y'a pas encore d'action, mais y'a peut-être un début de révélation de l'intrigue (si tout du moins vous prenez le courage de lire la suite).
Et puis aussi que les mémoires qui ont été écrites dans le Tome 1 par Altaïr sont en fait postérieurs à l'histoire du livre, alors que ceux de Darkira sont antérieurs =D.
Vali, valou, sur ce, excusez moi de vous avoir dérangez, moi, je vais aller me coucher maintenant ...
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Messagepar Spilen » 09 août 2007 6:58

Et puis aussi que les mémoires qui ont été écrites dans le Tome 1 par Altaïr sont en fait postérieurs
Postérieur, tout de suite <.<

Alors quand j'ai vu ton post, j'croyais que c'était la suite XD
qu'il est long, un exemple à suivre pour nos petit flooders =)
Pour les dialogues, c'est vrai que ça n'est pas forcément évident. Ouvre tes livres de Dune, ça devrait t'aider un peu ;)

Bon en ce qui concerne ta fics, elle coule mieux. Elle passe aggréablement avec ce passage dans le chateau et tout.
Petites erreurs au passage
Mais selon mes dires, une grande réunion à lieu cette nuit au palais.
Mais selon Les dires
noirs de jet
noir de Jais

J'te corrige pas tes fautes hein, mais s'pour la compréhension là x)

La phase des descriptions de personnages est hyper réussi, on croirait presque que Toulal est belle. Vraiment flateur pour nous quelque part. Tu fais du bon boulot, j'me couche tard parce que je te lisais. Mais tu sembles écrire assez vite. Inspiré en ce moment? =D

Si je peux te donner un conseil, un jour, remani la chose, change les noms et fait une vrai fics ^^

Chuis vraiment fan et crois moi, niveau écriture c'est super rare (dessin aussi remarque Oo). Tu rentres dans ma rivalité xD tit con
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Messagepar Havok » 09 août 2007 13:51

Tin j'ai retardé mon repas du midi pour te lire en rentrant du boulot xD

Et c'est tjrs aussi bien, les phases de descriptions sont plus poussés, on voit bien les lieux \ personnages maintenant.

Bref. Continue allez xD T'en meurs d'envie XD
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Messagepar Belgamesh » 10 août 2007 3:57

Hop hop hop, un peu plus tôt ce soir =D. C'est sûrement dû au fait que j'ai écris moins, puique j'ai particulièrement besoin de sommeil là. [Premier message édité]

Voilà, Premier Chapitre bouclé, même s'il n'est pas très long, il englobe à peu près les évenements qui se passent au début. Si je continue, le second devrait offrir normalement plus d'action. Quoi qu'introduire trop d'action dès le début n'est pas toujours facile ... Enfin, on verra bien xD
Quant au prologue, je l'ai pas encore modifié, et je n'ai pas pris le temps de corriger les fautes, mais cela viendra.

Vu que j'ai pas écris beaucoup ce soir, je vous propose, si ca vous interesse, de vous donner une petite explication supplémentaire sur le scénario :

L'histoire se passe pendant l'année 1427.

Vala, c'est tout xD
Nan, mais je vais pas écrire plus parcque je suis vraiment fatigué, et puis ca ne servira à rien d'expliquer quoi que se soit, car si je la continue, vous apprendrez le scénario en lisant la fics, bien entendu.
Mais comme je l'ai déjà dit, y'a vraiment qu'aux heures là que je me met à écrire, et c'est pas toutes les nuits où je peux être devant mon ordi. Je suis occupé par pas mal d'autres choses, c'est pourquoi je suis très hésitant quant au fait de la continuation ou pas de cette fics. Pour le moment, grace à vos encouragement, je vais écrire un maximum, mais je pense sincèrement pas la continuer.

Voilà, je remercie encore les nouveaux commentaires et les gens qui lisent, pour un débutant ca touche beaucoup =D.
Je tenais également à remercier particulièrement Spilen, qui me permet de passer mes nuits d'écriture en compagnie ;p (bonne je sais pas, mais en compagnie en tout cas xD)

Sur ce, bonne nuit à vous ... Et dormez bien peuple Finalandais, profitez encore du réconfort des jours à venir, car bientôt, une guerre éclatera à l'Est... Nos ennemis se font de plus en plus puissants, et ce de jours en jours ...
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Messagepar Spilen » 10 août 2007 4:15

Je tenais également à remercier particulièrement Spilen, qui me permet de passer mes nuits d'écriture en compagnie ;p (bonne je sais pas, mais en compagnie en tout cas xD)
XD
On se jette des fleurs, j'kiff.

Sympathique cette suite effectivement courte.
/me chante la chanson
J'ai décelé quelques maladresses dans le texte que je trouve moins bon que celui d'hier x)
Toutefois tu as su attiré mon attention et je suis obligé de nourrir ma curiosité =)
Continue pardis continue. Si je peux t'être utile en quoi que se soit, fait moi signe ^^
(j'ai même arrêté mon écriture pour venir te lire =))
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Messagepar Havok » 10 août 2007 9:46

Nan mais l'autre eh, il nous pond un bon début d'histoire, interessant, qui accroche et tout, et tu vas même pas continuer ? xD

Salopard !

Bref, Spilen a raison, un jour, reprend cette fic, change les noms et tu pourras faire vmt un bon truc.
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Messagepar Belgamesh » 11 août 2007 7:35

Bon voilà, j'vous annonce par le biais de ce message que j'ai pris la décision de pas continuer cette fiction, demain c'est le week-end et après je serai trop occupé ce sera plus la peine. Je voulais donc profiter de ce dernier soir pour essayer de pondre le deuxieme chapitre d'une traite, mais j'ai pas réussis et là j'suis crevé (7H30 du mat' là x_X). Je ferai la suite à l'ocasion, surement dans la nuit de se dimanche, et après, ben j'arrêterai.

Sinon voilà, merci à ceux qui ont lus et ont encouragés, c'était breff mais sympa =D

(Sinon voilà, pour pas que vous soyez trop dég, le chapitre 2 (dû moins la partie qui a été faite ce soir) est beaucoup moins réussie que ce que je pensais faire et donc ne va pas à la hauteur du premier chapitre. Comme ça vous vous souviendrai d'une fiction pourrie xD (ce qui était sûrement un peu le cas ...). Même si le premier chapitre restait tout de même un travail de débutant complétement paumé xD. Du coup quand je bosserai la fin du second chapitre, j'essayerai de le remodifié un peu en même temps, pour qu'il soit un peux mieux (pis j'essayerai aussi de remanier le début du premier chapitre). Et je corrigerai les fautes et les errurs de syntaxes aussi, j'ai toujours pas fait xD

Après au niveau du scénario ca a toujours été assea chaud vu que je fesais tout en improvisation et que je prévoyais rien à l'avance, comme j'disais, c'est des coups d'têtes. Donc val, c'est bordélique mais bon, osef vu que ca continue pas =D

Bon voilà, chapitre second pour ceux qui veulent :






::CHAPITRE SECOND :: En route vers Château Suif::

*
* *

Il faisait frais et encore sombre ce matin-là. Eldar qui avait passé la nuit à se poser tans de questions n’avait pas pris ne serait-ce qu’une minute de sommeil, ce qui expliquait pourquoi il regardait Doma d’un air distant, et rêvassait encore en regardant les bagages accrochés sur le dos des deux chevaux qui allaient les accompagner durant leur voyage. Doma se rapprocha de lui et lui tapota l’épaule afin de le sortir de sa somnolence et d’attirer son attention. Tout était prêt, il ne manquait plus qu’à ce qu’ils enfourchent leurs montures. Mais avant toutes choses, Doma entama une prière tandis qu’Eldar marcha jusqu’à la fontaine pour se passer le visage à l’eau, il allait avoir besoin de rester éveillé pendant la durée du trajet, et pour cela, il comptait sur la lumière du soleil. Car apparemment, les intempéries s’étaient légèrement calmés, et le ciel annonçait sereinement qu’il allait laisser aux habitants de l’Ouest, une, voir deux journées de clarté. Une fois la prière terminée, Doma invita Eldar à le rejoindre et celui-ci s’exécuta. Sans s’être dit grand-chose jusque là, ils grimpèrent sur leurs chevaux et commencèrent le voyage au galop.
Les secousses des sabots qui frappaient contre le sol permettaient à Eldar de reprendre entièrement ses esprits. Quand au vent frais qui lui caressait les cheveux, Eldar le bénissait.
En humant l’odeur de la forêt encore humide et de la rosée des champs il se sentait bercé par la nature. Et, lui qui n’avait encore jamais voyagé jusque là, était réceptif de toutes découvertes des alentours. La nature, en cet endroit du monde, était paisible.
En effet, le territoire de la souveraineté de Château Suif était un territoire de grandes plaines transpercées ça et là par d’épaisse forêt de feuillus dans lesquels de nombreuses troupes de sapins et d’épicéa avaient élus domicile. Tout était très calme ici. Même si de nombreux champs n’offraient pas de passage aux gens, car ils étaient pour la plupart cultivés, certains étaient vierges et brutes, si bien que l’on avait l’impression lorsque l’on y passait de fouler ces terres pour la première fois depuis leur création. Les cultures étaient multiples, mais on y trouvait le plus généralement des grands champs de blés, ou de tubercules, comme les betteraves, les navets ou les pommes de terre. Les maisons étaient assez rudimentaires, et pour la plupart, il s’agissait de bâtiment fermier. De grandes granges supportant des toits hésitants, qui avaient l’air de devoir être rafistolé tous les ans, entourées de plusieurs petits édifices, comme des empilements de cages, des poulaillers où tout autres cabanes qui présentaient un abri idéal pour y cultiver le bétail. Si les villages étaient rares, il en était de même pour la population. Car même si en suivant les chemins on croisait de nombreuses fermes, celles-ci était plus qu’inexistantes lorsque les terrains s’approchaient des montagnes. Les parcelles inoccupés servaient donc la plupart du temps de domaines forestiers. Et curieusement, on pouvait parfois trouver dans ces domaines des sépultures. En effet, toutes les fermes n’appartenant pas à un village ne profitaient donc pas d’un cimetière. La coutume faisait donc qu’il fallait rendre à la nature toute ce qu’il y avait appartenu. C’est pourquoi les gens enterraient souvent les défunts dans les forets alentours. De ce côté-là du territoire, les gens n’étaient pas très inquiets de grand chose. Mais c’était une autre question lorsqu’il fallait s’aventurer dans les forêts plus épaisses qui bordaient les montagnes. De nombreuses histoires relataient des rencontres avec toutes sortes de créatures hostiles, comme des groupes de gobelins, des meutes de loups, des troupes d’orcs, quoi que plus rare, et parfois même des Trolls. Bien que l’on n’était pas en ce moment dans la saison la plus dangereuse, de plus en plus d’histoires de ce genres circulaient dans les tavernes, si bien que l’on pouvait constater une augmentation du danger aux alentours. Il y avait même parfois des brigands ces derniers temps, ce qui était rare pour les plaines d’Ozmone. On avait plutôt l’habitude d’en croiser près de Château Suif, là où ils auraient pus faire affaire, mais là, il n’y avait rien à voler chez une population aussi paysanne.
Les couleurs en cette période étaient très contrastés, il arrivait souvent que l’on traverse un champ d’herbe jaunie pour arriver sur un autre beaucoup plus vert, quant aux bois, ils étaient pour la plupart d’un vert dense et éclatant, mais de nombreux arbres à l’intérieur offrait de nombreuses feuilles orangées, voir brunes, de tel sorte qu’en regardant une forêt au loin, on eu l’impression de contempler une mosaïque des églises de Saint-Yusgorth.
Eldar s’émerveillait devant tant de mélange de couleur et de beauté. Ces moments préférés étaient bien entendu lors des passages en forêt où ils devaient longer une rivière ou un ruisseaux. Le coulis de l’eau saccadé par le battement des sabots lui jouait une mélodie à l’oreille, et lorsqu’il levait la tête, il voyait un grand plafond de feuilles de tous les aspects avec de nombreux endroits où des trous étaient présent, laissant donc passer de grands rayons lumineux entre les branches.
Quand les chemins étaient moins praticables, ils ralentissaient la cadence et Doma en profitant pour lui apprendre de nombreuses choses concernant la nature ou les mœurs des habitants alentours. En quittant Mysidia, petit village de début de montagne entouré de forêt où vivait quelques habitants qui, pour la plupart, ignorait même l’existence de l’argent, Eldar ne s’attendait pas à découvrir tant de choses nouvelles, lui, qui voyait ça pour la première fois …
Après une longue journée de chevauchées dans laquelle ils n’avaient point encore faite de pause pour se nourrir, Doma décida de s’arrêter dans une petite clairière perdue au milieu d’un bois isolé. Le soleil venait de se coucher, et Eldar s’était déjà endormis sur son cheval. Lui qui n’avait pas fermé l’œil depuis plusieurs jours, harassé par l’excitation, aurait pus dormir sur n’importe quoi, il avait l’esprit libre et se sentait bien.
Doma pris quand même la peine de le réveiller afin de le faire descendre, de manière à ce qu’il puisse l’aider à établir un campement éphémère, ainsi que préparer un feu pour se mettre au repas.
Un fois que la toile était tendue et que les chevaux eurent bus dans le ruisseau en contrebas, Doma s’installa avec Eldar autours du feu, et commença à lui parler de certaines choses tandis qu’il faisait cuire de la viande préparée la veille. Cela avait beau être un maigre repas, Eldar en était ravi, il mourrait cruellement de faim depuis sa descente du cheval et ces maigres bouts de viandes lui avaient néanmoins callé l’estomac. Lorsque l’on eu pus distinguer clairement les premières étoiles dans le ciel, les deux voyageurs s’en allèrent s’installer dans la tente et Eldar en profita pour demander encore quelques informations à son compagnon.


-Doma, nous avons parcourus pas mal de chemin aujourd’hui nan ? Sommes-nous encore loin de Château Suif ?

-En effet, nous avançons à belle allure, et si nous repartons à l’aube, je pense que nous arriverons à Château Suif dans la nuit de demain. C’est encore à une vingtaine de lieux. A vrai dire, je ne pensais pas avoir autant d’avance, mais il s’est avéré que nous avons pus tirer un maximum des chevaux, puisque tu n’avais aucunes difficultés à t’en servir. Tu es un très bon cavalier Eldar, et par cela un très bon étudiant, je ne te l’ai peut-être jamais dit, mais tu apprends très vite, rares sont les gens de ton envergure. Plus les jours passent et plus je suis curieux de savoir qui tu étais dans le passé …

Eldar changea alors de sourire, et aborda un visage plus déprimant, il regardait ses mains d’un air pensif.

-Moi aussi, Doma. Moi aussi …

Voyant qu’il venait de dire une bêtise, Doma chercha quelque chose à dire pour rattraper le tir, mais ne trouva rien d’autre que de lui dévoiler une chose qu’il avait gardé secrète jusque là.

-Tu sais Eldar, en parlant de ça … Je ne te l’ai jamais dit non plus, mais tu portais quelque chose autours du cou lorsque nous t’avons retrouvé inconscient sur le sol. Cette chose, je l’ai gardé sur moi car elle m’intriguait au plus haut point.

Doma fouilla alors dans son sac de voyage, et en sortit un grand chiffon plié de façon très précise. Il le déplia alors soigneusement, afin de ne pas toucher l’objet en question.

-Tiens, voilà. Prends le, il est à toi.

La chose perdue dans les chiffons était un médaillon, accroché sur une longue chaîne ternie. Il n’était pas très gros, puisqu’on pouvait le placer sur la paume de la main et refermer le poing sans que quelque chose ne dépasse et n’était pas parfaitement circulaire. En effet car si la moitié du périmètre du médaillon représentait une courbe parfaite, l’autre moitié quant à elle présentait une courbe plus hésitante, si bien que le médaillon donnait l’impression d’avoir été séparé d’une autre partie. Il arborait une couleur ocre voir rouille, et un caillou pale, laiteux était serti en son centre. Eldar l’observa attentivement, puis le pris dans sa main et plaça la chaîne autours de son cou.
Brusquement, un sifflement se fit entendre et une douleur fulgurante vint littéralement foudroyer Eldar.
Doma se précipita pour essayer de lui retirer le médaillon, mais lorsqu’il y approcha ses doigts, un vif éclair le repoussa en arrière. Ce dernier repris difficilement ses émotions. Après quelques instants, Eldar se releva et pris une grande bouffée d’oxygène.


-C’est bon Doma, je vais mieux, à vrai dire, je ne sens plus rien. Mais il y a quelques instants à peine, mon dos … La douleur était atroce. Et toi, tu n’as rien ? Cet éclair m’a également aveuglé, je n’ai pas compris ce qu’il s’est passé …

-A vrai dire, c’est pour cela que je faisais garde de ne pas toucher le pendentif directement. Il s’est passé la même chose quand je l’ai frôlé pour la première fois, il y a plusieurs lunes de cela. Apparemment, tu es la seule personne jusque maintenant qui puiss…

Doma se figea soudainement, les yeux grands ouverts, émerveillé.

-Ton … Ton médaillon !

Eldar baissa alors les yeux afin de regarder au bout de la chaîne, et quel ne fut pas son étonnement lorsqu’il vit que le médaillon avait pris une couleur étincelante, blanche, brillante comme de l’argent et que le caillou rond en son centre n’était autre qu’une pierre ressemblant à une Aigue-marine d’un bleu profond, mais néanmoins très clair et très lumineux. Le vieux pendentif qui arborait un aspect rouille s’était changé en un objet d’art, capable d’émerveiller les collectionneurs même les plus difficiles. En y regardant de plus près, il y avait mêmes de fines inscriptions rougeoyantes sur le tour, si bien que l’on aurait dit que des écritures y avaient été coulées d’un métal en fusion.
Eldar fit l’expérience de le retirer, et quelques minutes après, le médaillon s’était terni à nouveau, passant alors pour une simple babiole. Il le remit alors autours du coup et celui si s’illumina immédiatement.
Après l’avoir longuement contemplé et parlé avec Doma, la fatigue reprit le dessus, et les deux hommes éteignirent le feu et leurs cierges, et s’endormir dans la plus calme des nuits …


*
* *

Eldar se réveilla, il était seul, nu et perdu au milieu de la nuit. C’était la pleine lune et il n’y avait pas fait attention en allant se coucher. Il marcha pour tenter de retrouver Doma mais ne reconnaissait rien, il ne voyait ni la tente ni le foyer et ne repérait plus aucuns arbres familiers. Il se trouvait dans un lieu ou la végétation était sombre et danse. Lorsqu’il essaya de chercher ses habits, il constata que des longs fils de liquide rouge s’écoulaient de ses bras et de ses jambes. Pourtant, il n’avait pas mal. Il se tata le corps mais ne sentit aucunes blessures. En regardant sur le sol pour chercher quelque chose pour s’éclairer il s’aperçu que celui-ci était recouvert d’une matière noir et grisâtre, effrayante …
Il leva alors plus attentivement les yeux vers le ciel, et remarqua qu’il pleuvait des cendres … Des cendres et du sang.
Brusquement, il entendit une voix au loin. Paniqué, il ne sut faire autre que la suivre à l’oreille. Il se cogna de nombreuses fois dans les branches si sombres en ce moment de la nuit puis arriva près d’un grand buisson d’où quelques rayons de lumières s’échappait de l’épais feuillage. Il les écartas, et arriva dans une petite clairière où se trouvait un étang, un très petit étang mais qui paraissait néanmoins profond. Au milieu de cet étang ressortait un pic rocheux, sur lequel une femme était assise, nue également. Elle était blanche et ravissante, belle, peut-être même, en ce moment précis, plus que Toulal. L’effroi que dégageait cette nouvelle forêt s’était totalement dissipé au regard de cette femme, blanche, si blanche. Elle avait également une grande chevelure noire de suie et des yeux blancs… Oui, très blancs, éclatants, lumineux. Avec au centre, un fin losange noir, semblable à ceux des yeux de félins. Cette femme n’avait pas encore remarqué la présence d’Eldar, et ce dernier se sentait attiré. Il avança alors silencieusement, et lorsqu’il mit son pied dans l’eau claire et transparente de l’étang, la femme se tourna entièrement vers lui. Mais là, son visage se remplis tout à coup d’un grand effroi et de nombreuses marques de vieillesse, d’usure, de peur, voir même de folie apparurent sur ses joues, son front, tout … Ses magnifiques lèvres se putréfièrent et des lambeaux de chair s’en détachèrent, tout cela dans un masque représentant une personne horrifiée jusqu’à en mourir. Et toute la transformation de son visage se fit en l’espace d’un instant, vraiment très rapidement.
La femme commença alors à protéger son corps avec ses bras, quant bien même elle était nue et sans défense.
Ses doigts tremblotants, crispés autours de sa peau se mirent à gigoter dans tous les sens, et plusieurs phalanges sans décrochèrent, peu après que les ongles en soient tombés.
Elle souffrait, son visage le montrait évidemment. Rares sont les créatures de l’Outre tombe qui aurait pus paraître aussi terrorisé et, hideuse maintenant. Des énormes larmes de sangs se mirent à couler de ses pupilles lorsque soudain, un énorme bras flamboyant sortir de l’eau devenue opaque, juste devant le pic rocheux et vint arracher violemment son sein gauche tandis qu’un second fit son apparition également et attrapa son bras droit avant de retourner, les mains pleines, au fond de l’eau. La femme, qui arborait maintenant un visage perdu dans la folie face à la douleur, tendit son dernier bras, tremblant, sur lequel plus aucuns doigts ne restaient, et le pointa vers Eldar, puis, dans un dernier effort, cria d’un cri hideux, désespéré, qui glace le sang, un nom.


-AAANNNOOOMMMEEENNN !!

Puis l’eau devint bouillante, et enfin vapeur brûlante. Eldar en retira alors son pied tandis que toute l’épaisse vapeur vint se concentrer sur le corps déchiré qui pourrissait, au milieu du rocher, afin d’en calciner littéralement les restes …
A ce même moment, Eldar sentit une énorme main s’enrouler autours de sa bouche pour l’étouffer, et un grand cri jaillir de derrière son dos.

Il se réveilla alors en sursaut, et frappa par réflexe d’un grand coup de coude le corps à qui appartenait la main qui lui entourait la bouche. Il se releva alors de manière tremblotante, et n’eu que quelques secondes pour réaliser à la fois qu’il venait de faire un cauchemar dont il venait de sortir, mais aussi qu’il venait d’assommer une personne qui gisait dans la tente à présent. Il constata qu’elle avait été déchirée et que Doma ne s’y trouvait plus. Il entendit de l’agitation à l’extérieur et passa son visage à travers la toile.
C’est à ce moment qu’il comprit que leur campement venait de se faire attaquer par des bandits. Et Doma en ce moment même, se trouvait à la merci de trois de ces voleurs. Ne sachant que faire sur le coup, Eldar s’enfonça dans la tente et chercha quelque chose sans même savoir ce qu’il devait trouver. Soudain, son regard se posa sur le premier voleur qui était assommé là, ce dernier portait une dague atours de la ceinture. Dans un élan de panique, il attrapa la dague et bondit de la tente en poussant un cri, de manière à ce que les trois autres brigands soient surpris l’espace d’un instant. Et cela marcha à merveille puisque les trois regards se posèrent sur lui. Il se rua alors en leur direction, et lorsque le premier voulu lui planter le torse, il se pencha sur la droite comme si cela avait été un réflexe, puis se releva et enfonça sa dague dans l’œil de son assaillant qui avait arboré un visage surpris face à la rapidité de son ennemi, avant bien sûr, de se retrouver inondé de particules de sa propre cervelle quand il retira l’arme de sa cavité oculaire. Le deuxième voleur était alors pétrifié de peur et Eldar en profita immédiatement pour se jeter sur lui. Bien qu’à moitié paralysé, le brigand essaya de le frapper à la tête. C’était avant qu’il ne se baisse et lui passe le tranchant de la lame sur les deux genoux, lui coupant les nerfs des deux jambes. Le voleur s’effondra sur le sol et il en profita pour lui découper la gorge. Mais lorsqu’il se releva, il remarqua qu’il avait oublié le troisième individu. Ce dernier avait donc eu le temps de s’approcher de lui pendant qu’il était occupé à combattre, et là, il tenait une épée légèrement au dessus des épaules, et s’apprêtait à donner une frappe circulaire qu’Eldar n’aurait pus éviter avec la position dans laquelle il se trouvait. Fort heureusement, une autre lame vint s’ajouter au décor, mais, elle, se trouvait entre les poumons du bandit. Le coup avait été donné dans le dos et la lame avait cisaillé les côtes avant de ressortir de l’autre côté. C’était Doma qui avait donné la frappe. La charge d’Eldar avait fait changer de cible aux assaillants et oublier par le fait Doma, qui se trouvait à terre, mais bel et bien vivant. Il retira la lame et projeta le cadavre à terre, avant de cracher dessus violemment. Il n’avait pas été blessé par des lames mais avait le visage ensanglanté, dû au fait qu’on lui avait cassé l’arcade dans la bataille. Eldar restait sur le sol, mais intact, ou peut-être essoufflé seulement.
Une fois qu’ils eurent finis de reprendre leurs émotions, Eldar remarquait qu’il se trouvait au centre d’un bain de sang. C’était la première fois qu’il avait eu à se battre vraiment, et donc la première fois qu’il tuait quelqu’un. Mais il est vrai que sur la secousse, il avait plus ou moins du mal à réaliser. Doma s’approcha de lui et l’aida à se relever.


-Bien joué Eldar, tu t’es brillamment déf…

SHLACK ! Le sifflement d’une corde d’un arc qui venait d’avoir été tiré retentit. Eldar regarda aussitôt dans la direction du bruit et remarqua que l’homme qui se trouvait dans la tente avait tiré une flèche avant de s’enfuir avec les chevaux qui portaient tous les bagages, et, il était déjà trop loin pour être rattrapé. Quand il se retourna, il comprit qu’elle avait été sa cible … Doma, qui était tombé à genoux, avait la flèche plantée si profondément au milieu du nombril que la pointe ressortait de l’autre côté.

-Doma ! Non, Doma !

Eldar s’agenouille devant lui et retiens Doma par les épaules pour ne pas qu’il s’effondre.

-Merde … Elle . .. Elle s’est enfon … enfoncée trop loin. Rien ne ser … servira de la retirer.

La douleur et le fait qu’il se vide de son flux vital forçaient Doma à balbutier.

-Mais non, on va pas te la laisser comme ça, sinon tu vas …

Eldar qui auscultait encore la blessure leva alors doucement les yeux et fixa Doma, celui-ci pleurait. Eldar avait compris… Il fallait qu’il meure. Il n’y avait rien à faire. Il fallait que Doma meure …

-Ec .. Ecoute Eld … ar. Tu dois te rendre à Châ ... teau Suif. Continue, cont … inue vers l’Es .. Est.

-Mais je ne connais pas le chemin qu’il faut prendre et à quoi me servirais de me rendre à Château Suif maintenant ?

-Continue je te dis ! Ver .. Vers l’Est, touj .. toujours à l’Est. Ce n’est plus tr .. plus très loin, vin … vingt lieux à pe .. peine. Tu renc .. rencontreras quelqu’un là bas.

Doma puisa encore un peu de force et attrapa le bras droit d’Eldar, puis lui ouvrit la main, et y plaça le manche de son épée.

-Tiens Eld .. Eldar. C’est mon ép .. épée. Prends-là. Elle te sera plus ut .. utile qu’à moi désormais.

Eldar resserra fortement sa main sur le manche, pour montrer toute sa reconnaissance envers Doma et son geste.

-Je cr .. crois que c’est la fin pour .. pour moi à présent. Merci Eldar … Merci d’av .. avoir été mon meilleur disciple …

Doma ferma alors les yeux, et s’effondra alors dans les bras d’Eldar qui le recueillit tendrement. Ce dernier, tout tremblant, ne put s’empêcher d’embrasser son défunt compagnon sur le front avant de partir en sanglots…

Eldar, portant seulement une épée et son médaillon, était seul maintenant … Sans tente, sans monture ni nourriture dans un lieu inconnu … Une seule indication à suivre, vers l’Est. Mais, que va-t-il trouver à l’Est ?



*
* *

Quelques jours après, au beau milieu de la nuit, dans les hauts du Château de la Grande Cité. Sur une des plus hautes tours, une chambre est encore allumée. Un grand désordre se trouvait à l’intérieur, toutes sortes d’objets se mêlaient à des piles et des piles de livres et de papiers.
Les fenêtres étaient grandes ouvertes et un homme était accoudé au balcon, il scrutait l’horizon au loin, signe qu’il se perdait sûrement dans ses pensées. Il faisait une taille moyenne et n’avait pas l’air particulièrement robuste. Il était vêtu d’une cape de sorcier, assez sombre, et ne portait aucunes autres protections sur lui. Pas même d’arme. Il faisait vieux. De son allure physique, pour un homme normal, on lui donnerait soixante ans. De longs cheveux gris poussiéreux retombait sur son visage assez usé, et ses plus longs cheveux, quelques mèches qui prenaient racines à l’arrière du cuir chevelu, touchaient même le sol. Il n’y avait rien d’autre de particulier chez lui, hormis une chose essentiel, une chose qui paralyserait d’effroi un autre humain, il n’avait pas d’yeux …
En effet car si les cavités pour les accueillir étaient présentes, eux n’y étaient pas, à la place se trouvait un brouillard noir et très dense qui s’agitait en continu dans la cavité.
Brusquement, la porte s’ouvrit mais l’homme au balcon ne bougea pas. La personne qui rentra à l’intérieur n’était pas non plus en armure, elle ne portait d’ailleurs qu’une couverture autours de la taille. Lui, car c’était un homme, paraissait beaucoup plus jeune, mais son corps était incroyablement balafré par rapport à l’âge et à la beauté de visage qu’il dégageait. Il avait une silhouette svelte et élancée. Et d’épais et grands cheveux bleutés lui arrivaient en dessous des aisselles. Lui, également, avait une particularité tout aussi intéressante. Sur chaque côté du torse, en bas des côtes, se trouvait des branchies. Elles devaient sûrement lui permettre de respirer sous l’eau.
Un léger souffle pénétra dans la pièce par la fenêtre et vint tourner les pages d’un livre qui était posé sur une table de chevet. Un moment de silence perdura, puis le plus jeune pris la parole.


-J’ai vu de la lumière, et puisque je passais par là et que je ne dormais pas, je suis entré …

Il s’avança alors et vint rejoindre celui qui se trouvait au balcon. Ils se mirent côte à côte à fixer l’horizon.
Celui qui possédait les cheveux gris se mit à parler à son tour.


-Comment se fait-il que tu ne dormes pas ?
-C’est à cause de Kytoyu … Elle ne va pas bien, et ça me perturbe, je veux rester éveillé, pour pouvoir être là s’il se passe un quelconque problème.
-Son enfant va bien ?
-Je ne peux pas te le dire. Mais dans tous les cas, il doit sûrement avoir un souci… Elle n’est génitrice que depuis huit lunes et il lui pose déjà tant de problèmes …

Un long silence s’imposa, laissant libre cours aux sifflements du vent s’écrasant sur la façade de la tour.

-Et toi, pourquoi restes tu éveillé, là, sur ton balcon ? Tu as plus besoin de sommeil que moi, je te rappelle que tu repars dans quelques heures …

Un temps d’arrêt, le plus vieux répondit.

-Je suis inquiet …
-Inquiet ?

Un autre temps d’arrêt, il continua.

-Oui, je pensais avoir des nouvelles ce matin même, mais je vais déjà devoir partir et je n’en aurai toujours pas eu. Ce n’est pas normal, ils n’ont pas dû aller à leur rencontre, ou un imprévu s’est passé et a retardé les choses… Toujours est-il qu’Yggdrasil n’a toujours pas reçu le porteur du médaillon.

-A vrai dire, je venais te voir aussi pour avoir des nouvelles…

-Et bien comme tu le vois, tout ne se passe pas aussi bien qu’on pourrait le croire.

-Pour l’instant il n’est pas encore lieu de s’inquiéter réellement. J’espère quand même qu’ils arriveront à rencontrer Balmung …

-Moi aussi je l’espère, Dragonflash. Moi aussi…

Dragonflash s’en alla en fermant la porte derrière lui, laissant à nouveau seul notre aveugle. Ce dernier fixait encore et toujours l’horizon qu’il n’avait pas quitté une seule seconde lors de la conversation. Il pensait, beaucoup de doutes se mélangeaient dans sa tête … Soudain, la porte se rouvrit, et la même personne qui venait de quitter la chambre quelques instants plutôt réapparut, apparemment perturbé. Il attendit quelques instants avant de ne dire qu’un mot.

-Spilen.
-Oui ?

Il réfléchit avant de répondre, prêt à lui poser une question délicate et sur laquelle il hésitait, mais abandonna finalement pour ne dire que quelque chose sans importance.

-Bonne nuit…

*
* *

[Suite Prochainement ... Ou Pas]
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Messagepar Spilen » 14 août 2007 2:19

Effectivement, niveau d'écriture régressif. En fait ça semble banale maintenant :/
Mais la passion de l'écriture joue beaucoup. Si tu n'es plus vraiment motivé, ça influence ta plume.
Et puis tu écris trop vite. Pas le temps de relire ou de retravailler ton texte donc rien qui ne joue en ta faveur.

Cependant, outre le style, je continue à lire ta fics donc soit tu la continue, soit je te tue~
En plus y'a de nouveau personnage et tout, j'trouve ça vraiment sympa.
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Thibault de Mondidier
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Messagepar Thibault de Mondidier » 20 août 2007 12:14

Bonjour à vous tous et à toi Gilgamesh.

Je viens de finir de lire ton histoire. Et je dois dire que je la trouve très intéressante. On sent que tu étais passionné et que tu t'es bien décortiqué le cerveau. Mais en relisant un petit peu, on sent que tu as fait ça sur un coup de tête.
Je suppose que les idées sont venus naturellement en écrivant. Ca c'est la passion du début.
C'est vrai que c'est exaltant de créer un univers unique, mais après il faut nourir ce feu en toi. Je trouve trop bête le fait que tu abandonnes comme ça.
Mais une fic prend du temps et surtout il faut l'organiser.

J'en sais quelque chose, moi cela fait maintenant quatre ans que je travaille sur mon roman Final Fantasy Ashura, et je suis encore loin d'avoir terminé. Je prends mon temps, je lis d'autres histoire.
Moi même je fais beaucoup de clin d'oeil au nombreux jeux et mangas qui m'ont fait vibrer. Mais chez toi cela me gêne un peu. Tu as pris beaucoup de lieu appartenant à FF12. Hors ces lieu ont un charme propre au jeu et si on les met ailleurs on se demande qu'est ce qu'il font là.
Moi j'ai intégré le nom Midgard à une ville. Hors, la référence est clair, je fais un clin d'oeil à FFVII, mais je ne l'ai pas transposé. Je me suis documenté et dans les légends nordiques, si je ne me trompe pas, Midgard est le royaume des hommes. Et c'est de là que je m'inspire.

Ensuite, dans ton second chapitre, on sent que tu veux en finir. Tu t'es découragé et tu nous envoie ton récit un peu baclé. Et le message que tu me dis c'est
"Voilà, j'suis dégouté, t'as aimé ? alors contente toi des restes."

Ensuite, et ça c'est pour l'histoire, tu écris dans un style théâtrale. Un peu comme si je retanscrivais avec un peu de description les dialogues d'un jeu vidéo. Bon tu es débutant, mais prend plus de temps. Ton histoire est trop riche pour ce style.

Voilà pour mes critiques. Tu abandonnes, je trouve ça dommage. Mais je respecte ton choix.
Voilà bonne journée.
Ce que je veux c'est une histoire universelle.


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